loolmerci à toi loulou67 pour ces éloges. C'est sur que c'est pas toujours facile, mais ça fais partis du travail. Mais bon le principal pour nous c'est la qualité de travail et de satisfaire le mieux possible le client.
Voltaire Contes en vers et en prose II Le Blanc et le noir Tout le monde... Tout le monde dans la province de Candahar connaĂt l'aventure du jeune Rustan. Il Ă©tait fils unique d'un mirza du pays c'est comme qui dirait marquis parmi nous, ou baron chez les Allemands. Le mirza son pĂšre avait un bien honnĂÂȘte. On devait marier le jeune Rustan Ă une demoiselle, ou mirzasse de sa sorte. Les deux familles le dĂ©siraient passionnĂ©ment. Il devait faire la consolation de ses parents, rendre sa femme heureuse, et l'ĂÂȘtre avec elle. Mais par malheur il avait vu la princesse de Cachemire Ă la foire de Kaboul, qui est la foire la plus considĂ©rable du monde, et incomparablement plus frĂ©quentĂ©e que celles de Bassora et d'Astrakan; et voici pourquoi le vieux prince de Cachemire Ă©tait venu Ă la foire avec sa fille. Il avait perdu les deux plus rares piĂšces de son trĂ©sor l'une Ă©tait un diamant gros comme le pouce, sur lequel sa fille Ă©tait gravĂ©e par un art que les Indiens possĂ©daient alors, et qui s'est perdu depuis; l'autre Ă©tait un javelot qui allait de lui-mĂÂȘme oĂÂč l'on voulait ce qui n'est pas une chose bien extraordinaire parmi nous, mais qui l'Ă©tait Ă Cachemire. Un faquir de Son Altesse lui vola ces deux bijoux; il les porta Ă la princesse. "Gardez soigneusement ces deux piĂšces, lui dit-il; votre destinĂ©e en dĂ©pend." Il partit alors, et on ne le revit plus. Le duc de Cachemire, au dĂ©sespoir, rĂ©solut d'aller voir Ă la foire de Kaboul si de tous les marchands qui s'y rendent des quatre coins du monde il n'y en aurait pas un qui eĂ»t son diamant et son arme. Il menait sa fille avec lui dans tous ses voyages. Elle porta son diamant bien enfermĂ© dans sa ceinture; mais pour le javelot, qu'elle ne pouvait si bien cacher, elle l'avait enfermĂ© soigneusement Ă Cachemire dans son grand coffre de la Chine. Rustan et elle se virent Ă Kaboul; ils s'aimĂšrent avec toute la bonne foi de leur ĂÂąge, et toute la tendresse de leur pays. La princesse, pour gage de son amour, lui donna son diamant, et Rustan lui promit Ă son dĂ©part de l'aller voir secrĂštement Ă Cachemire. Le jeune mirza avait deux favoris qui lui servaient de secrĂ©taires, d'Ă©cuyers, de maĂtres d'hĂÂŽtel et de valets de chambre. L'un s'appelait Topaze il Ă©tait beau, bien fait, blanc comme une Circassienne, doux et serviable comme un ArmĂ©nien, sage comme un GuĂšbre. L'autre se nommait EbĂšne c'Ă©tait un nĂšgre fort joli, plus empressĂ©, plus industrieux que Topaze, et qui ne trouvait rien de difficile. Il leur communiqua le projet de son voyage. Topaze tĂÂącha de l'en dĂ©tourner avec le zĂšle circonspect d'un serviteur qui ne voulait pas lui dĂ©plaire; il lui reprĂ©senta tout ce qu'il hasardait. Comment laisser deux familles au dĂ©sespoir? comment mettre le couteau dans le coeur de ses parents? Il Ă©branla Rustan; mais EbĂšne le raffermit et leva tous ses scrupules. Le jeune homme manquait d'argent pour un si long voyage. Le sage Topaze ne lui en aurait pas fait prĂÂȘter; EbĂšne y pourvut. Il prit adroitement le diamant de son maĂtre, en fit faire un faux tout semblable, qu'il remit Ă sa place, et donna le vĂ©ritable en gage Ă un ArmĂ©nien pour quelques milliers de roupies. Quand le marquis eut ses roupies, tout fut prĂšs pour le dĂ©part. On chargea un Ă©lĂ©phant de son bagage; on monta Ă cheval. Topaze dit Ă son maĂtre "J'ai pris la libertĂ© de vous faire des remontrances sur votre entreprise; mais, aprĂšs avoir remontrĂ©, il faut obĂ©ir; je suis Ă vous, je vous aime, je vous suivrai jusqu'au bout du monde; mais consultons en chemin l'oracle qui est Ă deux parasanges d'ici." Rustan y consentit. L'oracle rĂ©pondit "Si tu vas Ă l'orient, tu seras Ă l'occident." Rustan ne comprit rien Ă cette rĂ©ponse. Topaze soutint qu'elle ne contenait rien de bon. EbĂšne, toujours complaisant, lui persuada qu'elle Ă©tait trĂšs favorable. Il y avait encore un autre oracle dans Kaboul; ils y allĂšrent. L'oracle de Kaboul rĂ©pondit en ces mots "Si tu possĂšdes, tu ne possĂ©deras pas; si tu es vainqueur, tu ne vaincras pas; si tu es Rustan, tu ne le seras pas." Cet oracle parut encore plus inintelligible que l'autre. "Prenez garde Ă vous, disait Topaze. - Ne redoutez rien", disait EbĂšne; et ce ministre, comme on peut le croire, avait toujours raison auprĂšs de son maĂtre, dont il encourageait la passion et l'espĂ©rance. Au sortir de Kaboul, on marcha par une grande forĂÂȘt, on s'assit sur l'herbe pour manger, on laissa les chevaux paĂtre. On se prĂ©parait Ă dĂ©charger l'Ă©lĂ©phant qui portait le dĂner et le service, lorsqu'on s'aperçut que Topaze et EbĂšne n'Ă©taient plus avec la petite caravane. On les appelle; la forĂÂȘt retentit des noms d'EbĂšne et de Topaze. Les valets les cherchent de tous cĂÂŽtĂ©s, et remplissent la forĂÂȘt de leurs cris; ils reviennent sans avoir rien vu, sans qu'on leur ait rĂ©pondu. "Nous n'avons trouvĂ©, dirent-ils Ă Rustan, qu'un vautour qui se battait avec un aigle, et qui lui ĂÂŽtait toutes ses plumes." Le rĂ©cit de ce combat piqua la curiositĂ© de Rustan; il alla Ă pied sur le lieu, il n'aperçut ni vautour ni aigle; mais il vit son Ă©lĂ©phant, encore tout chargĂ© de son bagage, qui Ă©tait assailli par un gros rhinocĂ©ros. L'un frappait de sa corne, l'autre de sa trompe. Le rhinocĂ©ros lĂÂącha prise Ă la vue de Rustan; on ramena son Ă©lĂ©phant, mais on ne trouva plus les chevaux. "Il arrive d'Ă©tranges choses dans les forĂÂȘts quand on voyage!" s'Ă©criait Rustan. Les valets Ă©taient consternĂ©s, et le maĂtre au dĂ©sespoir d'avoir perdu Ă la fois ses chevaux, son cher nĂšgre, et le sage Topaze, pour lequel il avait toujours de l'amitiĂ©, quoiqu'il ne fĂ»t jamais de son avis. L'espĂ©rance d'ĂÂȘtre bientĂÂŽt aux pieds de la belle princesse de Cachemire le consolait, quand il rencontra un grand ĂÂąne rayĂ©, Ă qui un rustre vigoureux et terrible donnait cent coups de bĂÂąton. Rien n'est si beau, ni si rare, ni si lĂ©ger Ă la course que les ĂÂąnes de cette espĂšce. Celui-ci rĂ©pondait aux coups redoublĂ©s du vilain par des ruades qui auraient pu dĂ©raciner un chĂÂȘne. Le jeune mirza prit, comme de raison, le parti de l'ĂÂąne, qui Ă©tait une crĂ©ature charmante. Le rustre s'enfuit en disant Ă l'ĂÂąne "Tu me le payeras." L'ĂÂąne remercia son libĂ©rateur en son langage, s'approcha, se laissa caresser, et caressa. Rustan monte dessus aprĂšs avoir dĂnĂ©, et prend le chemin de Cachemire avec ses domestiques, qui suivent, les uns Ă pied, les autres montĂ©s sur l'Ă©lĂ©phant. A peine Ă©tait-il sur son ĂÂąne que cet animal tourne vers Kaboul, au lieu de suivre la route de Cachemire. Son maĂtre a beau tourner la bride, donner des saccades, serrer les genoux, appuyer des Ă©perons, rendre la bride, tirer Ă lui, fouetter Ă droite et Ă gauche, l'animal opiniĂÂątre courait toujours vers Kaboul. Rustan suait, se dĂ©menait, se dĂ©sespĂ©rait, quand il rencontra un marchand de chameaux qui lui dit "MaĂtre, vous avez lĂ un ĂÂąne bien malin qui vous mĂšne oĂÂč vous ne voulez pas aller; si vous voulez me le cĂ©der, je vous donnerai quatre de mes chameaux Ă choisir." Rustan remercia la Providence de lui avoir procurĂ© un si bon marchĂ©. "Topaze avait grand tort, dit-il, de me dire que mon voyage serait malheureux." Il montre sur le plus beau chameau, les trois autres suivent; il rejoint sa caravane, et se voit dans le chemin de son bonheur. A peine a-t-il marchĂ© quatre parasanges qu'il est arrĂÂȘtĂ© par un torrent profond, large et impĂ©tueux, qui roulait des rochers blanchis d'Ă©cume. Les deux rivages Ă©taient des prĂ©cipices affreux qui Ă©blouissaient la vue et glaçaient le courage; nul moyen de passer, nul d'aller Ă droite ou Ă gauche. "Je commence Ă craindre, dit Rustan, que Topaze n'ait eu raison de blĂÂąmer mon voyage, et moi grand tort de l'entreprendre; encore, s'il Ă©tait ici, il me pourrait donner quelques bons avis. Si j'avais EbĂšne, il me consolerait, et il trouverait des expĂ©dients; mais tout me manque." Son embarras Ă©tait augmentĂ© par la consternation de sa troupe la nuit Ă©tait noire, on la passa Ă se lamenter. Enfin la fatigue et l'abattement endormirent l'amoureux voyageur. Il se rĂ©veille au point du jour, et voit un beau pont de marbre Ă©levĂ© sur le torrent d'une rive Ă l'autre. Ce furent des exclamations, des cris d'Ă©tonnement et de joie. "Est-il possible? est-ce un songe? quel prodige! quel enchantement! oserons-nous passer?" Toute la troupe se mettait Ă genoux, se relevait, allait au pont, baisait la terre, regardait le ciel, Ă©tendait les mains, posait le pied en tremblant, allait, revenait, Ă©tait en extase; et Rustan disait "Pour le coup le ciel me favorise Topaze ne savait ce qu'il disait; les oracles Ă©taient en ma faveur; EbĂšne avait raison; mais pourquoi n'est-il pas ici?" A peine la troupe fut-elle au-delĂ du torrent que voilĂ le pont qui s'abĂme dans l'eau avec un fracas Ă©pouvantable. "Tant mieux! tant mieux! s'Ă©cria Rustan; Dieu soit louĂ©! le ciel soit bĂ©ni! il ne veut pas que je retourne dans mon pays, oĂÂč je n'aurais Ă©tĂ© qu'un simple gentilhomme; il veut que j'Ă©pouse ce que j'aime. Je serais prince de Cachemire; c'est ainsi qu'en possĂ©dant ma maĂtresse, je ne possĂ©derai pas mon petit marquisat Ă Candahar. Je serai Rustan, et je ne le serai pas, puisque je deviendrai un grand prince voilĂ une grande partie de l'oracle expliquĂ©e nettement en ma faveur, le reste s'expliquera de mĂÂȘme; je suis trop heureux. Mais pourquoi EbĂšne n'est-il pas auprĂšs de moi? je le regrette mille fois plus que Topaze." Il avança encore quelques parasanges avec la plus grande allĂ©gresse; mais, sur la fin du jour, une enceinte de montagnes plus roides qu'une contrescarpe, et plus hautes que n'aurait Ă©tĂ© la tour de Babel si elle avait Ă©tĂ© achevĂ©e, barra entiĂšrement la caravane saisie de crainte. Tout le monde s'Ă©cria "Dieu veut que nous pĂ©rissions ici! il n'a brisĂ© le pont que pour nous ĂÂŽter tout espoir de retour; il n'a Ă©levĂ© la montagne que pour nous priver de tout moyen d'avancer. O Rustan! ĂÂŽ malheureux marquis! nous ne verrons jamais Cachemire, nous ne rentrons jamais dans la terre de Candahar." La plus cuisante douleur, l'abattement le plus accablant; succĂ©daient dans l'ĂÂąme de Rustan Ă la joie immodĂ©rĂ©e qu'il avait ressentie, aux espĂ©rances dont il s'Ă©tait enivrĂ©. Il Ă©tait bien loin d'interprĂ©ter les prophĂ©ties Ă son avantage. "O ciel! ĂÂŽ Dieu paternel! faut-il que j'aie perdu mon ami Topaze!" Comme il prononçait ces paroles en poussant de profonds soupirs, et en versant des larmes au milieu de ses suivants dĂ©sespĂ©rĂ©s, voilĂ la base de la montagne qui s'ouvre, une longue galerie en voĂ»te, Ă©clairĂ©e de cent mille flambeaux, se prĂ©sente aux yeux Ă©blouis; et Rustan de s'Ă©crier, et ses gens de se jeter Ă genoux, et de tomber d'Ă©tonnement Ă la renverse, et de crier "miracle!" et de dire "Rustan est le favori de Vitsnou, le bien-aimĂ© de Brama; il sera le maĂtre du monde." Rustan le croyait, il Ă©tait hors de lui, Ă©levĂ© au-dessus de lui-mĂÂȘme. "Ah! EbĂšne, mon cher EbĂšne! oĂÂč ĂÂȘtes-vous? que n'ĂÂȘtes-vous tĂ©moin de toutes ces merveilles! comment vous ai-je perdu? belle princesse de Cachemire, quand reverrai-je vos charmes?" Il avance avec ses domestiques, son Ă©lĂ©phant, ses chameaux, sous la voĂ»te de la montagne, au bout de laquelle il entre dans une prairie Ă©maillĂ©e de fleurs et bordĂ©e de ruisseaux et au bout de la prairie ce sont des allĂ©es d'arbres Ă perte de vue; et au bout de ces allĂ©es, une riviĂšre, le long de laquelle sont mille maisons de plaisance, avec des jardins dĂ©licieux. Il entend partout des concerts de voix et d'instruments; il voit des danses; il se hĂÂąte de passer un des ponts de la riviĂšre; il demande au premier homme qu'il rencontre quel est ce beau pays. Celui auquel il s'adressait lui rĂ©pondit "Vous ĂÂȘtes dans la province de Cachemire; vous voyez les habitants dans la joie et dans les plaisirs; nous cĂ©lĂ©brons les noces de notre belle princesse, qui va se marier avec le seigneur Barbabou, Ă qui son pĂšre l'a promise; que Dieu perpĂ©tue leur fĂ©licitĂ©!" A ces paroles Rustan tomba Ă©vanoui, et le seigneur cachemirien crut qu'il Ă©tait sujet Ă l'Ă©pilepsie; il le fit porter dans sa maison, oĂÂč il fut longtemps sans connaissance. On alla chercher les deux plus habiles mĂ©decins du canton; ils tĂÂątĂšrent le pouls du malade, qui, ayant repris un peu ses esprits, poussait des sanglots, roulait les yeux, et s'Ă©criait de temps en temps "Topaze, Topaze, vous aviez bien raison!" L'un des deux mĂ©decins dit au seigneur cachemirien "Je vois Ă son accent que c'est un jeune homme de Candahar, Ă qui l'air de ce pays ne vaut rien; il faut le renvoyer chez lui; je vois Ă ses yeux qu'il est devenu fou; confiez-le-moi, je le ramĂšnerai dans sa patrie, et je le guĂ©rirai." L'autre mĂ©decin assura qu'il n'Ă©tait malade que de chagrin, qu'il fallait le mener aux noces de la princesse, et le faire danser. Pendant qu'ils consultaient, le malade reprit ses forces; les deux mĂ©decins furent congĂ©diĂ©s, et Rustan demeura tĂÂȘte Ă tĂÂȘte avec son hĂÂŽte. "Seigneur, lui dit-il, je vous demande pardon de m'ĂÂȘtre Ă©vanoui devant vous; je sais que cela n'est pas poli; je vous supplie de vouloir bien accepter mon Ă©lĂ©phant en reconnaissance des bontĂ©s dont vous m'avez honorĂ©." Il lui conta ensuite toutes ses aventures, en se gardant bien de lui parler de l'objet de son voyage. "Mais, au nom de Vitsnou et de Brama, lui dit-il, apprenez-moi quel est cet heureux Barbabou qui Ă©pouse la princesse de Cachemire; pourquoi son pĂšre l'a choisi pour gendre, et pourquoi la princesse l'a acceptĂ© pour son Ă©poux. - Seigneur, lui dit le Cachemirien, la princesse n'a point du tout acceptĂ© Barbabou; au contraire, elle est dans les pleurs, tandis que toute la province cĂ©lĂšbre avec joie son mariage; elle s'est enfermĂ©e dans la tour de son palais; elle ne veut voir aucune des rĂ©jouissances qu'on fait pour elle." Rustan, en entendant ces paroles, se sentit renaĂtre; l'Ă©clat de ses couleurs, que la douleur avait flĂ©tries, reparut sur son visage. "Dites-moi, je vous prie, continua-t-il, pourquoi le prince de Cachemire s'obstine Ă donner sa fille Ă un Barbabou dont elle ne veut pas. - Voici le fait, rĂ©pondit le Cachemirien. Savez-vous que notre auguste prince avait perdu un gros diamant et un javelot qui lui tenaient fort au coeur? - Ah! je le sais trĂšs bien, dit Rustan. - Apprenez donc, dit l'hĂÂŽte, que notre prince, au dĂ©sespoir de n'avoir point de nouvelles de ses deux bijoux, aprĂšs les avoir fait longtemps chercher par toute la terre, a promis sa fille Ă quiconque lui rapporterait l'un ou l'autre. Il est venu un seigneur Barbabou qui Ă©tait muni du diamant, et il Ă©pouse demain la princesse." Rustan pĂÂąlit, bĂ©gaya un compliment, prit congĂ© de son hĂÂŽte, et courut sur son dromadaire Ă la ville capitale oĂÂč se devait faire la cĂ©rĂ©monie. Il arrive au palais du prince; il dit qu'il a des choses importantes Ă lui communiquer; il demande une audience; on lui rĂ©pond que le prince est occupĂ© des prĂ©paratifs de la noce "C'est pour cela mĂÂȘme, dit-il, que je veux lui parler." Il presse tant qu'il est introduit. "Monseigneur, dit-il, que Dieu couronne tous vos jours de gloire et de magnificence! votre gendre est un fripon. - Comment? un fripon! qu'osez-vous dire? est-ce ainsi qu'on parle Ă un duc de Cachemire du gendre qu'il a choisi? - Oui, un fripon, reprit Rustan; et pour le prouver Ă Votre Altesse, c'est que voici votre diamant que je vous rapporte." Le duc, tout Ă©tonnĂ©; confronta les deux diamants; et comme il ne s'y connaissait guĂšre, il ne put dire quel Ă©tait le vĂ©ritable. "VoilĂ deux diamants, dit-il, et je n'ai qu'une fille; me voilĂ dans un Ă©trange embarras!" Il fit venir Barbabou, et lui demanda s'il ne l'avait point trompĂ©. Barbabou jura qu'il avait achetĂ© son diamant d'un ArmĂ©nien; l'autre ne disait pas de qui il tenait le sien, mais il proposa un expĂ©dient ce fut qu'il plĂ»t Ă Son Altesse de le faire combattre sur-le-champ contre son rival. "Ce n'est pas assez que votre gendre donne un diamant, disait-il; il faut aussi qu'il donne des preuves de valeur ne trouvez-vous pas bon que celui qui tuera l'autre Ă©pouse la princesse? - TrĂšs bon, rĂ©pondit le prince, ce sera un fort beau spectacle pour la cour; battez-vous vite tous deux le vainqueur prendra les armes du vaincu, selon l'usage de Cachemire, et il Ă©pousera ma fille." Les deux prĂ©tendants descendent aussitĂÂŽt dans la cour. Il y avait sur l'escalier une pie et un corbeau. Le corbeau criait "Battez-vous, battez-vous"; la pie "Ne vous battez pas". Cela fit rire le prince; les deux rivaux y prirent garde Ă peine ils commencent le combat; tous les courtisans faisaient un cercle autour d'eux. La princesse, se tenant toujours renfermĂ©e dans sa tour, ne voulut point assister Ă ce spectacle; elle Ă©tait bien loin de se douter que son amant fĂ»t Ă Cachemire, et elle avait tant d'horreur pour Barbabou qu'elle ne voulait rien voir. Le combat se passa le mieux du monde; Barbabou fut tuĂ© roide, et le peuple en fut charmĂ©, parce qu'il Ă©tait laid, et que Rustan Ă©tait fort joli c'est presque toujours ce qui dĂ©cide de la faveur publique. Le vainqueur revĂÂȘtit la cotte de mailles, l'Ă©charpe et le casque du vaincu, et vint, suivi de toute la cour, au son des fanfares, se prĂ©senter sous les fenĂÂȘtres de sa maĂtresse. Tout le monde criait "Belle princesse, venez voir votre beau mari qui a tuĂ© son vilain rival"; ses femmes rĂ©pĂ©taient ces paroles. La princesse mit par malheur la tĂÂȘte Ă la fenĂÂȘtre, et voyant l'armure d'un homme qu'elle abhorrait, elle courut en dĂ©sespĂ©rĂ©e Ă son coffre de la Chine, et tira le javelot fatal qui alla percer son cher Rustan au dĂ©faut de la cuirasse; il jeta un grand cri, et Ă ce cri la princesse crut reconnaĂtre la voix de son malheureux amant. Elle descend Ă©chevelĂ©e, la mort dans les yeux et dans le coeur. Rustan Ă©tait dĂ©jĂ tombĂ© tout sanglant dans les bras de son pĂšre. Elle le voit ĂÂŽ moment! ĂÂŽ vue! ĂÂŽ reconnaissance dont on ne peut exprimer ni la douleur, ni la tendresse, ni l'horreur! Elle se jette sur lui, elle l'embrasse "Tu reçois, lui dit-elle; les premiers et les derniers baisers de ton amante et de ta meurtriĂšre." Elle retire le dard de la plaie, l'enfonce dans son coeur, et meurt sur l'amant qu'elle adore. Le pĂšre, Ă©pouvantĂ©, Ă©perdu, prĂÂȘt Ă mourir comme elle, tĂÂąche en vain de la rappeler Ă la vie; elle n'Ă©tait plus; il maudit ce dard fatal, le brise en morceaux, jette au loin ses deux diamants funestes; et, tandis qu'on prĂ©pare les funĂ©railles de sa fille au lieu de son mariage, il fait transporter dans son palais Rustan ensanglantĂ©, qui avait encore un reste de vie. On le porte dans un lit. La premiĂšre chose qu'il voit aux deux cĂÂŽtĂ©s de ce lit mort, c'est Topaze et EbĂšne. Sa surprise lui rendit un peu de force. "Ah! cruels, dit-il, pourquoi m'avez-vous abandonnĂ©? Peut-ĂÂȘtre la princesse vivrait encore, si vous aviez Ă©tĂ© prĂšs du malheureux Rustan. - Je ne vous ai pas abandonnĂ© un seul moment, dit Topaze. - J'ai toujours Ă©tĂ© prĂšs de vous, dit EbĂšne. - Ah! que dites-vous? pourquoi insulter Ă mes derniers moments? rĂ©pondit Rustan d'une voix languissante. - Vous pouvez m'en croire, dit Topaze; vous savez que je n'approuvai jamais ce fatal voyage dont je prĂ©voyais les horribles suites. C'est moi qui Ă©tais l'aigle qui a combattu contre le vautour, et qu'il a dĂ©plumĂ©; j'Ă©tais l'Ă©lĂ©phant qui emportait le bagage pour vous forcer Ă retourner dans votre patrie; j'Ă©tais l'ĂÂąne rayĂ© qui vous ramenait malgrĂ© vous chez votre pĂšre; c'est moi, qui ai Ă©garĂ© vos chevaux; c'est moi qui ai formĂ© le torrent qui vous empĂÂȘchait de passer; c'est moi qui ai Ă©levĂ© la montagne qui vous fermait un chemin si funeste; j'Ă©tais le mĂ©decin qui vous conseillait l'air natal; j'Ă©tais la pie qui vous criait de ne point combattre. - Et moi, dit EbĂšne, j'Ă©tais le vautour qui a dĂ©plumĂ© l'aigle, le rhinocĂ©ros qui donnait cent coups de corne Ă l'Ă©lĂ©phant, le vilain qui battait l'ĂÂąne rayĂ©; le marchand qui vous donnait des chameaux pour courir Ă votre perte; j'ai bĂÂąti le pont sur lequel vous avez passĂ©; j'ai creusĂ© la caverne que vous avez traversĂ©e, je suis le mĂ©decin qui vous encourageait Ă marcher; le corbeau qui vous criait de vous battre. - HĂ©las! souviens-toi de oracles, dit Topaze Si tu vas Ă l'orient, tu seras Ă l'occident. - Oui, dit EbĂšne, on ensevelit ici les morts le visage tournĂ© Ă l'occident l'oracle Ă©tait clair, que ne l'as-tu compris? Tu as possĂ©dĂ©, et tu ne possĂ©dais pas car tu avais le diamant, mais il Ă©tait faux, et tu n'en savais rien. Tu es vainqueur, et tu meurs; tu es Rustan, et tu cesses de l'ĂÂȘtre tout a Ă©tĂ© accompli." Comme il parlait ainsi, quatre ailes blanches couvrirent le corps de Topaze, et quatre ailes noires celui d'EbĂšne. "Que vois-je?" s'Ă©cria Rustan. Topaze et EbĂšne rĂ©pondirent ensemble "Tu vois tes deux gĂ©nies. - Eh! messieurs, leur dit le malheureux Rustan, de quoi vous mĂÂȘliez-vous? et pourquoi deux gĂ©nies pour un pauvre homme? - C'est la loi, dit Topaze; chaque homme a ses deux gĂ©nies, c'est Platon qui l'a dit le premier, et d'autre l'on rĂ©pĂ©tĂ© ensuite; tu vois que rien n'est plus vĂ©ritable moi qui te parle, je suis ton bon gĂ©nie, et ma charge Ă©tait de veiller auprĂšs de toi jusqu'au dernier moment de ta vie; je m'en suis fidĂšlement acquittĂ©. - Mais, dit le mourant, si ton emploi Ă©tait de me servir, je suis donc d'une nature fort supĂ©rieure Ă la tienne; et puis comment oses-tu dire que tu es mon bon gĂ©nie, quand tu m'as laissĂ© tromper dans tout ce que j'ai entrepris, et que tu me laisses mourir, moi et ma maĂtresse, misĂ©rablement? - HĂ©las! c'Ă©tait ta destinĂ©e, dit Topaze. - Si c'est la destinĂ©e qui fait tout, dit le mourant, Ă quoi un gĂ©nie est-il bon? Et toi, EbĂšne, avec tes quatre ailes noires, tu es apparemment mon mauvais gĂ©nie? - Vous l'avez dit, rĂ©pondit EbĂšne. - Mais tu Ă©tais donc aussi le mauvais gĂ©nie de ma princesse? - Non, elle avait le sien, et je l'ai parfaitement secondĂ©. - Ah! maudit EbĂšne, si tu es si mĂ©chant, tu n'appartiens donc pas au mĂÂȘme maĂtre que Topaze? vous avez Ă©tĂ© formĂ©s tous deux par deux principes diffĂ©rents, dont l'un est bon, et l'autre mĂ©chant de sa nature? - Ce n'est pas une consĂ©quence, dit EbĂšne, mais c'est une grande difficultĂ©. - Il n'est pas possible, reprit l'agonisant, qu'un ĂÂȘtre favorable ait fait un gĂ©nie si funeste. - Possible ou non possible, repartit EbĂšne, la chose est comme je te le dis. - HĂ©las! dit Topaze, mon pauvre ami, ne vois-tu pas que ce coquin-lĂ a encore la malice de te faire disputer pour allumer ton sang et prĂ©cipiter l'heure de ta mort? - Va, je ne suis guĂšre plus content de toi que de lui, dit le triste Rustan il avoue du moins qu'il a voulu me faire du mal; et toi, qui prĂ©tendais me dĂ©fendre, tu ne m'as servi de rien. - J'en suis bien fĂÂąchĂ©, dit le bon gĂ©nie. - Et moi aussi, dit le mourant; il y a quelque chose lĂ -dessous que je ne comprends pas. - Ni moi non plus, dit le pauvre bon gĂ©nie. - J'en serai instruit dans un moment, dit Rustan. - C'est ce que nous verrons, dit Topaze." Alors tout disparut. Rustan se retrouva dans la maison de son pĂšre, dont il n'Ă©tait pas sorti, et dans son lit, oĂÂč il avait dormi une heure. Il se rĂ©veille en sursaut, tout en sueur, tout Ă©garĂ©; il se tĂÂąte, il appelle, il crie, il sonne. Son valet de chambre, Topaze, accourt en bonnet de nuit, et tout en bĂÂąillant. "Suis-je mort, suis-je en vie? s'Ă©cria Rustan; la belle princesse de Cachemire en rĂ©chappera-t-elle?... - Monseigneur rĂÂȘve-t-il? rĂ©pondit froidement Topaze. - Ah! s'Ă©criait Rustan, qu'est donc devenu ce barbare EbĂšne avec ses quatre ailes noires? c'est lui qui me fait mourir d'une mort si cruelle. - Monseigneur, je l'ai laissĂ© lĂ -haut, qui ronfle voulez-vous qu'on le fasse descendre? - Le scĂ©lĂ©rat! il y a six mois entiers qu'il me persĂ©cute; c'est lui qui me mena Ă cette fatale foire de Kaboul; c'est lui qui m'escamota le diamant que m'avait donnĂ© la princesse; il est seul la cause de mon voyage, de la mort de ma princesse, et du coup de javelot dont je meurs Ă la fleur de mon ĂÂąge. - Rassurez-vous, dit Topaze; vous n'avez jamais Ă©tĂ© Ă Kaboul; il n'y a point de princesse de Cachemire; son pĂšre n'a jamais eu que deux garçons qui sont actuellement au collĂšge. Vous n'avez jamais eu de diamant; la princesse ne peut ĂÂȘtre morte, puisqu'elle n'est pas nĂ©e; et vous vous portez Ă merveille. - Comment! il n'est pas vrai que tu m'assistais Ă la mort dans le lit du prince de Cachemire? Ne m'as-tu pas avouĂ© que, pour me garantir de tant de malheurs, tu avais Ă©tĂ© aigle, Ă©lĂ©phant, ĂÂąne rayĂ©, mĂ©decin, et pie? - Monseigneur, vous avez rĂÂȘvĂ© tout cela nos idĂ©es ne dĂ©pendent pas plus de nous dans le sommeil que dans la veille. Dieu a voulu que cette file d'idĂ©es vous ai passĂ© par la tĂÂȘte, pour vous donner apparemment quelque instruction dont vous ferez votre profit. - Tu te moques de moi, reprit Rustan; combien de temps ai-je dormi? - Monseigneur, vous n'avez encore dormi qu'une heure. - Eh bien! maudit raisonneur, comment veux-tu qu'en une heure de temps j'aie Ă©tĂ© Ă la foire de Kaboul il y a six mois, que j'en sois revenu, que j'aie fait le voyage de Cachemire, et que nous soyons morts, Barbabou, la princesse, et moi? - Monseigneur, il n'y a rien de plus aisĂ© et de plus ordinaire, et vous auriez pu rĂ©ellement faire le tour du monde, et avoir beaucoup plus d'aventures en bien moins de temps. "N'est-il pas vrai que vous pouvez lire en une heure l'abrĂ©gĂ© de l'histoire des Perses, Ă©crite par Zoroastre? cependant cet abrĂ©gĂ© contient huit cent mille annĂ©es. Tous ces Ă©vĂ©nements passent sous vos yeux l'un aprĂšs l'autre en une heure; or vous m'avouerez qu'il est aussi aisĂ© Ă Brama de les resserrer tous dans l'espace d'une heure que de les Ă©tendre dans l'espace de huit cent mille annĂ©es; c'est prĂ©cisĂ©ment la mĂÂȘme chose. Figurez-vous que le temps tourne sur une roue dont le diamĂštre est infini. Sous cette roue immense sont une multitude innombrable de roues les unes dans les autres; celle du centre est imperceptible, et fait un nombre infini de tours prĂ©cisĂ©ment dans le mĂÂȘme temps que la grande roue n'en achĂšve qu'un. Il est clair que tous les Ă©vĂ©nements, depuis le commencement du monde jusqu'Ă sa fin, peuvent arriver successivement en beaucoup moins de temps que la cent milliĂšme partie d'une seconde; et on peu dire mĂÂȘme que la chose est ainsi. - Je n'y entends rien, dit Rustan. - Si vous voulez, dit Topaze, j'ai un perroquet qui vous le fera aisĂ©ment comprendre. Il est nĂ© quelque temps avant le dĂ©luge, il a Ă©tĂ© dans l'arche; il a beaucoup vu; cependant il n'a encore qu'un an et demi il vous contera son histoire, qui est fort intĂ©ressante. - Allez vite chercher votre perroquet, dit Rustan; il m'amusera jusqu'Ă ce que je puisse me rendormir. - Il est chez ma soeur la religieuse, dit Topaze; je vais le chercher, vous en serez content; sa mĂ©moire est fidĂšle, il conte simplement, sans chercher Ă montrer de l'esprit Ă tout propos, et sans faire; des phrases. - Tant mieux, dit Rustan, voilĂ comme j'aime les contes." On lui amena le perroquet, lequel parla ainsi. Mademoiselle Catherine VadĂ© n'a jamais pu trouver l'histoire du perroquet dans le portefeuille de feu son cousin Antoine VadĂ©, auteur de ce conte. C'est grand dommage, vu le temps auquel vivait ce perroquet. Jeannot et Colin Plusieurs personnes... Plusieurs personnes dignes de foi ont vu Jeannot et Colin Ă l'Ă©cole dans la ville d'Issoire, en Auvergne, ville fameuse dans tout l'univers par son collĂšge et par ses chaudrons. Jeannot Ă©tait fils d'un marchand de mulets trĂšs renommĂ©, et Colin devait le jour Ă un brave laboureur des environs, qui cultivait la terre avec quatre mulets, et qui, aprĂšs avoir payĂ© la taille, le taillon, les aides et gabelles, le sou pour livre, la capitation et les vingtiĂšmes, ne se trouvait pas puissamment riche au bout de l'annĂ©e. Jeannot et Colin Ă©taient fort jolis pour des Auvergnats; ils s'aimaient beaucoup, et ils avaient ensemble de petites privautĂ©s, de petites familiaritĂ©s, dont on se ressouvient toujours avec agrĂ©ment quand on se rencontre ensuite dans le monde. Le temps de leurs Ă©tudes Ă©tait sur le point de finir, quand un tailleur apporta Ă Jeannot un habit de velours Ă trois couleurs, avec une veste de Lyon de fort bon goĂ»t; le tout Ă©tait accompagnĂ© d'une lettre Ă monsieur de La JeannotiĂšre. Colin admira l'habit, et ne fut point jaloux; mais Jeannot prit un air de supĂ©rioritĂ© qui affligea Colin. DĂšs ce moment Jeannot n'Ă©tudia plus, se regarda au miroir, et mĂ©prisa tout le monde. Quelque temps aprĂšs un valet de chambre arrive en poste, et apporte une seconde lettre Ă monsieur le marquis de La JeannotiĂšre c'Ă©tait un ordre de monsieur son pĂšre de faire venir monsieur son fils Ă Paris. Jeannot monta en chaise en tendant la main Ă Colin avec un sourire de protection assez noble. Colin sentit son nĂ©ant, et pleura. Jeannot partit dans toute la pompe de sa gloire. Les lecteurs qui aiment Ă s'instruire doivent savoir que monsieur Jeannot le pĂšre avait acquis assez rapidement des biens immenses dans les affaires. Vous demandez comment on fait ces grandes fortunes? C'est parce qu'on est heureux. Monsieur Jeannot Ă©tait bien fait, sa femme aussi, et elle avait encore de la fraĂcheur. Ils allĂšrent Ă Paris pour un procĂšs qui les ruinait, lorsque la fortune, qui Ă©lĂšve et qui abaisse les hommes Ă son grĂ©, les prĂ©senta Ă la femme d'un entrepreneur des hĂÂŽpitaux des armĂ©es, homme d'un grand talent, et qui pouvait se vanter d'avoir tuĂ© plus de soldats en un an que le canon n'en fait pĂ©rir en dix. Jeannot plut Ă madame; la femme de Jeannot plut Ă monsieur. Jeannot fut bientĂÂŽt de part dans l'entreprise; il entra dans d'autres affaires. DĂšs qu'on est dans le fil de l'eau, il n'y a qu'Ă se laisser aller; on fait sans peine une fortune immense. Les gredins, qui du rivage vous regardent voguer Ă pleines voiles; ouvrent des yeux Ă©tonnĂ©s; ils ne savent comment vous avez pu parvenir; ils vous envient au hasard, et font contre vous des brochures que vous ne lisez point. C'est ce qui arriva Ă Jeannot le pĂšre, qui fut bientĂÂŽt monsieur de La JeannotiĂšre, et qui ayant achetĂ© un marquisat au bout de six mois, retira de l'Ă©cole monsieur le marquis son fils, pour le mettre Ă Paris dans le beau monde. Colin, toujours tendre, Ă©crivit une lettre de compliments Ă son ancien camarade; et lui fit ces lignes pour le congratuler. Le petit marquis ne lui fit point de rĂ©ponse Colin en fut malade de douleur. Le pĂšre et la mĂšre donnĂšrent d'abord un gouverneur au jeune marquis ce gouverneur, qui Ă©tait un homme du bel air, et qui ne savait rien, ne put rien enseigner Ă son pupille. Monsieur voulait que son fils apprĂt le latin, madame ne le voulait pas. Ils prirent pour arbitre un auteur qui Ă©tait cĂ©lĂšbre alors par des ouvrages agrĂ©ables. Il fut priĂ© Ă dĂner. Le maĂtre de la maison commença par lui dire d'abord "Monsieur, comme vous savez le latin, et que vous ĂÂȘtes un homme de la cour... - Moi, monsieur, du latin! je n'en sais pas un mot, rĂ©pondit le bel esprit, et bien m'en a pris; il est clair qu'on parle beaucoup mieux sa langue quand on ne partage pas son application entre elle et les langues Ă©trangĂšres. Voyez toutes nos dames, elles ont l'esprit plus agrĂ©able que les hommes; leurs lettres sont Ă©crites avec cent fois plus de grĂÂące; elles n'ont sur nous cette supĂ©rioritĂ© que parce qu'elles ne savent pas le latin. - Eh bien! n'avais-je pas raison? dit madame. Je veux que mon fils soit un homme d'esprit, qu'il rĂ©ussisse dans le monde; et vous voyez bien que, s'il savait le latin, il serait perdu. Joue-t-on, s'il vous plaĂt, la comĂ©die et l'opĂ©ra en latin? Plaide-t-on en latin quand on a un procĂšs? Fait-on l'amour en latin?" Monsieur, Ă©bloui de ces raisons, passa condamnation, et il fut conclu que le jeune marquis ne perdrait point son temps Ă connaĂtre CicĂ©ron, Horace, et Virgile. "Mais qu'apprendra-t-il donc? car encore faut-il qu'il sache quelque chose; ne pourrait-on pas lui montrer un peu de gĂ©ographie? - A quoi cela lui servira-t-il? rĂ©pondit le gouverneur. Quand monsieur le marquis ira dans ses terres les postillons ne sauront-ils pas les chemins? ils ne l'Ă©gareront certainement pas. On n'a pas besoin d'un quart de cercle pour voyager, et on va trĂšs commodĂ©ment de Paris en Auvergne, sans qu'il soit besoin de savoir sous quelle latitude on se trouve. - Vous avez raison, rĂ©pliqua le pĂšre; mais j'ai entendu parler d'une belle science qu'on appelle, je crois, l'astronomie. - Quelle pitiĂ©! repartit le gouverneur; se conduit-on par les astres dans ce monde? et faudra-t-il que monsieur le marquis se tue Ă calculer une Ă©clipse, quand il la trouve Ă point nommĂ© dans l'almanach, qui lui enseigne de plus les fĂÂȘtes mobiles, l'ĂÂąge de la lune, et celui de toutes les princesses de l'Europe?" Madame fut entiĂšrement de l'avis du gouverneur. Le petit marquis Ă©tait au comble de la joie; le pĂšre Ă©tait trĂšs indĂ©cis. "Que faudra-t-il donc apprendre Ă mon fils? disait-il. - A ĂÂȘtre aimable, rĂ©pondit l'ami que l'on consultait; et s'il sait les moyens de plaire, il saura tout c'est un art qu'il apprendra chez madame sa mĂšre, sans que ni l'un ni l'autre se donnent la moindre peine." Madame, Ă ce discours, embrassa le gracieux ignorant, et lui dit "On voit bien, monsieur, que vous ĂÂȘtes l'homme du monde le plus savant; mon fils vous devra toute son Ă©ducation je m'imagine pourtant qu'il ne serait pas mal qu'il sĂ»t un peu d'histoire. - HĂ©las! madame, Ă quoi cela est-il bon? rĂ©pondit-il; il n'y a certainement d'agrĂ©able et d'utile que l'histoire du jour. Toutes les histoires anciennes, comme le disait un de nos beaux esprits, ne sont que des fables convenues; et pour les modernes; c'est un chaos qu'on ne peut dĂ©brouiller. Qu'importe Ă monsieur votre fils que Charlemagne ait instituĂ© les douze pairs de France, et que son successeur ait Ă©tĂ© bĂšgue? - Rien n'est mieux dit! s'Ă©cria le gouverneur on Ă©touffe l'esprit des enfants sous un amas de connaissances inutiles; mais de toutes les sciences la plus absurde, Ă mon avis, et celle qui est la plus capable d'Ă©touffer toute espĂšce de gĂ©nie, c'est la gĂ©omĂ©trie. Cette science ridicule a pour objet des surfaces, des lignes, et des points, qui n'existent pas dans la nature. On fait passer en esprit cent mille lignes courbes entre un cercle et une ligne droite qui le touche, quoique dans la rĂ©alitĂ© on n'y puisse pas passer un fĂ©tu. La gĂ©omĂ©trie, en vĂ©ritĂ©, n'est qu'une mauvaise plaisanterie." Monsieur et madame n'entendaient pas trop ce que le gouverneur voulait dire; mais ils furent entiĂšrement de son avis. "Un seigneur comme monsieur le marquis, continua-t-il, ne doit pas se dessĂ©cher le cerveau dans ces vaines Ă©tudes. Si un jour il a besoin d'un gĂ©omĂštre sublime pour lever le plan de ses terres, il les fera arpenter pour son argent. S'il veut dĂ©brouiller l'antiquitĂ© de sa noblesse, qui remonte aux temps les plus reculĂ©s, il enverra chercher un bĂ©nĂ©dictin. Il en est de mĂÂȘme de tous les arts. Un jeune seigneur heureusement nĂ© n'est ni peintre, ni musicien, ni architecte, ni sculpteur; mais il fait fleurir tous ces arts en les encourageant par sa magnificence. Il vaut sans doute mieux les protĂ©ger que de les exercer; il suffit que monsieur le marquis ait du goĂ»t; c'est aux artistes Ă travailler pour lui; et c'est en quoi on a trĂšs grande raison de dire que les gens de qualitĂ© j'entends ceux qui sont trĂšs riches savent tout sans avoir rien appris, parce qu'en effet ils savent Ă la longue juger de toutes les choses qu'ils commandent et qu'ils payent". L'aimable ignorant prit alors la parole, et dit "Vous avez trĂšs bien remarquĂ©, madame, que la grande fin de l'homme est de rĂ©ussir dans la sociĂ©tĂ©. De bonne foi, est-ce par les sciences qu'on obtient ce succĂšs? S'est-on jamais avisĂ© dans la bonne compagnie de parler de gĂ©omĂ©trie? Demande-t-on jamais Ă un honnĂÂȘte homme quel astre se lĂšve aujourd'hui avec le soleil? S'informe-t-on Ă souper si Clodion le Chevelu passa le Rhin? - Non, sans doute, s'Ă©cria la marquise de La JeannotiĂšre, que ses charmes avaient initiĂ©e quelquefois dans le beau monde; et monsieur mon fils ne doit point Ă©teindre son gĂ©nie par l'Ă©tude de tous ces fatras, mais enfin que lui apprendra-t-on? Car il est bon qu'un jeune seigneur puisse briller dans l'occasion, comme dit monsieur mon mari. Je me souviens d'avoir ouĂÂŻ dire Ă un abbĂ© que la plus agrĂ©able des sciences Ă©tait une chose dont j'ai oubliĂ© le nom, mais qui commence par un B. - Par un B, madame? ne serait-ce point la botanique? - Non, ce n'Ă©tait point de botanique qu'il me parlait; elle commençait, vous dis-je, par un B, et finissait par un on. - Ah! j'entends, madame; c'est le blason c'est, Ă la vĂ©ritĂ©, une science fort profonde; mais elle n'est plus Ă la mode depuis qu'on a perdu l'habitude de faire peindre ses armes aux portiĂšres de son carrosse; c'Ă©tait la chose du monde la plus utile dans un Etat bien policĂ©. D'ailleurs, cette Ă©tude serait infinie il n'y a point aujourd'hui de barbier qui n'ait ses armoiries; et vous savez que tout ce qui devient commun est peu fĂÂȘtĂ©." Enfin, aprĂšs avoir examinĂ© le fort et le faible des sciences, il fut dĂ©cidĂ© que monsieur le marquis apprendrait Ă danser. La nature, qui fait tout, lui avait donnĂ© un talent qui se dĂ©veloppa bientĂÂŽt avec un succĂšs prodigieux c'Ă©tait de chanter agrĂ©ablement des vaudevilles. Les grĂÂąces de la jeunesse, jointes Ă ce don supĂ©rieur, le firent regarder comme le jeune homme de la plus grande espĂ©rance. Il fut aimĂ© des femmes; et ayant la tĂÂȘte toute pleine de chansons, il en fit pour ses maĂtresses. Il pillait Bacchus et l'Amour dans un vaudeville, la nuit et le jour dans un autre, les charmes et les alarmes dans un troisiĂšme; mais, comme il y avait toujours dans ses vers quelques pieds de plus ou de moins qu'il ne fallait, il les faisait corriger moyennant vingt louis d'or par chanson; et il fut mis dans L'AnnĂ©e littĂ©raire au rang des La Fare, des Chaulieu, des Hamilton, des Sarrasin et des Voiture. Madame la marquise crut alors ĂÂȘtre la mĂšre d'un bel esprit, et donna Ă souper aux beaux esprits de Paris. La tĂÂȘte du jeune homme fut bientĂÂŽt renversĂ©e; il acquit l'art de parler sans s'entendre, et se perfectionna dans l'habitude de n'ĂÂȘtre propre Ă rien. Quand son pĂšre le vit si Ă©loquent, il regretta vivement de ne lui avoir pas fait apprendre le latin, car il lui aurait achetĂ© une grande charge dans la robe. La mĂšre, qui avait des sentiments plus nobles, se chargea de solliciter un rĂ©giment pour son fils; et en attendant il fit l'amour. L'amour est quelquefois plus cher qu'un rĂ©giment. Il dĂ©pensa beaucoup, pendant que ses parents s'Ă©puisaient encore davantage Ă vivre en grands seigneurs. Une jeune veuve de qualitĂ©, leur voisine, qui n'avait qu'une fortune mĂ©diocre, voulut bien se rĂ©soudre Ă mettre en sĂ»retĂ© les grands biens de monsieur et de madame de La JeannotiĂšre, en se les appropriant, et en Ă©pousant le jeune marquis. Elle l'attira chez elle, se laissa aimer, lui fit entrevoir qu'il ne lui Ă©tait pas indiffĂ©rent, le conduisit par degrĂ©s, l'enchanta, le subjugua sans peine. Elle lui donnait tantĂÂŽt des Ă©loges, tantĂÂŽt des conseils; elle devint la meilleure amie du pĂšre et de la mĂšre. Une vieille voisine proposa le mariage; les parents, Ă©blouis de la splendeur de cette alliance, acceptĂšrent avec joie la proposition ils donnĂšrent leur fils unique Ă leur amie intime. Le jeune marquis allait Ă©pouser une femme qu'il adorait et dont il Ă©tait aimĂ©; les amis de la maison les fĂ©licitaient; on allait rĂ©diger les articles, en travaillant aux habits de noce et Ă l'Ă©pithalame. Il Ă©tait, un matin, aux genoux de la charmante Ă©pouse que l'amour, l'estime, et l'amitiĂ©, allaient lui donner; ils goĂ»taient, dans une conversation tendre et animĂ©e, les prĂ©mices de leur bonheur; ils s'arrangeaient pour mener une vie dĂ©licieuse, lorsqu'un valet de chambre de madame la mĂšre arrive tout effarĂ©. "Voici bien d'autres nouvelles, dit-il; des huissiers dĂ©mĂ©nagent la maison de monsieur et de madame; tout est saisi par des crĂ©anciers; on parle de prise de corps, et je vais faire mes diligences pour ĂÂȘtre payĂ© de mes gages. - Voyons un peu, dit le marquis, que c'est que ça, ce que c'est que cette aventure-lĂ . - Oui, dit la veuve, allez punir ces coquins-lĂ , allez vite." Il y court, il arrive Ă la maison; son pĂšre Ă©tait dĂ©jĂ emprisonnĂ© tous les domestiques avaient fui chacun de leur cĂÂŽtĂ©, en emportant tout ce qu'ils avaient pu. Sa mĂšre Ă©tait seule, sans secours, sans consolation, noyĂ©e dans les larmes; il ne lui restait rien que le souvenir de sa fortune, de sa beautĂ©, de ses fautes et de ses folles dĂ©penses. AprĂšs que le fils eut longtemps pleurĂ© avec la mĂšre, il lui dit enfin "Ne nous dĂ©sespĂ©rons pas; cette jeune veuve m'aime Ă©perdument; elle est plus gĂ©nĂ©reuse encore que riche, je rĂ©ponds d'elle; je vole Ă elle, et je vais vous l'amener." Il retourne donc chez sa maĂtresse, il la trouve tĂÂȘte Ă tĂÂȘte avec un jeune officier fort aimable. "Quoi! c'est vous, monsieur de La JeannotiĂšre; que venez-vous faire ici? abandonne-t-on ainsi sa mĂšre? Allez chez cette pauvre femme, et dites-lui que je lui veux toujours du bien j'ai besoin d'une femme de chambre, et je lui donnerai la prĂ©fĂ©rence. - Mon garçon, tu me parais assez bien tournĂ©, lui dit l'officier; si tu veux entrer dans ma compagnie je te donnerai un bon engagement." Le marquis stupĂ©fait, la rage dans le coeur, alla chercher son ancien gouverneur, dĂ©posa ses douleurs dans son sein, et lui demanda des conseils. Celui-ci lui proposa de se faire, comme lui, gouverneur d'enfants. "HĂ©las! je ne sais rien, vous ne m'avez rien appris, et vous ĂÂȘtes la premiĂšre cause de mon malheur"; et il sanglotait en lui parlant ainsi. "Faites des romans, lui dit un bel esprit qui Ă©tait lĂ ; c'est une excellente ressource Ă Paris." Le jeune homme, plus dĂ©sespĂ©rĂ© que jamais, courut chez le confesseur de sa mĂšre c'Ă©tait un thĂ©atin trĂšs accrĂ©ditĂ©, qui ne dirigeait que les femmes de la premiĂšre considĂ©ration; dĂšs qu'il le vit, il se prĂ©cipita vers lui. "Eh! mon Dieu! monsieur le marquis, oĂÂč est votre carrosse? comment se porte la respectable madame la marquise votre mĂšre?" Le pauvre malheureux lui conta le dĂ©sastre de sa famille. A mesure qu'il s'expliquait, le thĂ©atin prenait un mine plus grave, plus indiffĂ©rente, plus imposante "Mon fils, voilĂ oĂÂč Dieu vous voulait; les richesses ne servent qu'Ă corrompre le coeur; Dieu a donc fait la grĂÂące Ă votre mĂšre de la rĂ©duire Ă la mendicitĂ©? - Oui monsieur. - Tant mieux, elle est sĂ»re de son salut. - Mais, mon pĂšre, en attendant, n'y aurait-il pas moyen d'obtenir quelque secours dans ce monde? - Adieu, mon fils; il y a une dame de la cour qui m'attend." Le marquis fut prĂÂȘt Ă s'Ă©vanouir; il fut traitĂ© Ă peu prĂšs de mĂÂȘme tous par ses amis, et apprit mieux Ă connaĂtre le monde dans une demi-journĂ©e que dans tout le reste de sa vie. Comme il Ă©tait plongĂ© dans l'accablement du dĂ©sespoir, il vit avancer une chaise roulante Ă l'antique, espĂšce de tombereau couvert, accompagnĂ© de rideaux de cuir, suivi de quatre charrettes Ă©normes toutes chargĂ©es. Il y avait dans la chaise un jeune homme grossiĂšrement vĂÂȘtu; c'Ă©tait un visage rond et frais qui respirait la douceur et la gaietĂ©. Sa petite femme brune et assez grossiĂšrement agrĂ©able Ă©tait cahotĂ©e Ă cĂÂŽtĂ© de lui. La voiture n'allait pas comme le char d'un petit-maĂtre le voyageur eut tout le temps de contempler le marquis immobile, abĂmĂ© dans sa douleur. "Eh! mon Dieu! s'Ă©cria-t-il, je crois que c'est lĂ Jeannot." A ce nom, le marquis lĂšve les yeux, la voiture s'arrĂÂȘte "C'est Jeannot lui-mĂÂȘme, c'est Jeannot." Le petit homme rebondi ne fait qu'un saut, et court embrasser son ancien camarade. Jeannot reconnut Colin; la honte et les pleurs couvrirent son visage. "Tu m'as abandonnĂ©, dit Colin; mais tu as beau ĂÂȘtre grand seigneur, je t'aimerai toujours." Jeannot, confus et attendri; lui conta en sanglotant une partie de son histoire. "Viens dans l'hĂÂŽtellerie oĂÂč je loge me conter le reste, lui dit Colin; embrasse ma petite femme, et allons dĂner ensemble." Ils vont tous trois Ă pied, suivis du bagage. "Qu'est-ce donc que tout cet attirail? vous appartient-il? - Oui, tout est Ă moi et Ă ma femme. Nous arrivons du pays; je suis Ă la tĂÂȘte d'une bonne manufacture de fer Ă©tamĂ© et de cuivre. J'ai Ă©pousĂ© la fille d'un riche nĂ©gociant en ustensiles nĂ©cessaires aux grands et aux petits; nous travaillons beaucoup; Dieu nous bĂ©nit; nous n'avons point changĂ© d'Ă©tat; nous sommes heureux, nous aiderons notre ami Jeannot. Ne sois plus marquis; toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami. Tu reviendras avec moi au pays, je t'apprendrai le mĂ©tier, il n'est pas bien difficile; je te mettrai de part, et nous vivrons gaiement dans le coin de terre oĂÂč nous sommes nĂ©s." Jeannot, Ă©perdu, se sentait partagĂ© entre la douleur et la joie, la tendresse et la honte; et il se disait tout bas "Tous mes amis du bel air m'ont trahi, et Colin, que j'ai mĂ©prisĂ©, vient seul Ă mon secours. Quelle instruction!" La bontĂ© d'ĂÂąme de Colin dĂ©veloppa dans le coeur de Jeannot le germe du bon naturel, que le monde n'avait pas encore Ă©touffĂ©. Il sentit qu'il ne pouvait abandonner son pĂšre et sa mĂšre. "Nous aurons soin de ta mĂšre, dit Colin; et quant Ă ton bonhomme de pĂšre, qui est en prison, j'entends un peu les affaires; ses crĂ©anciers, voyant qu'il n'a plus rien, s'accommoderont pour peu de chose; je me charge de tout." Colin fit tant qu'il tira le pĂšre de prison. Jeannot retourna dans sa patrie avec ses parents, qui reprirent leur premiĂšre profession. Il Ă©pousa une soeur de Colin, laquelle, Ă©tant de mĂÂȘme humeur que le frĂšre, le rendit trĂšs heureux. Et Jeannot le pĂšre, et Jeannotte la mĂšre, et Jeannot le fils, virent que le bonheur n'est pas dans la vanitĂ©. Pot-pourri I BriochĂ© fut le pĂšre de Polichinelle, non pas son propre pĂšre, mais pĂšre de gĂ©nie. Le pĂšre de BriochĂ© Ă©tait Guillot Gorju, qui fut fils de Gilles, qui fut fils de Gros-RenĂ©, qui tirait son origine du Prince des sots et de la MĂšre sotte c'est ainsi que l'Ă©crit l'auteur de l'Almanach de la Foire. Monsieur Parfaict, Ă©crivain non moins digne de foi, donne pour pĂšre Ă BriochĂ© Tabarin, Ă Tabarin Gros-Guillaume, Ă Gros-Guillaume Jean Boudin, mais en remontant toujours au Prince des sots. Si ces deux historiens se contredisent, c'est une preuve de la vĂ©ritĂ© du fait pour le pĂšre Daniel, qui les concilie avec une merveilleuse sagacitĂ©, et qui dĂ©truit par lĂ le pyrrhonisme de l'histoire. II Comme je finissais ce premier paragraphe des cahiers de Merri Hissing dans mon cabinet, dont la fenĂÂȘtre donne sur la rue St-Antoine, j'ai vu passer les syndics des apothicaires, qui allaient saisir des drogues et du vert-de-gris que les jĂ©suites de la rue St-Antoine vendaient en contrebande; mon voisin monsieur Husson, qui est une bonne tĂÂȘte, est venu chez moi, et m'a dit "Mon ami, vous riez de voir les jĂ©suites vilipendĂ©s; vous ĂÂȘtes bien aise de savoir qu'ils sont convaincus d'un parricide au Portugal, et d'une rĂ©bellion au Paraguay; le cri public qui s'Ă©lĂšve en France contre eux, la haine qu'on leur porte, les opprobres multipliĂ©s dont ils sont couverts, semblent ĂÂȘtre pour vous une consolation; mais sachez que, s'ils sont perdus comme tous les honnĂÂȘtes gens le dĂ©sirent, vous n'y gagnerez rien vous serez accablĂ© par la faction des jansĂ©nistes. Ce sont des enthousiastes fĂ©roces, des ĂÂąmes de bronze, pires que les presbytĂ©riens qui renversĂšrent le trĂÂŽne de Charles Ier. Songez que les fanatiques sont plus dangereux que les fripons. On ne peut jamais faire entendre raison Ă un Ă©nergumĂšne; les fripons l'entendent." Je disputai longtemps contre monsieur Husson; je lui dis enfin "Monsieur, consolez-vous; peut-ĂÂȘtre que les jansĂ©nistes seront un jour aussi adroits que les jĂ©suites." Je tĂÂąchai de l'adoucir; mais c'est une tĂÂȘte de fer qu'on ne fait jamais changer de sentiment. III BriochĂ©, voyant que Polichinelle Ă©tait bossu par-devant et par-derriĂšre, lui voulut apprendre Ă lire et Ă Ă©crire. Polichinelle, au bout de deux ans, Ă©pela assez passablement; mais il ne put jamais parvenir Ă se servir d'une plume. Un des Ă©crivains de sa vie remarque qu'il essaya un jour d'Ă©crire son nom, mais que personne ne put le lire. BriochĂ© Ă©tait fort pauvre; sa femme et lui n'avaient pas de quoi nourrir Polichinelle, encore moins de quoi lui faire apprendre un mĂ©tier. Polichinelle leur dit "Mon pĂšre et ma mĂšre, je suis bossu, et j'ai de la mĂ©moire; trois ou quatre de mes amis et moi, nous pouvons Ă©tablir de marionnettes je gagnerai quelque argent; les hommes ont toujours aimĂ© les marionnettes; il y a quelquefois de la perte Ă en vendre de nouvelles, mais aussi il y a de grands profits." Monsieur et madame BriochĂ© admirĂšrent le bon sens du jeune homme; la troupe se forma, et elle alla Ă©tablir ses petits trĂ©teaux dans une bourgade suisse, sur le chemin d'Appenzel Ă Milan. C'Ă©tait justement dans ce village que des charlatans d'OrviĂšte avaient Ă©tabli le magasin de leur orviĂ©tan. Ils s'aperçurent qu'insensiblement la canaille allait aux marionnettes, et qu'ils vendaient dans le pays la moitiĂ© moins de savonnettes et d'onguent pour la brĂ»lure. Ils accusĂšrent Polichinelle de plusieurs mauvais dĂ©portements, et portĂšrent leurs plaintes devant le magistrat. La requĂÂȘte disait que c'Ă©tait un ivrogne dangereux; qu'un jour il avait donnĂ© cent coups de pied dans le ventre, en plein marchĂ©, Ă des paysans qui vendaient des nĂšfles. On prĂ©tendit aussi qu'il avait molestĂ© un marchand de coqs d'Inde; enfin ils l'accusĂšrent d'ĂÂȘtre sorcier. Monsieur Parfaict, dans son Histoire du ThĂ©ĂÂątre, prĂ©tend qu'il fut avalĂ© par un crapaud; mais le pĂšre Daniel pense, ou du moins parle autrement. On ne sait pas ce que devint BriochĂ©. Comme il n'Ă©tait que le pĂšre putatif de Polichinelle, l'historien n'a pas jugĂ© Ă propos de nous dire de ses nouvelles. IV Feu monsieur Du Marsais assurait que le plus grand des abus Ă©tait la vĂ©nalitĂ© des charges. "C'est un grand malheur pour l'Etat, disait-il, qu'un homme de mĂ©rite, sans fortune, ne puisse parvenir Ă rien. Que de talents enterrĂ©s, et que de sots en place! Quelle dĂ©testable politique d'avoir Ă©teint l'Ă©mulation!" Monsieur Du Marsais, sans y penser, plaidait sa propre cause il a Ă©tĂ© rĂ©duit Ă enseigner le latin, et il aurait rendu de grands services Ă l'Etat s'il avait Ă©tĂ© employĂ©. Je connais des barbouilleurs de papier qui eussent enrichi une province, s'ils avaient Ă©tĂ© Ă la place de ceux qui l'ont volĂ©e. Mais, pour avoir cette place, il faut ĂÂȘtre fils d'un riche qui vous laisse de quoi acheter une charge, un office, et ce qu'on appelle une dignitĂ©. Du Marsais assurait qu'un Montaigne, un Charron, un Descartes, un Gassendi, un Bayle, n'eussent jamais condamnĂ© aux galĂšres des Ă©coliers soutenant thĂšse contre la philosophie d'Aristote, ni n'auraient fait brĂ»ler le curĂ© Urbain Grandier, le curĂ© GaufrĂ©di, et qu'ils n'eussent point, etc., etc. V Il n'y a pas longtemps que le chevalier Roginante, gentilhomme ferrarois, qui voulait faire une collection de tableaux de l'Ă©cole flamande, alla faire des emplettes dans Amsterdam. Il marchanda un assez beau Christ chez le sieur Vandergru. "Est-il possible, dit le Ferrarois au Batave, que vous qui n'ĂÂȘtes pas chrĂ©tien car vous ĂÂȘtes Hollandais vous ayez chez vous un JĂ©sus? - Je suis chrĂ©tien et catholique", rĂ©pondit monsieur Vandergru, sans se fĂÂącher; et il vendit son tableau assez cher. "Vous croyez donc JĂ©sus-Christ Dieu? lui dit Roginante. - AssurĂ©ment", dit Vandergru. Un autre curieux logeait Ă la porte attenant, c'Ă©tait un socinien; il lui vendit une Sainte Famille. "Que pensez-vous de l'enfant? dit le Ferrarois. - Je pense, rĂ©pondit l'autre, que ce fut la crĂ©ature la plus parfaite que Dieu ait mise sur la terre." De lĂ le Ferrarois alla chez MoĂÂŻse Mansebo, qui n'avait que de beaux paysages; et point de Sainte Famille. Roginante lui demanda pourquoi on ne trouvait pas chez lui de pareils sujets. "C'est, dit-il, que nous avons cette famille en exĂ©cration." Roginante passa chez un fameux anabaptiste, qui avait les plus jolis enfants du monde; il leur demanda dans quelle Ă©glise ils avaient Ă©tĂ© baptisĂ©s. "Fi donc! monsieur, lui dirent les enfants; grĂÂąces Ă Dieu, nous ne sommes point encore baptisĂ©s." Roginante n'Ă©tait pas au milieu de la rue qu'il avait dĂ©jĂ vu une douzaine de sectes entiĂšrement opposĂ©es les unes aux autres. Son compagnon de voyage, monsieur Sacrito, lui dit "Enfuyons-nous vite, voilĂ l'heure de la bourse; tous ces gens-ci vont s'Ă©gorger sans doute, selon l'antique usage, puisqu'ils pensent tous diversement; et la populace nous assommera, pour ĂÂȘtre sujets du pape." Ils furent bien Ă©tonnĂ©s quand ils virent toutes ces bonnes gens-lĂ sortir de leurs maisons avec leurs commis, se saluer civilement, et aller Ă la bourse de compagnie. Il y avait ce jour-lĂ , de compte fait, cinquante-trois religions sur la place, en comptant les ArmĂ©niens et les jansĂ©nistes. On fit pour cinquante-trois millions d'affaires le plus paisiblement du monde, et le Ferrarois retourna dans son pays, oĂÂč il trouva plus d'Agnus Dei que de lettres de change. On voit tous les jours la mĂÂȘme scĂšne Ă Londres, Ă Hambourg, Ă Dantzig, Ă Venise mĂÂȘme, etc. Mais ce que j'ai vu de plus Ă©difiant, c'est Ă Constantinople. J'eus l'honneur d'assister, il y a cinquante ans, Ă l'installation d'un patriarche grec par le sultan Achmet III, dont Dieu veuille avoir l'ĂÂąme. Il donna Ă ce prĂÂȘtre chrĂ©tien l'anneau, et le bĂÂąton fait en forme de bĂ©quille. Il y eut ensuite une procession de chrĂ©tiens dans la rue ClĂ©obule; deux janissaires marchĂšrent Ă la tĂÂȘte de la procession. J'eus le plaisir de communier publiquement dans l'Ă©glise patriarcale, et il ne tint qu'Ă moi d'obtenir un canonicat. J'avoue qu'Ă mon retour Ă Marseille je fus fort Ă©tonnĂ© de ne point y trouver de mosquĂ©e. J'en marquai ma surprise Ă monsieur l'intendant et Ă monsieur l'Ă©vĂÂȘque. Je leur dis que cela Ă©tait fort incivil, et que si les chrĂ©tiens avaient des Ă©glises chez les musulmans on pouvait au moins faire aux Turcs la galanterie de quelques chapelles. Ils me promirent tous deux qu'ils en Ă©criraient en cour; mais l'affaire en demeure lĂ , Ă cause de la constitution Unigenitus. O mes frĂšres les jĂ©suites! vous n'avez pas Ă©tĂ© tolĂ©rants, et on ne l'est pas pour vous. Consolez-vous; d'autres Ă leur tour deviendront persĂ©cuteurs, et Ă leur tour ils seront abhorrĂ©s. VI Je contais ces choses, il y a quelques jours Ă monsieur de Boucacous, Languedocien trĂšs chaud et huguenot trĂšs zĂ©lĂ©. "Cavalisque! me dit-il, on nous traite donc en France comme les Turcs; on leur refuse des mosquĂ©es, et on ne nous accorde point de temples! - Pour des mosquĂ©es, lui dis-je, les Turcs ne nous en ont encore point demandĂ©, et j'ose me flatter qu'ils en obtiendront quand ils voudront, parce qu'ils sont nos bons alliĂ©s; mais je doute fort qu'on rĂ©tablisse vos temples, malgrĂ© toute la politesse dont nous nous piquons la raison en est que vous ĂÂȘtes un peu nos ennemis. - Vos ennemis! s'Ă©cria monsieur de Boucacous, nous qui sommes les plus ardents serviteurs du roi! - Vous ĂÂȘtes fort ardents, lui rĂ©pliquai-je, et si ardents que vous avez fait neuf guerres civiles, sans compter les massacres des CĂ©vennes. - Mais, dit-il, si nous avons fait des guerres civiles, c'est que vous nous cuisiez en place publique; on se lasse Ă la longue d'ĂÂȘtre brĂ»lĂ©, il n'y a patience de saint qui puisse y tenir qu'on nous laisse en repos, et je vous jure que nous serons des sujets trĂšs fidĂšles. - C'est prĂ©cisĂ©ment ce qu'on fait, lui dis-je; on ferme les yeux sur vous, on vous laisse faire votre commerce, vous avez une libertĂ© assez honnĂÂȘte. - VoilĂ une plaisante libertĂ©! dit monsieur de Boucacous; nous ne pouvons nous assembler en pleine campagne quatre ou cinq mille seulement, avec des psaumes Ă quatre parties, que sur-le-champ il ne vienne un rĂ©giment de dragons qui nous fait rentrer chacun chez nous. Est-ce lĂ vivre? est-ce lĂ ĂÂȘtre libre?" Alors je lui parlai ainsi "Il n'y a aucun pays dans le monde oĂÂč l'on puisse s'attrouper sans l'ordre du souverain; tout attroupement est contre les lois. Servez Dieu Ă votre mode dans vos maisons; n'Ă©tourdissez personne par des hurlements que vous appelez musique. Pensez-vous que Dieu soit bien content de vous quand vous chantez ses commandements sur l'air de RĂ©veillez-vous, belle endormie et quand vous dites avec les Juifs, en parlant d'un peuple voisin Heureux qui doit te dĂ©truire Ă jamais! Qui, t'arrachant les enfants des mamelles, Ecrasera leurs tĂÂȘtes infidĂšles! Dieu veut-il absolument qu'on Ă©crase les cervelles des petits enfants? Cela est-il humain? De plus, Dieu aime-t-il tant les mauvais vers et la mauvaise musique?" Monsieur de Boucacous m'interrompit, et me demanda si le latin de cuisine de nos psaumes valait mieux. "Non, sans doute, lui dis-je; je conviens mĂÂȘme qu'il y a un peu de stĂ©rilitĂ© d'imagination Ă ne prier Dieu que dans une traduction trĂšs vicieuse de vieux cantiques d'un peuple que nous abhorrons; nous sommes tous juifs Ă vĂÂȘpres, comme nous sommes tous paĂÂŻens Ă l'OpĂ©ra. Ce qui me dĂ©plaĂt seulement, c'est que les MĂ©tamorphoses d'Ovide sont, par la malice du dĂ©mon, bien mieux Ă©crites, et plus agrĂ©ables que les cantiques juifs car il faut avouer que cette montagne de Sion, et ces gueules de basilic, et ces collines, qui sautent comme des bĂ©liers, et toutes ces rĂ©pĂ©titions fastidieuses, ne valent ni la poĂ©sie grecque, ni la latine, ni la française. Le froid petit Racine a beau faire, cet enfant dĂ©naturĂ© n'empĂÂȘchera pas profanement parlant que son pĂšre ne soit un meilleur poĂšte que David. Mais enfin, nous sommes la religion dominante chez nous; il ne vous est pas permis de vous attrouper en Angleterre pourquoi voudriez-vous avoir cette libertĂ© en France? Faites ce qu'il vous plaira dans vos maisons, et j'ai parole de monsieur le gouverneur et de monsieur l'intendant qu'en Ă©tant sages vous serez tranquilles l'imprudence seule fit et fera les persĂ©cutions. Je trouve trĂšs mauvais que vos mariages, l'Ă©tat de vos enfants, le droit d'hĂ©ritage, souffrent la moindre difficultĂ©. Il n'est pas juste de vous saigner et de vous purger parce que vos pĂšres ont Ă©tĂ© malades; mais que voulez-vous? ce monde est un grand Bedlam, oĂÂč des fous enchaĂnent d'autres fous." VII Les compagnons de Polichinelle rĂ©duits Ă la mendicitĂ©, qui Ă©tait leur Ă©tat naturel, s'associĂšrent avec quelques bohĂšmes, et coururent de village en village. Ils arrivĂšrent dans une petite ville, et logĂšrent dans un quatriĂšme Ă©tage, oĂÂč ils se mirent Ă composer des drogues dont la vente les aida quelque temps Ă subsister. Ils guĂ©rirent mĂÂȘme de la gale l'Ă©pagneul d'une dame de considĂ©ration; les voisins criĂšrent au prodige, mais malgrĂ© toute leur industrie la troupe ne fit pas fortune. Ils se lamentaient de leur obscuritĂ© et de leur misĂšre, lorsqu'un jour ils entendirent un bruit sur leur tĂÂȘte, comme celui d'une brouette qu'on roule sur le plancher. Ils montĂšrent au cinquiĂšme Ă©tage, et y trouvĂšrent un petit homme qui faisait des marionnettes pour son compte; il s'appelait le sieur Bienfait; il avait tout juste le gĂ©nie qu'il fallait pour son art. On n'entendait pas un mot de ce qu'il disait; mais il avait un galimatias fort convenable, et il ne faisait pas mal ses bamboches. Un compagnon, qui excellait aussi en galimatias, lui parla ainsi Nous croyons que vous ĂÂȘtes destinĂ© Ă relever nos marionnettes, car nous avons lu dans Nostradamus ces propres paroles Nelle chi li po rate icsus res fait en bi, lesquelles prises Ă rebours font Ă©videmment Bienfait ressuscitera Polichinelle. Le nĂÂŽtre a Ă©tĂ© avalĂ© par un crapaud; mais nous avons retrouvĂ© son chapeau, sa bosse, et sa pratique. Vous fournirez le fil d'archal. Je crois d'ailleurs qu'il vous sera aisĂ© de lui faire une moustache toute semblable Ă celle qu'il avait, et quand nous serons unis ensemble, il est Ă croire que nous aurons beaucoup de succĂšs. Nous ferons valoir Polichinelle par Nostradamus, et Nostradamus par Polichinelle. Le sieur Bienfait accepta la proposition. On lui demanda ce qu'il voulait pour sa peine. "Je veux, dit-il, beaucoup d'honneurs et beaucoup d'argent. - Nous n'avons rien de cela, dit l'orateur de la troupe; mais avec le temps on a de tout." Le sieur Bienfait se lia donc avec les bohĂšmes, et tous ensemble allĂšrent Ă Milan Ă©tablir leur thĂ©ĂÂątre, sous la protection de madame Carminetta. On afficha que le mĂÂȘme Polichinelle, qui avait Ă©tĂ© mangĂ© par un crapaud du village du canton d'Appenzel, reparaĂtrait sur le thĂ©ĂÂątre de Milan, et qu'il danserait avec madame Gigogne. Tous les vendeurs d'orviĂ©tan eurent beau s'y opposer, le sieur Bienfait, qui avait aussi le secret de l'orviĂ©tan, soutint que le sien Ă©tait le meilleur il en vendit beaucoup aux femmes, qui Ă©taient folles de Polichinelle, et il devint si riche qu'il se mit Ă la tĂÂȘte de la troupe. DĂšs qu'il eut ce qu'il voulait et que tout le monde veut, des honneurs et du bien, il fut trĂšs ingrat envers madame Carminetta. Il acheta une belle maison vis-Ă -vis de celle de sa bienfaitrice, et il trouva le secret de la faire payer par ses associĂ©s. On ne le vit plus faire sa cour Ă madame Carminetta; au contraire, il voulut qu'elle vĂnt dĂ©jeuner chez lui, et un jour qu'elle daigna y venir il lui fit fermer la porte au nez, etc. VIII N'ayant rien entendu au prĂ©cĂ©dent chapitre de Merri Hissing, je me transportai chez mon ami monsieur Husson, pour lui en demander l'explication. Il me dit que c'Ă©tait une profonde allĂ©gorie sur le pĂšre La Valette, marchand banqueroutier d'AmĂ©rique, mais que d'ailleurs il y avait longtemps qu'il ne s'embarrassait plus de ces sottises, qu'il n'allait jamais aux marionnettes; qu'on jouait ce jour-lĂ Polyeucte, et qu'il voulait l'entendre. Je l'accompagnai Ă la comĂ©die. Monsieur Husson, pendant le premier acte, branlait toujours la tĂÂȘte. Je lui demandai dans l'entr'acte pourquoi sa tĂÂȘte branlait tant. "J'avoue, dit-il, que je suis indignĂ© contre ce sot. Polyeucte et contre cet impudent NĂ©arque. Que diriez-vous d'un gendre de monsieur le gouverneur de Paris, qui serait huguenot et qui, accompagnant son beau-pĂšre le jour de PĂÂąques Ă Notre-Dame, irait mettre en piĂšces le ciboire et le calice, et donner des coups de pied dans le ventre Ă monsieur l'archevĂÂȘque et aux chanoines? Serait-il bien justifiĂ©, en nous disant que nous sommes des idolĂÂątres; qu'il l'a entendu dire au sieur Lubolier, prĂ©dicant d'Amsterdam, et au sieur MorfyĂ©, compilateur Ă Berlin, auteur de la BibliothĂšque germanique, qui le tenait du prĂ©dicant Urieju? C'est lĂ le fidĂšle portrait de la conduite de Polyeucte. Peut-on s'intĂ©resser Ă ce plat fanatique, sĂ©duit par le fanatique NĂ©arque?" Monsieur Husson me disait ainsi son avis amicalement dans les entr'actes. Il se mit Ă rire quand il vit Polyeucte rĂ©signer sa femme Ă son rival; et il la trouva un peu bourgeoise quand elle dit Ă son amant qu'elle va dans sa chambre, au lieu d'aller avec lui Ă l'Ă©glise Adieu, trop vertueux objet, et trop charmant; Adieu, trop gĂ©nĂ©reux et trop parfait amant; Je vais seule en ma chambre enfermer mes regrets. Mais il admira la scĂšne oĂÂč elle demande Ă son amant la grĂÂące de son mari. "Il y a lĂ , dit-il, un gouverneur d'ArmĂ©nie qui est bien le plus lĂÂąche, le plus bas des hommes; ce pĂšre de Pauline avoue mĂÂȘme qu'il a les sentiments d'un coquin Polyeucte est ici l'appui de ma famille; Mais si par son trĂ©pas l'autre Ă©pousait ma fille, J'acquerrais bien par lĂ de plus puissants appuis, Qui me mettraient plus haut cent fois que je ne suis. "Un procureur au ChĂÂątelet ne pourrait guĂšre ni penser ni s'exprimer autrement. Il y a de bonnes ĂÂąmes qui avalent tout cela; je ne suis pas du nombre. Si ces pauvretĂ©s peuvent entrer dans une tragĂ©die du pays des Gaules, il faut brĂ»ler l'Oedipe des Grecs." Monsieur Husson est un rude homme. J'ai fait ce que j'ai pu pour l'adoucir; mais je n'ai pu en venir Ă bout. Il a persistĂ© dans son avis, et moi dans le mien. IX Nous avons laissĂ© le sieur Bienfait fort riche et fort insolent. Il fit tant par ses menĂ©es qu'il fut reconnu pour entrepreneur d'un grand nombre de marionnettes. DĂšs qu'il fut revĂÂȘtu de cette dignitĂ©, il fit promener Polichinelle dans toutes les villes, et afficha que tout le monde serait tenu de l'appeler Monsieur, sans quoi il ne jouerait point. C'est de lĂ que, dans toutes les reprĂ©sentations des marionnettes, il ne rĂ©pond jamais Ă son compĂšre que quand le compĂšre l'appelle "M. Polichinelle". Peu Ă peu Polichinelle devint si important qu'on ne donna plus aucun spectacle sans lui payer une rĂ©tribution, comme les OpĂ©ras des provinces en payent une Ă l'OpĂ©ra de Paris. Un jour, un de ses domestiques, receveur des billets et ouvreur de loges, ayant Ă©tĂ© cassĂ© aux gages, se souleva contre Bienfait, et institua d'autres marionnettes qui dĂ©criĂšrent toutes les danses de madame Gigogne et tous les tours de passe-passe de Bienfait. Il retrancha plus de cinquante ingrĂ©dients qui entraient dans l'orviĂ©tan, composa le sien de cinq ou six drogues, et, le vendant beaucoup meilleur marchĂ©, il enleva une infinitĂ© de pratiques Ă Bienfait; ce qui excita un furieux procĂšs, et on se battit longtemps Ă la porte des marionnettes, dans le prĂ©au de la Foire. X Monsieur Husson me parlait hier de ses voyages en effet, il a passĂ© plusieurs annĂ©es dans les Echelles du Levant, il est allĂ© en Perse, il a demeurĂ© longtemps dans les Indes, et a vu toute l'Europe. "J'ai remarquĂ©, me disait-il, qu'il y a un nombre prodigieux de Juifs qui attendent le Messie, et qui se feraient empaler plutĂÂŽt que de convenir qu'il est venu. J'ai vu mille Turcs persuadĂ©s que Mahomet avait mis la moitiĂ© de la lune dans sa manche. Le petit peuple, d'un bout du monde Ă l'autre, croit fermement les choses les plus absurdes. Cependant, qu'un philosophe ait un Ă©cu Ă partager avec le plus imbĂ©cile de ces malheureux, en qui la raison humaine est si horriblement obscurcie, il est sĂ»r que s'il y a un sou Ă gagner l'imbĂ©cile l'emportera sur le philosophe. Comment des taupes, si aveugles sur le plus grand des intĂ©rĂÂȘts, sont-elles lynx sur les plus petits? Pourquoi le mĂÂȘme juif qui vous Ă©gorge le vendredi ne voudrait-il pas voler un liard le jour du sabbat? Cette contradiction de l'espĂšce humaine mĂ©rite qu'on l'examine. - N'est-ce pas, dis-je Ă monsieur Husson, que les hommes sont superstitieux par coutume, et coquins par instinct? - J'y rĂÂȘverai, me dit-il; cette idĂ©e me paraĂt assez bonne." XI Polichinelle, depuis l'aventure de l'ouvreur de loges, a essuyĂ© bien des disgrĂÂąces. Les Anglais, qui sont raisonneurs et sombres, lui ont prĂ©fĂ©rĂ© Shakespeare; mais ailleurs ses farces ont Ă©tĂ© fort en vogue, et, sans l'opĂ©ra-comique, son thĂ©ĂÂątre Ă©tait le premier des thĂ©ĂÂątres. Il a eu de grandes querelles avec Scaramouche et Arlequin, et on ne sait pas encore qui l'emportera. Mais... XII "Mais, mon cher monsieur, disais-je, comment peut-on ĂÂȘtre Ă la fois si barbare et si drĂÂŽle? Comment, dans l'histoire d'un peuple, trouve-t-on Ă la fois la Saint-BarthĂ©lemy et les Contes de La Fontaine, etc.? Est-ce l'effet du climat? Est-ce l'effet des lois? - Le genre humain, rĂ©pondit M. Husson, est capable de tout. NĂ©ron pleura quand il fallut signer l'arrĂÂȘt de mort d'un criminel, joua des farces, et assassina sa mĂšre. Les singes font des tours extrĂÂȘmement plaisants, et Ă©touffent leurs petits. Rien n'est plus doux, plus timide qu'une levrette; mais elle dĂ©chire un liĂšvre, et baigne son long museau dans son sang. - Vous devriez, lui dis-je, nous faire un beau livre qui dĂ©veloppĂÂąt toutes ces contradictions. - Ce livre est tout fait, dit-il; vous n'avez qu'Ă regarder une girouette; elle tourne tantĂÂŽt au doux souffle du zĂ©phyr, tantĂÂŽt au vent violent du nord; voilĂ l'homme." XIII Rien n'est souvent plus convenable que d'aimer sa cousine. On peut aussi aimer sa niĂšce; mais il en coĂ»te dix-huit mille livres, payables Ă Rome, pour Ă©pouser une cousine, et quatre-vingt mille francs pour coucher avec sa niĂšce en lĂ©gitime mariage. Je suppose quarante niĂšces par an, mariĂ©es avec leurs oncles, et deux cents cousins et cousines conjoints, cela fait en sacrements six millions huit cent mille livres par an, qui sortent du royaume. Ajoutez-y environ six cent mille francs pour ce qu'on appelle les annates des terres de France, que le roi de France donne Ă des Français en bĂ©nĂ©fices; joignez-y encore quelques menus frais c'est environ huit millions quatre cent mille livres que nous donnons libĂ©ralement au Saint PĂšre par an chacun. Nous exagĂ©rons peut-ĂÂȘtre un peu; mais on conviendra que si nous avons beaucoup de cousines et de niĂšces jolies, et si la mortalitĂ© se met parmi les bĂ©nĂ©ficiers, la somme peut aller au double. Le fardeau serait lourd, tandis que nous avons des vaisseaux Ă construire, des armĂ©es et des rentiers Ă payer. Je m'Ă©tonne que, dans l'Ă©norme quantitĂ© de livres dont les auteurs ont gouvernĂ© l'Etat depuis vingt ans, aucun n'ait pensĂ© Ă rĂ©former ces abus. J'ai priĂ© un docteur de Sorbonne de mes amis de me dire dans quel endroit de l'Ecriture on trouve que la France doive payer Ă Rome la somme susdite il n'a jamais pu le trouver. J'en ai parlĂ© Ă un jĂ©suite il m'a rĂ©pondu que cet impĂÂŽt fut mis par St Pierre sur les Gaules, dĂšs la premiĂšre annĂ©e qu'il vint Ă Rome; et comme je doutais que St Pierre eĂ»t fait ce voyage, il m'en a convaincu en me disant qu'on voit encore Ă Rome les clefs du paradis qu'il portait toujours Ă sa ceinture. "Il est vrai, m'a-t-il dit, que nul auteur canonique ne parle de ce voyage de Simon Barjone; mais nous avons une belle lettre de lui, datĂ©e de Babylone; or, certainement Babylone veut dire Rome; donc vous devez de l'argent au pape quand vous Ă©pousez vos cousines." J'avoue que j'ai Ă©tĂ© frappĂ© de la force de cet argument. XIV J'ai un vieux parent qui a servi le roi cinquante-deux ans. Il s'est retirĂ© dans la haute Alsace, oĂÂč il a une petite terre qu'il cultive, dans le diocĂšse de Porentru. Il voulut un jour faire donner le dernier labour Ă son champ; la saison avançait, l'ouvrage pressait. Ses valets refusĂšrent le service, et dirent pour raison que c'Ă©tait la fĂÂȘte de Ste Barbe, la sainte la plus fĂÂȘtĂ©e Ă Porentru. "Eh! mes amis, leur dit mon parent, vous avez Ă©tĂ© Ă la messe en l'honneur de Barbe, vous avez rendu Ă Barbe ce qui lui appartient; rendez-moi ce que vous me devez cultivez mon champ, au lieu d'aller au cabaret. Ste Barbe ordonne-t-elle qu'on s'enivre pour lui faire honneur, et que je manque de blĂ© cette annĂ©e?" Le maĂtre-valet lui dit "Monsieur, vous voyez bien que je serais damnĂ© si je travaillais dans un si saint jour. Ste Barbe est la plus grande sainte du paradis; elle grava le signe de la croix sur une colonne de marbre avec le bout du doigt; et du mĂÂȘme doigt, et du mĂÂȘme signe, elle fit tomber toutes les dents d'un chien qui lui avait mordu les fesses je ne travaillerai point le jour de Ste Barbe." Mon parent envoya chercher des laboureurs luthĂ©riens, et son champ fut cultivĂ©. L'Ă©vĂÂȘque de Porentru l'excommunia. Mon parent en appela comme d'abus; le procĂšs n'est pas encore jugĂ©. Personne assurĂ©ment n'est plus persuadĂ© que mon parent qu'il faut honorer les saints; mais il prĂ©tend aussi qu'il faut cultiver la terre. Je suppose en France environ cinq millions d'ouvriers, soit manoeuvres, soit artisans, qui gagnent chacun, l'un portant l'autre, vingt sous par jour, et qu'on force saintement de ne rien gagner pendant trente jours de l'annĂ©e, indĂ©pendamment des dimanches cela fait cent cinquante millions de moins dans la circulation, et cent cinquante millions de moins en main-d'oeuvre. Quelle prodigieuse supĂ©rioritĂ© ne doivent point avoir sur nous les royaumes voisins qui n'ont ni Ste Barbe, ni d'Ă©vĂÂȘque de Porentru! On rĂ©pondait Ă cette objection que les cabarets, ouverts les saints jours de fĂÂȘte, produisent beaucoup aux fermes gĂ©nĂ©rales. Mon parent en convenait; mais il prĂ©tendait que c'est un lĂ©ger dĂ©dommagement; et que d'ailleurs, si on peut travailler aprĂšs la messe, on peut aller au cabaret aprĂšs le travail. Il soutient que cette affaire est purement de police, et point du tout Ă©piscopale; il soutient qu'il vaut encore mieux labourer que de s'enivrer. J'ai bien peur qu'il ne perde son procĂšs. XV Il y a quelques annĂ©es qu'en passant par la Bourgogne avec monsieur Evrard, que vous connaissez tous, nous vĂmes un vaste palais, dont une partie commençait Ă s'Ă©lever. Je demandai Ă quel prince il appartenait. Un maçon me rĂ©pondit que c'Ă©tait Ă monseigneur l'abbĂ© de CĂteaux; que le marchĂ© avait Ă©tĂ© fait Ă dix-sept cent mille livres, mais que probablement il en coĂ»terait bien davantage. Je bĂ©nis Dieu qui avais mis son serviteur en Ă©tat d'Ă©lever un si beau monument, et de rĂ©pandre tant d'argent dans le pays. "Vous moquez-vous? dit monsieur Evrard; n'est-il pas abominable que l'oisivetĂ© soit rĂ©compensĂ©e par deux cent cinquante mille livres de rente, et que la vigilance d'un pauvre curĂ© de campagne soit punie par une portion congrue de cent Ă©cu? Cette inĂ©galitĂ© n'est-elle pas la chose du monde la plus injuste et la plus odieuse? Qu'en reviendra-t-il Ă l'Etat quand un moine sera logĂ© dans un palais de deux millions? Vingt familles de pauvres officiers, qui partageraient ces deux millions, auraient chacune un bien honnĂÂȘte, et donneraient au roi de nouveaux officiers. Les petits moines, qui sont aujourd'hui les sujets inutiles d'un de leurs moines Ă©lu par eux, deviendraient des membres de l'Etat au lieu qu'ils ne sont que des chancres qui le rongent." Je rĂ©pondis Ă monsieur Evrard "Vous allez trop loin, et trop vite; ce que vous dites arrivera certainement dans deux ou trois cents ans; ayez patience. - Et c'est prĂ©cisĂ©ment, rĂ©pondit-il, parce que la chose n'arrivera que dans deux ou trois siĂšcles que je perds toute patience; je suis las de tous les abus que je vois il me semble que je marche dans les dĂ©serts de la Lybie, oĂÂč notre sang est sucĂ© par des insectes quand les lions ne nous dĂ©vorent pas. "J'avais, continua-t-il, une soeur assez imbĂ©cile pour ĂÂȘtre jansĂ©niste de bonne foi, et non par esprit de parti. La belle aventure des billets de confession, la fit mourir de dĂ©sespoir. Mon frĂšre avait un procĂšs qu'il avait gagnĂ© en premiĂšre instance; sa fortune en dĂ©pendait. Je ne sais comment il est arrivĂ© que les juges ont cessĂ© de rendre la justice, et mon frĂšre a Ă©tĂ© ruinĂ©. J'ai un vieil oncle criblĂ© de blessures, qui faisait passer ses meubles et sa vaisselle d'une province Ă une autre; des commis alertes ont saisi le tout sur un petit manque de formalitĂ©; mon oncle n'a pu payer les trois vingtiĂšmes, et il est mort en prison." Monsieur Evrard me conta des aventures de cette espĂšce pendant deux heures entiĂšres. Je lui dis "Mon cher monsieur Evrard, j'en ai essuyĂ© plus que vous; les hommes sont ainsi faits d'un bout du monde Ă l'autre nous nous imaginons que les abus ne rĂšgnent que chez nous; nous sommes tous deux comme Astolphe et Joconde, qui pensaient d'abord qu'il n'y avait que leurs femmes d'infidĂšles; ils se mirent Ă voyager, et ils trouvĂšrent partout des gens de leur confrĂ©rie. - Oui, dit monsieur Evrard, mais ils eurent le plaisir de rendre partout ce qu'on avait eu la bontĂ© de leur prĂÂȘter chez eux. - TĂÂąchez, lui dis-je, d'ĂÂȘtre seulement pendant trois ans directeur de..., ou de..., ou de..., ou de..., et vous vous vengerez avec usure." Monsieur Evrard me crut c'est Ă prĂ©sent l'homme de France qui vole le roi, l'Etat et les particuliers, de la maniĂšre la plus dĂ©gagĂ©e et la plus noble qui fait la meilleure chĂšre, et qui juge le plus fiĂšrement d'une piĂšce nouvelle. Annexe Nous raisonnions ainsi, monsieur de Boucacous et moi, quand nous vĂmes passer Jean-Jacques Rousseau avec grande prĂ©cipitation. "Eh! oĂÂč allez-vous donc si vite, monsieur Jean-Jacques? - Je m'enfuis, parce que maĂtre Joly de Fleury a dit, dans un rĂ©quisitoire, que je prĂÂȘchais contre l'intolĂ©rance et contre l'existence de la religion chrĂ©tienne. - Il a voulu dire Ă©vidence, lui rĂ©pondis-je; il ne faut pas prendre feu pour un mot. - Eh! mon Dieu, je n'ai que trop pris feu, dit Jean-Jacques; on brĂ»le partout mon livre. Je sors de Paris comme monsieur d'Assouci de Montpellier, de peur qu'on ne brĂ»le ma personne. - Cela Ă©tait bon, lui dis-je, du temps d'Anne Dubourg et de Michel Servet, mais Ă prĂ©sent on est plus humain. Qu'est-ce donc que ce livre qu'on a brĂ»lĂ©? - J'Ă©levais, dit-il, Ă ma maniĂšre un petit garçon en quatre tomes. Je sentais bien que j'ennuierais peut-ĂÂȘtre, et j'ai voulu, pour Ă©gayer la matiĂšre, glisser adroitement une cinquantaine de pages en faveur du thĂ©isme. J'ai cru qu'en disant des injures aux philosophes, mon thĂ©isme serait bien reçu, et je me suis trompĂ©. - Qu'est-ce que thĂ©isme? fis-je. - C'est, me dit-il, l'adoration d'un Dieu, en attendant que je sois mieux instruit. - Ah! dis-je, si c'est lĂ tout votre crime, consolez-vous. Mais pourquoi injurier les philosophes? - J'ai tort, fit-il. - Mais, monsieur Jean-Jacques, comment vous ĂÂȘtes-vous fait thĂ©iste? quelle cĂ©rĂ©monie faut-il pour cela? - Aucune, nous dit Jean-Jacques. Je suis nĂ© protestant, j'ai retranchĂ© tout ce que les protestants condamnent dans la religion romaine. Ensuite, j'ai retranchĂ© tout ce que les autres religions condamnent dans le protestantisme il ne m'est restĂ© que Dieu; je l'ai adorĂ©, et maĂtre Joly de Fleury a prĂ©sentĂ© contre moi un rĂ©quisitoire." Nous parlĂÂąmes Ă fond du thĂ©isme avec Jean-Jacques, il m'apprit qu'il y avait trois cent mille thĂ©istes Ă Londres, et environ cinquante mille seulement Ă Paris, parce que les Parisiens n'arrivent jamais Ă rien que longtemps aprĂšs les Anglais, tĂ©moin l'inoculation, la gravitation, le semoir, etc., etc. Il ajouta que le nord de l'Allemagne fourmillait de thĂ©istes et de gens qui se battent bien. Monsieur de Boucacous l'Ă©couta attentivement, et promit de se faire thĂ©iste. Pour moi, je restai ferme. Je ne sais cependant si on ne brĂ»lera pas ce petit Ă©crit, comme une oeuvre de Jean-Jacques, ou comme un mandement d'Ă©vĂÂȘque; mais un mal qui nous menace n'empĂÂȘche pas toujours d'ĂÂȘtre sensible au mal d'autrui, et comme j'ai le coeur bon, je plaignis les tribulations de Jean-Jacques. L'IngĂ©nu Chapitre premier. Comment le prieur de Notre-Dame de la Montagne et mademoiselle sa soeur rencontrĂšrent un huron Histoire vĂ©ritable TirĂ©e des manuscrits du pĂšre Quesnel Chapitre premier Comment le prieur de Notre-Dame de la Montagne et mademoiselle sa soeur rencontrĂšrent un huron Un jour saint Dunstan, Irlandais de nation et saint de profession, partit d'Irlande sur une petite montagne qui vogua vers les cĂÂŽtes de France, et arriva par cette voiture Ă la baie de Saint-Malo. Quand il fut Ă bord, il donna la bĂ©nĂ©diction Ă sa montagne, qui lui fit de profondes rĂ©vĂ©rences et s'en retourna en Irlande par le mĂÂȘme chemin qu'elle Ă©tait venue. Dunstan fonda un petit prieurĂ© dans ces quartiers-lĂ , et lui donna le nom de prieurĂ© de la Montagne, qu'il porte encore, comme un chacun sait. En l'annĂ©e 1689, le 15 juillet au soir, l'abbĂ© de Kerkabon, prieur de Notre-Dame de la Montagne, se promenait sur le bord de la mer avec mademoiselle de Kerkabon, sa soeur, pour prendre le frais. Le prieur, dĂ©jĂ un peu sur l'ĂÂąge, Ă©tait un trĂšs bon ecclĂ©siastique, aimĂ© de ses voisins, aprĂšs l'avoir Ă©tĂ© autrefois de ses voisines. Ce qui lui avait donnĂ© surtout une grande considĂ©ration, c'est qu'il Ă©tait le seul bĂ©nĂ©ficier du pays qu'on ne fĂ»t pas obligĂ© de porter dans son lit quand il avait soupĂ© avec ses confrĂšres. Il savait assez honnĂÂȘtement de thĂ©ologie; et quand il Ă©tait las de lire saint Augustin, il s'amusait avec Rabelais; aussi tout le monde disait du bien de lui. Mademoiselle de Kerkabon, qui n'avait jamais Ă©tĂ© mariĂ©e, quoiqu'elle eĂ»t grande envie de l'ĂÂȘtre, conservait de la fraĂcheur Ă l'ĂÂąge de qua
Mar22 Mar, 2022 12:03. Je vous partage ma résolution de problÚme ralentir instable sur clio 3 1.5dci car cela m'a bien fais galérer donc si ça peut aider.. SymptÎmes, trou dans le ralenti toutes les 8secondes environ. Le problÚme vient du joint torique sur le régulateur de pression sur la pompe haut pression.
Bonjour,Je crois que j'ai juste besoin de parler de ce qui vient de se passer en sortant du boulot. J'Ă©tais sur une route Ă 70km/h et aprĂšs un virage, sur une ligne droite, il y avait un scooter devant moi en plein milieu de la route. Il me regarde et se range lĂ©gĂšrement sur la droite. J'avais largement le temps de le dĂ©passer, donc pendant ce temps-lĂ , je mets mon clignotant et je commence Ă le dĂ©passer. Je prĂ©cise qu'on arrivait Ă une intersection mais apparemment une voiture a le droit de doubler un deux-roues dans une intersection. Sauf que juste avant de le dĂ©passer, le scooter se met Ă tourner Ă gauche! J'Ă©tais Ă la limite de le percuter. Avant que je commence Ă le dĂ©passer, il n'avait pas de clignotant et Ă aucun moment, je n'avais imaginĂ© qu'il allait tourner Ă gauche vu qu'il s'Ă©tait rangĂ© vers la droite. Je crois que le mec s'est arrĂȘtĂ© et a fait des gestes pour dire que j'Ă©tais tarĂ©e, mais j'ai continuĂ© ma route...dans cette situation, qui est vraiment en tort?J'ai appris Ă conduire le scooter en Inde et j'ai beaucoup conduit en IndonĂ©sie deux pays oĂč la plupart des conducteurs de scooter n'ont pas le permis et conduisent comme des malades et jamais je n'ai tournĂ© sans vĂ©rifier au moins 2 fois ce qu'il y avait derriĂšre remercie les personnes qui rĂ©pondront Ă ma question đ.
Laconjugaison du verbe se réveiller sa définition et ses synonymes. Conjuguer le verbe se réveiller à indicatif, subjonctif, impératif, infinitif, conditionnel, participe, gérondif.
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Que crier ne sert jamais Ă rien ? On parle tout autour de moi, je ne comprends rien. Bien des gens me font la cible de leur regard noir. Ah non cette fois je nây suis pour rien ! HĂ© ! HĂ© Logan quâest ce quâil se passe ! »Le prof ne sâarrĂȘte pas mais continue son chemin en sens inverse de la foule. Je tâai dĂ©jĂ dis de ne pas mâappeler par mon prĂ©nom devant tout le monde, chui ton prof merde ! » Scuse ! Bon quâest ce quâil y a ? Pourquoi ça cri comme ça ? » Une fille vient de se faire agresser, un type avec un couteau, enfin Ă ce quâelle dit câĂ©tait plein de fumĂ©e... et le pire dans tout ça je nâarrive pas Ă le localiser ! »Comment pourrait-il localiser de la fumĂ©e !___________________________________________________________________________ * Ne fait pas de bruit ! ** Câest toi quâen fais espĂšce de cachalot ! ** Toi-mĂȘme phacochĂšre ! ** Commence pas Ă mâinsulter ! ** Câest toi quâĂ commencĂ© ! *Bon câest vrai il a raison mais câest lui qui a fait du bruit en premier ! Ce nâest pas la premiĂšre fois quâon sort en pleine nuit alors merde il pourrait faire attention depuis le temps !* Mais putain jte dis que ce nâest pas moi ! donc câest toi !* Je suis certaine que je nâai rien touchĂ©. Je descendais tranquillement lâescalier du dortoir au moment ou jâai entendu comme le raclement dâune arme blanche... soit les griffes dâAshkane ! Ăa ne pouvait ĂȘtre que ça merde !* HĂ© lara croft Ă©coute bien CE NâEST PAS MOI ! *Alors... si ce nâest ni lui ni moi. CâĂ©tait quoi ce putain de bruit ?* Jânâaime pas cette nuit ! ** Tâes pas le seul, ça me donne la chair de poule ** Poule mouillĂ©e ! ** Aha morte de rire ** HĂ© tu mâas tendu la perche ! ** Oh ça va tais-toi ! *Minuit ? Non lâheure du crime Ă©tait passĂ©e depuis une heure dĂ©jĂ . Mais cette nuit serait diffĂ©rente, peut-ĂȘtre, surement. CâĂ©tait le genre de nuit oĂč les pressentiments font genre de nuit oĂč jâentends le vent souffler dans les feuilles des arbres alors quâelles restent parfaitement immobiles... ce genre de nuit oĂč on sait quâil va se passer quelque chose. Cette nuit lĂ . * Je crois que ce soir on va sle faire ! ** Wesh man ! *Depuis quâune jeune fille avait Ă©tĂ© agressĂ©e dans la nuit, on avait passĂ© quelques temps nos nuits entiĂšres dans lâinfirmerie. Jâavais fait assez de connerie dans cette Ă©cole. Pour une fois dans ma vie je nâallais RIEN faire. Je nâĂ©tais pas superwoman ou je ne sais quâelle hĂ©roĂŻne. JâĂ©tais mortelle comme tout le monde mĂȘme si jâavais deux atouts. Le premier Ă©tait mon pouvoir, trĂšs utile et efficace et le second le simple » entrainement que jâavais reçu. Ne plus ressentir ni de peur ni de douleur... câĂ©tait bien. Peut-ĂȘtre, surement. Mais ça revenait Ă ne plus ĂȘtre humaine. Non impossible. Je nâavais pus lâaccepter. Je nâavais pu fuir et grĂące Ă cette Ă©cole, Ă ses habitants, je devenais peu Ă peu celle que jâaurais du ĂȘtre. MĂȘme si bien des choses resteraient, bien des choses Ă©taient encore prĂ©sentes. Si je pouvais maintenant ressentir une foule de sentiments, deux mâĂ©chappaient encore la peur et la douleur. Les deux Ă©taient-elles liĂ©es ? Ne plus avoir peur... CâĂ©tait derriĂšre cette minable excuse, lâexcuse de mon passĂ©e, que je me retranchait pour expliquer ma prĂ©sence en pleine nuit dans les couloirs de lâĂ©cole alors quâun tueur enragĂ© courait librement dehors. Mais câĂ©tait plus fort que moi, je ne pouvais plus le laisser faire. Pas aprĂšs ce quâil avait fait, depuis des jours et des jours Ă ces Ă©lĂšves, Ă Calypso. Jâallais bien sur, tout droit dans la gueule du loup. Qui sait peut-ĂȘtre que ça se terminerait ce soir. Mais le pressentiment que jâavais Ă©tait tout autre. Quelque chose allait se passer et ce ne serait pas forcement en ma faveur. * Tu as entendu ? ** Oui, encore un bruit mais bon on sait pas qui traine dans les couloirs en plus de nous *Oui. VoilĂ pourquoi nous passĂąmes par les cuisines histoire de choper un ou deux couteaux. Câest toujours utiles ces trucs lĂ ^^ mĂȘme si je nâen avais pas besoin. MĂȘme si mon pouvoir pouvait les remplacer. On ne sait jamais sur quoi -ou qui- on peut tomber. La vie Ă lâuniversitĂ© mâavait prouvĂ© quâon pouvait rencontrer bien des gens avec des pouvoirs diffĂ©rents et dâautres semblables. Je ne tenais pas Ă tomber face Ă face avec quelquâun capable de neutraliser les pouvoirs des autres... Comme mon maitre. * Putain tâas entendu lĂ ? ** Ici ! *Par bonheur la porte de la bibliothĂšque sâouvrit sans grincer. Quelque part dans lâobscuritĂ© des rayonnages une fenĂȘtre mal refermĂ©e claquait. Putain faut ĂȘtre vraiment dĂ©bile pour laisser une fenĂȘtre ouverte alors quâun tueur rode et pourrait sâen servir pour rentrer !* Bon viens on va fermer ça !*Le problĂšme câest que les fenĂȘtres de la bibliothĂšque Ă©taient toutes fermĂ©es. Toutes, mĂȘme celles du fond, lĂ oĂč il faisait toujours noir mĂȘme en plein jours.* Jânâaime pas ça * grognais-je en serrant les dents. DerniĂšre Ă©dition par Kalhan XĂ©nia le Jeu 17 Juin - 1241, Ă©ditĂ© 3 fois Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Mer 16 Juin - 2141 Une silhouette sombre passa sur la pelouse. Si silencieuse et si discrĂšte qu'Aaron cru qu'il avait rĂȘvĂ©. Ne rĂ©agit pas. MĂȘme si son instinct lui criait d'aller voir. Il avait autre chose Ă faire. Penser, par exemple. Penser Ă ce qui s'Ă©tait passĂ© cette soirĂ©e lĂ , en ville, cette aprĂšs midi lĂ , dans le parc, ce matin lĂ , Ă la plage. Qu'est ce qu'il allait bien pouvoir faire ? Le cri retentit dans la nuit, et tout s'enchaina Ă une vitesse surhumaine. Kalhan ! KALHAN ! Putain passe moi devant, j'te dirais rien... »Elle ne l'avait pas entendu, trop occupĂ©e Ă se diriger vers les dortoirs, comme la plupart des gens Ă©veillĂ©s dans LindwuĂ«n cette nuit lĂ . Tout le monde Ă©tait rĂ©veillĂ©. Assit sur cette fenĂȘtre d'oĂč il avait dĂ©jĂ vu Kalhan chercher Ă entrer chez Wolf avant la guerre, Aaron avait rĂ©agit Ă une vitesse incroyable. Le temps de voir la jeune fille passer au loin et il s'Ă©tait dĂ©cidĂ©. Merde ! C'Ă©tait quoi ce cri ? Il s'Ă©tait accroupit, avait sautĂ© les trois quatre mĂštres qui le sĂ©paraient du sol sans problĂšmes et avait couru jusqu'Ă la chambre. Il avait jouĂ© des coudes pour se frayer un chemin, avait fini par se retrouver face Ă une gamine en sang et pourtant entiĂšre qui Ă©tait dans les bras de Logan. Et merde. Tu l'as... » Non. Je n'ai rien vu. »Aaron avait serrĂ© les dents, grimacĂ© et Ă©tait ressortit de la piĂšce en repoussant des Ă©lĂšves trop curieux. Il s'Ă©tait retrouvĂ© seul dehors, avait sondĂ© la nuit de ses yeux gris. N'avait pas captĂ© le pan de cape sombre qui flottait entre les branches d'un grand arbre. Ni le sourire carnassier qui s'Ă©tait affichĂ© sur les lĂšvres de l'Ombre. Il Ă©tait furieux, furieux de ne pas avoir Ă©tĂ© lĂ . Et dire qu'elle aurait pu mourir ! En tant que pion il aurait du surveiller LindwuĂ«n. Il aurait du... GaĂŻa referma ses petites serres sur son Ă©paule et regarda la nuit d'un Ćil sombre. Dark and difficult times lie ahead. ______________________________________________Une silhouette sombre passa sur la pelouse. Si silencieuse et si discrĂšte qu'Aaron cru qu'il avait rĂȘvĂ©. Pas cette fois... ImmĂ©diatement il s'accroupit et se prĂ©para Ă sauter. Si la lune n'avait pas accrochĂ© un Ă©clair brun et l'ombre immense d'une crĂ©ature dĂ©mesurĂ©ment...poilue. Ashkane. Aaron jura et sauta tout de mĂȘme. Sa cheville craqua et il retint un cri, roulĂ© en boule sur son pied, espĂ©rant qu'elle n'Ă©tait pas cassĂ©e. Merde ! Les dents serrĂ©es, il se releva et se rendit compte qu'il n'avait heureusement rien. C'Ă©tait juste un peu douloureux. Kalhan s'Ă©tait Ă©vanouie dans la nuit et seule la vigilance constante de GaĂŻa permit Ă Aaron de la retrouver. La jeune fille et son daĂ«mon passĂšrent dans la bibliothĂšque silencieusement et le pion se sentit de plus en plus en colĂšre. Il referma la porte sans bruits derriĂšre lui, les entendit chuchoter plus loin. Serrant les poings, il se dirigea d'un pas ferme vers la jeune fille qu'il considĂ©rait comme sa meilleure amie, voire sa petite sĆur. Kalhan ! » gronda-t-il en chuchotant. Putain qu'est ce que vous foutez ici tous les deux ? Vous savez pas que c'est pas le moment de se balader seuls la nuit ? Merde! Mais vous avez quoi dans le crĂąne ?? »Il Ă©tait en colĂšre. Et si jamais elle s'Ă©tait fait attaquĂ©e par l'autre fou ?! Si jamais ils l'avaient trouvĂ©e le lendemain, baignant seule dans son sang, sans son daĂ«mon Ă ses cĂŽtĂ©s ? Putain ! Le chuchotement d'un voile sur le bois l'arrĂȘta alors qu'il allait encore leur gueuler dessus sans Ă©lever la voix. Aaron se redressa et regarda partout autour de lui en fronçant les sourcils, tous ses sens aux aguets. Il serra la mĂąchoire Ă s'en faire pĂ©ter les dents et foudroya Kalhan du regard. Sortez d'ici, maintenant ! » continua-t-il sur le mĂȘme ton bruit d'une serrure qui se ferme retentit, suivit d'un frisson accompagnĂ© d'un souffle froid dans toute la piĂšce. Aaron serra les poings, sentant son coeur se mettre Ă battre plus fort dans sa poitrine, l'adrĂ©naline lui montant Ă la tĂȘte. Pas ce soir, pas ce soir... Si jamais..Et pourtant. L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Mer 16 Juin - 2229 L'Ombre hĂ©sitait entre fulminer et jubiler. Ce qu'il avait devant lui Ă©tait d'une telle incongruitĂ© dans cette universitĂ© ! Il n'avait jamais vu ça. Au milieu de ces gamins et de ces professeurs trouillards, une Ă©tincelle. Il ne savait pas trĂšs bien si il avait envie de l'Ă©craser ou de la cultiver au contraire. Une chose Ă©tait sure il voulait comprendre. Comprendre. Pourquoi. Pourquoi cette fille n'avait elle pas peur ? Le Suiveur siffla rageusement et se faufila Ă l'arriĂšre de la nuque de son maitre, dans la pĂ©nombre de sa capuche. A l'abri. Pour ne pas ressentir ce qu'elle ne supportait pas ressentir. De l'incomprĂ©hension... accompagnĂ©e d'une pointe d'apprĂ©hension. Le Suiveur se ramassa en une boule de rage et elle se mit Ă persifler des horreurs. Tuer. DĂ©pecer. Faire peur. Faire mal. TrĂšs mal ! Encore et encore. Jusqu'Ă ce qu'elle crie ! AprĂšs fini ! Plus d'erreur. L'Ombre passa sa main dans sa capuche et caressa les contours de son daĂ«mon en la calmant. Chut, nous verrons ma belle, nous verrons. Le Suiveur siffla et se mit Ă trembler de rage. Elle n'aimait vraiment pas cette gamine. Pourquoi ? Lui ça l'excitait de dĂ©couvrir de nouvelles choses ! Et de toute Ă©vidence il en avait trouvĂ© une belle cette Kalhan n'avait pas peur. Et ça l'intriguait. Alors il l'avait suivit, jubilĂ© lorsqu'elle Ă©tait sortie, apparemment Ă sa recherche. Ainsi tu cherche le loup ma belle ? Ne te pleins pas de sentir la morsure de ses crocs lorsqu'il t'attrapera... Oh que oui il l'attraperait ! Et qui sait ce qu'il lui ferait ensuite...Autre. Homme. Presque silencieux . Il Ă©tait entrĂ© dans la bibliothĂšque par une fenĂȘtre mal fermĂ©e sous sa forme d'ombre, l'avait refermĂ©e ce qui avait semblĂ© perturber la fille. Et l'autre Ă©tait arrivĂ©. CachĂ© derriĂšre une pile de livres, l'Ombre l'avait regardĂ© s'approcher en se disant que si Le Suiveur ne l'avait pas avertit.. Non. Il Ă©tait bruyant lui aussi. Personne n'Ă©tait aussi silencieux que lui. Le Suiveur ronronna amoureusement et posa une tĂȘte de fumĂ©e sur son Ă©paule. Tuer ? Dommage. Gris. Et silencieux. L'Ombre la foudroya du regard et pour une fois elle soutint ses yeux d'acier avec une pointe d'ironie. Il la trompait en aimant bien le mystĂšre de cette fille, elle le trompait en disant que cet homme Ă©tait silencieux. L'Ombre la dĂ©visagea d'un Ćil nouveau et finit par sourire. D'un sourire froid. Qu'elle aima immĂ©diatement. Tuer ? Tuer. Il le confirma et se redressa en silence. Le Suiveur eut un petit ricanement Ă©touffĂ© et s'envola vers le plafond pour se couler jusqu'Ă la porte. Se glissant dans la serrure, elle ferma la porte Ă clĂ©. Attendit que son humain fasse le travail. Un rire narquois s'Ă©chappa des lĂšvres de l'Ombre et il sortit Ă dĂ©couvert. Pour une fois. Le visage Ă demi cachĂ© par sa capuche c'Ă©tait la premiĂšre fois qu'il le faisait vraiment. Il sentait qu'il allait se battre. Adorait ça . Bonsoir, bonsoir... » lĂącha-t-il d'une voix grave et rocailleuse. DĂ©licieusement ironique. Que font deux agneaux hors de la bergerie Ă cette heure ci ? C'est une imprudence Ă appĂąter le loup.. AllĂ©chant. TrĂšs allĂ©chant.. »Ses yeux glissĂšrent sur le corps de la fille qui Ă©tait magnifiquement bien taillĂ©e pour le combat. Le Suiveur eut un rire mauvais dans sa serrure. L'Ombre pencha la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, un sourire amusĂ© se dessinant sur ses lĂšvres lorsqu'il repĂ©ra les couteaux. Tututu... Il claqua de la langue et siffla comme un serpent. Mauvais ! Pas rĂ©sister ! Sinon tuer » Exactement, alors tes couteaux, ma jolie, c'est une mauvaise idĂ©e. »Il regarda ensuite l'homme d'un air moqueur et se coula au centre de la piĂšce, entre la porte et le couple de jeunes gens. Il recula lĂ©gĂšrement son pied droit, s'appuyant sur son gauche, son pied d'appui. Tendant lentement la main droite Ă la l'horizontale de son corps il fit jaillir doucement le poignard qui Ă©tait attachĂ© Ă son poignet. La lame siffla doucement et une lueur folle brilla dans ses yeux. Il avait tellement envie de voir si elle Ă©tait capable d'autant de chose que son corps promettait !! C'en Ă©tait fou. L'autre n'avait pas le moindre intĂ©rĂȘt, il n'avait pas l'air armĂ©. Seul son silence lorsqu'il se dĂ©plaçait Ă©tait inquiĂ©tant. Mais Le Suiveur Ă©tait lĂ pour l'aider. Toujours lĂ Tout dans son corps rayonnait d'une puissance sans nom, d'une Ă©nergie sauvage qui ne demandait qu'Ă se libĂ©rer et qu'il contenait prĂ©cieusement pour s'en servir plus tard. Quand il en aurait rĂ©ellement us fight... â Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 17 Juin - 012 Et lâheure du crime Ă©tait passĂ©e depuis longtemps Si câĂ©tait le tueur en question il ne faisait aucun effort pour se dissimuler. Le bruit de ses pas bien que beaucoup plus silencieux que le commun des mortels raisonnait dans les allĂ©es de livres. * Câest bon je reconnais Aaron *Quoi ? Mais quâest ce quâil fou ici lui ? Il ne sait pas quâil y a un tueur qui ... et si jamais il se faisait attaquĂ© et si... et merde. Il pensait surement la mĂȘme Ă mon sujet, la preuve le voilĂ qui dĂ©barque comme un taureau furieux. Oui il le pensait exactement. Croit-il seulement que je vais renoncer ? Pion ou non , ça suffit ! Il ne suffit pas d'ĂȘtre en colĂšre. MĂȘme si voir Aaron dans un tel Ă©tat d'Ă©nervement aurait pu me faire rougir de honte. Fou nous ? Non au contraire. Surement la mĂȘme chose que toi mais... » Ce quâon a dans le crane ? Et toi alors ? ZĂȘtes pas fichu de lâarrĂȘter ce type ! Nous on va en faire de la fricassĂ© de meurtrier ! Tu veux quoi lâaile ou la cuisse ? »Oh ! PAF, il lâavait mĂ©ritĂ© cette baffe. Le ligre me regarda avec des yeux ronds plus Ă©tonnĂ© que jamais. Quand comprendrait-il ? Quand apprendrait-il Ă ce tenir ? Putain ce nâest pas le moment Ash ! Ce nâest pas le moment !!! Je sentis au fond quâil Ă©tait vexĂ©. Il avait cru, il avait vraiment cru que je lâappuierais sur ce coup. Mais comment aurais-je pu dire Ă quelquâun quâil nâĂ©tait pas fichu dâattraper un meurtrier ? A Aaron ! Oui on Ă©tait sorti pour ça ce soir, oui on allait essayer de lâavoir mais ce nâest pas le moment de faire chier son monde ! Merde Ă la fin ! Que lâon soit jeune ou vieux, adulte ou mineur ça revenait au mĂȘme, oui on pouvait lâarrĂȘter mais sâil ne lâavait pas dĂ©jĂ Ă©tĂ© il y avait surement une raison ! On est pas des hĂ©ros, on est pas invincibles. Quand comprendras-tu Ash... Quand cesseras-tu de jouer avec nos vies ?Oui câĂ©tait vraiment le moment de sâengueuler ! Il mâen voulait, il ne comprenait pas... et je mâen voulais aussi tiens comme ça on fait la paire ! CâĂ©tait vraiment le meilleur moment pour perdre notre unitĂ© et nous remettre en question ! Câest trop tard, nous avons de la visite... » Grogna Ashkane Ă lâattention dâ ne sâexcuserait pas, oh que non ! Mais le bruit de la serrure avait tout fait retomber. Le danger Ă©tĂ© Ash... Aaron ! Jâaurais du mâexcuser pour Ashkane, pour ses paroles blessantes quâil ne manquait jamais de lancer Ă tord et Ă travers. Mais il y avait urgence. Quelque chose se rĂ©veillait en moi, quelque chose de nouveau. Oh ce nâĂ©tait pas le frĂ©missement comme pour un coup de foudre non non câĂ©tait diffĂ©rent ! DiffĂ©rent mais pas moins intense. Lâimpression que si... que si Aaron Ă©tait touchĂ©... non ! Aaron, je suppose que si je te dis de tâenfuir tu ne le feras pas ? »Je pouvais toujours essayer non ? Bonsoir, bonsoir... » C'Ă©tait lui. Jâaurais crus que mon ligre ferait un bond de surprise, trouille, trouille... mais non. Instinctivement, Ashkane montra ses crocs dĂ©mesurĂ©s. Pourquoi ? Pourquoi ce type nâavait-il pas peur devant lui ? Devant un tel monstre ? CâĂ©tait une premiĂšre ça aussi. Le ligre se tourna vers lâendroit dâoĂč Ă©tait venue la voix. Un instant jâeus lâimpression de revenir deux ans en arriĂšre, dans les rues de Naples. Ăa ne faisait que deux ans ??? Deux ans... câĂ©tait si peu. Je nâavais pas pu changer. Je devais surement pouvoir le faire encore... mais tuer Ă©tĂ© si horrible. Que font deux agneaux hors de la bergerie Ă cette heure ci ? C'est une imprudence Ă appĂąter le loup... AllĂ©chant. TrĂšs allĂ©chant... »Un agneau ? Mon pauvre si tu savais comme cette comparaison Ă©tait mal choisie pour nous qualifier ^^ Tous. On avait peut-ĂȘtre quelques annĂ©es de diffĂ©rences. Huit prĂ©cisĂ©ment. Mais Aaron en avait vu de belle aussi, jâespĂšrais juste quâil nâallait pas faire de crise cardiaque. Je ne pense pas mais comment savoir tant quâon nâa pas la mort sous les yeux ? Comment ĂȘtre sure tant quâon nâaffronte pas les choses ensemble ?* Ash...** Toi la ferme et fais ton boulot ! *Il mâen veut, il nâa rien dit en se faisant traiter dâagneau. Et pour une fois câest lui qui me dit de me taire ^^ Tes couteaux, ma jolie, c'est une mauvaise idĂ©e. »Tout ça me semble Ă©trange. Il est un peu trop sur de lui. Lui la chose lĂ , lâhomme. Et pourtant je ne vois pas ses yeux. Il faut dire quâon nâa pas de lumiĂšre ici, mais jâai lâimpression que mĂȘme sâil y en avait je ne les verrais pas. Quelque chose de mauvais Ă©mane de lui. Lâhorreur. CâĂ©tait la premiĂšre fois, je mâen rends compte maintenant, la premiĂšre fois que jâallais affronter quelquâun... qui nâavait pas peur. Quelquâun qui voulait tuer. Un meurtrier, un vrai. Alors en fait pendant toutes ses annĂ©es... câĂ©tait moi qui mâĂ©tais trouvĂ©e Ă sa place, Ă regarder mes proies en sachant combien il leur serrait futile de rĂ©sister, quâil Ă©tait impossible de sâĂ©chapper... Quelle horreur. CâĂ©tait moi que je regardais avec ces yeux vides. Quelle horreur. Ashkane ce dĂ©plaça sur le cotĂ© histoire de me cogner lâĂ©paule. Avec lui il ne fallait pas grand-chose.* Si tu permets je prĂ©fĂ©rerais me morfondre plus tard ! *Il a raison. Câest un crĂ©tin mais parfois il a raison. Naples. Ces ruelles sombres et Ă©troites, ces dalles tachĂ©es de sang et son meurtrier, sa tueuse prĂ©cisĂ©ment plantĂ©e au milieu des cadavres. Le calme. CâĂ©tait ça. CâĂ©tait juste lĂ . Je devais redevenir, calme. Sereine. DĂ©cidĂ©e. PrĂȘte. couteaux lâaurait presque fait rire, trĂšs bien pas de couteaux. Ohoooo il veut jouer Ă mains nues ? Excitant... RatĂ©. Ce putain de ... il a une... Quoi ? Comment ça ? Je devrais ne pas utiliser mes petits bijoux lĂ mais toi tâas le droit ? Je ne suis pas d'accords avec tes rĂšgles, tu triches »CâĂ©tait con... complĂštement dĂ©bile, de dire ça mais câĂ©tait la premiĂšre chose qui mâĂ©tait venue Ă lâesprit. DĂ©stabiliser. Quâaurais-je fais moi si jâĂ©tais Ă sa place ? Il ne voulait pas que je me dĂ©fende ? Pourquoi ? Lâimpression dâĂȘtre plus fort que moi ? Jâaurais du dire non, il se surestime. Mais ... câest Ă©trange. Quelque chose me dit quâil a raison de le penser. Merde. Ce nâest pas la meilleure chose Ă penser lĂ ! Je n'avais pas besoin de me forcer pour parler d'une voix calme et dĂ©cidĂ©e. Cette voix sans vie que j'avais eu pendant si longtemps. Cette voix incapable de rire. Allons, allons ! Faisons les choses dans lâordre tu veux ? Soyons Ă©quitable câest plus drĂŽle. »Et je lui tournais le dos. Incroyable ? Oui, jâose. Parce que mon ange gardien et lĂ , un certain Ashkane et quâun coup de patte de lui mâenverrais Ă lâautre bout de la salle avant que lâautre ait plantĂ© sa lame. VoilĂ pourquoi jâose lui tourner le dos et faire face Ă Aaron. Putain mais quâest ce que tu fou lĂ ! Manquerait plus quâil se croit un devoir de me protĂ©ger, tente de le faire... Je lui tends lâun des deux couteaux que jâavais pu subtiliser. Ni trop grand ni trop petit ; bref un couteau affutĂ©. Qui sait ce quâil peut se passer... On peut toujours avoir besoin dâaide mĂȘme si jâaime Ă penser quâil ne lâutilisera que pour se dĂ©fendre lui et pas moi. Si jamais il Ă©tait touchĂ©... Mes yeux quittent ses mains, ses mains que je sers avec le manche du couteau entre elles. Mon regard vide remonte vers son visage. Je ne pourrais supporter de le voir souillĂ© de sang. Ses yeux gris, brillants, rieur. SâĂ©teindre ? Jamais. De toutes mes forces jâessaie de lui faire comprendre, sâil te plait ne me retiens pas, ne pense pas Ă moi. Mais quoi quâon fasse, on ne peut mentir Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 19 Juin - 2129 Ce quâon a dans le crane ? Et toi alors ? ZĂȘtes pas fichu de lâarrĂȘter ce type ! Nous on va en faire de la fricassĂ© de meurtrier ! Tu veux quoi lâaile ou la cuisse ? »Aaron serra les poings et se dit que, putain, il avait vraiment envie d'en coller une Ă ce Ligre de malheur. Et qu'il finirait probablement par oublier qu'il Ă©tait un daĂ«mon et qu'il n'avait le droit. Il Ă©tait tellement insupportable quand il s'y mettait ! Va te faire mettre, Ashkane ! » cracha-t-il, furieux. Si on pouvait mettre de la rage dans un nom, c'Ă©tait celui du Ligre en ce moment Kalhan rĂ©agit avant lui et lui colla une baffe qui le fit taire. De toute Ă©vidence le daĂ«mon n'avait pas apprĂ©ciĂ©, mais Aaron si. S'il ne le montra pas il se dit qu'il ne l'avait franchement pas volĂ©e ! Si il s'entendait merveilleusement bien avec Ashkane de temps Ă autre, il arrivait aussi souvent que les paroles en l'air du daĂ«mon l'Ă©nervent prodigieusement. Il n'Ă©tait pas rare que ça arrive. Vraiment pas rare. Aussi bien dans un cas que dans l'autre. Il fusilla du regard le Ligre lorsqu'il indiqua qu'ils n'Ă©taient pas seuls, prenant d'abord en compte le fait qu'il lui parle plus que l'information en elle mĂȘme. Puis, il prit en compte ce qu'il lui avait dit. Et son sang se glaça. Aaron, je suppose que si je te dis de tâenfuir tu ne le feras pas ? » Kalhan... » commença l'homme, mais il fut coupĂ© par une voix bien qu'il en veuille au Ligre, Aaron sentit une pointe de fiertĂ© pour lui lorsqu'il montra ses crocs dĂ©mesurĂ©s au nouvel arrivant. L'Ombre. Ainsi donc il Ă©tait comme le pion l'avait imaginĂ©. Pour ce qui Ă©tait de l'aura de puissance il n'Ă©tait pas déçu, ce mec... Il dĂ©bordait de vitalitĂ© et d'un calme froid et manipulateur. Chacun de ses gestes Ă©taient comptĂ©s, parfaitement maitrisĂ©s tout en restant d'une souplesse incroyable. Une seconde, Aaron l'envia, se mit une claque mentale magistrale. Ce fou avait tentĂ© de tuer des Ă©lĂšves et il avait surement dĂ©jĂ tuĂ© avant. En aucun cas il ne pouvait l'envier, comment envier sa folie Ă quelqu'un ? Surtout quand elle Ă©tait si il s'y attendait vu son caractĂšre, Kalhan lança une pique Ă l'homme. Restant de marbre, Aaron eut envie de sourire narquoisement. Ce mec avait peut ĂȘtre une aura de prĂ©dateur dĂ©mesurĂ©e, il ne l'impressionnait pas. Le pion dĂ©cida de chasser toute peur, apprĂ©hension et tout ce qui pouvait s'y apparenter, compartimentant son esprit avec facilitĂ©. Y laissant seulement une froide dĂ©termination. PosĂ©e sur une Ă©tagĂšre, GaĂŻa regardait d'un Ćil suspicieux la serrure. Elle Ă©tait sure que le daĂ«mon de l'Ombre s'y cachait, et pour y entrer il ne devait pas ĂȘtre grand ! Personne ne l'avait encore vu, allez savoir si ça n'Ă©tait pas une souris ! Dans ce cas lĂ elle lui aurait tordu le cou sans hĂ©siter. Kalhan se tourna vers Aaron qui sentit une boule de tristesse monter dans sa poitrine alors qu'il retrouvait le regard vide qu'elle lui avait donnĂ© lors de leur rencontre dans le parc. C'Ă©tait il y a tellement longtemps... Doucement, elle lui tendit l'un des deux couteaux qu'elle portait sur elle. Aaron tendit la main sans rien dire, attrapa la lame et laissa retomber son bras en inspirant profondĂ©ment. Il avait presque oubliĂ© la prĂ©sence de l'Ombre, se contenta de plonger ses yeux gris sans Ă©motions dans ceux de Kalhan. Un lĂ©ger soupir s'Ă©chappa de ses lĂšvres et il leva la main, chassa une mĂšche de devant les yeux de la jeune fille. Ne retombe pas dans cet Ă©tat lĂ Kalhan, n'oublie pas ce que c'est que la vie. Il laissa doucement glisser sa main sur sa joue, et un petit sourire Ă©tira lĂ©gĂšrement le coin de ses lĂšvres. Plein d'une rĂ©solution sombre. Il allait peut ĂȘtre mourir dans cette piĂšce. Il avait confiance en Kalhan, et si il ne voulait pas la perdre il savait qu'il ne fallait pas se mettre dans son chemin. Mais marcher sur la voie d'Ă cĂŽtĂ©. Elle ne serait pas seule. Il fit un pas en avant, colla ses lĂšvres Ă son oreille. Je serais Ă cĂŽtĂ© de toi Kalhan, tu n'es pas seule. Ne me sous-estime pas Ă ce point.. » murmura-t-il d'une voix recula, sourit d'un air vague et effaça ses Ă©paules pour passer devant. Il s'Ă©carta et se mit Ă s'Ă©loigner d'elle sans se rapprocher de l'Ombre, comme s'il comptait l'encercler. Comme s'il pouvait l'encercler... Il sentait son couteau au bout de sa main, il prolongeait simplement son corps, naturellement. Sans un bruit, il s'arrĂȘta en continuant de fixer l'homme au milieu de la piĂšce. Chuintement d'une L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 24 Juin - 1947 Haha Cette immense masse de chair Ă poulet et de graisse Ă©tait hilarante. Vraiment hilarante. Sans savoir vraiment pourquoi, l'Ombre sentit sa mĂąchoire se contracter de rage. S'en rendant compte, il oublia ses deux interlocuteurs en arqua un sourcil, ravi d'apprendre quelque chose d'autre. Cet animal l'agaçait, la question Ă©tait pourquoi ? SĂ»rement Ă cause de sa taille et de l'impression de puissance totale qu'il dĂ©gageait. BĂȘte. Gros. Et puant. Toi beau et silencieux La tirade amoureuse du Suiveur lui redonna le sourire et il s'autorisa un bref Ă©clat de rire lĂ©ger Ă la pique de la jeune femme. Elle Ă©tait vraiment fascinante. Mais qu'attendre d'autre de la part d'une Ă©lĂšve italienne ? Oh que oui il avait entendu des rumeurs Ă son sujet. L'apprentie de Naples. Maintenant il s'en rappelait, voilĂ pourquoi elle le fascinait en tout point. Son maĂźtre avait bien fait son travail Ă l'Ă©poque et il avait eu le loisir de l'apercevoir une fois. L'absence de tout sentiment chez cette fille Ă©tait incroyable. Pourtant elle Ă©tait lĂ , faisant semblant de s'inquiĂ©ter pour l'humain qui l'avait suivit dans la bibliothĂšque. C'est entre toi et moi Kalhan Si elle voulait jouer à ça. Elle avait raison aprĂšs tout, pourquoi avait-il sortit sa lame ? S'apprĂȘtant Ă lui rĂ©pondre, il vit avec amusement qu'elle se retournait, lui tendait le dos comme dans une invitation tentante Ă l'attaquer de dos. Beaucoup trop tentante. Un piĂšge, un simple piĂšge. Si jamais il s'Ă©lançait le balourd tenterait de l'arrĂȘter. Il ne douta pas un seul instant qu'il puisse l'esquiver sans peine, mais il voulait se battre uniquement avec Kalhan. Un combat loyal, l'entendre crier et peut ĂȘtre la faire ressentir quelque chose... le pied. Mais si elle s'Ă©tait retournĂ©e ce n'Ă©tait pas seulement pour le provoquer. De son pas aussi fĂ©lin qu'une reine, Kalhan s'arrĂȘta devant l'autre. Partagea sa lame avec lui. L'Ombre grimaça vertement et retint un grondement sourd qui lui venait du fond de la gorge. Quelle Ă©tait cette comĂ©die ? Elle ne ressentait rien, cet humain ne pouvait avoir sur elle quelque emprise. Un ricanement mauvais s'Ă©chappa de ses lĂšvres lorsque l'homme rĂ©pondit une phrase des plus idiotes. Si il y avait quelqu'un qu'il sous-estimait c'Ă©tait lui ! L'Ombre vibra rien que de penser Ă lui planter la lame dans le dans sa serrure, Le Suiveur se rappela en mĂȘme temps ce qu'elle savait sur cette Kalhan. Pourquoi ne l'avait-elle pas reconnue directement ? Sifflant d'une rage contenue, elle regarda la scĂšne se passer sans faire de commentaires. Elle capta un Ă©clat dorĂ© parsemĂ© de rouge, leva sĂšchement ses yeux vides. Qui se posĂšrent sur un petit oiseau qui regardait d'un air butĂ© l'humain qui avait prit la lame. DaĂ«mon. Un sourire machiavĂ©lique au cĆur, Le Suiveur sortit en suintant de la serrure, prenant bien soin de se dissimuler dans l'ombre des moulures de la porte. Sinuant entre les rangĂ©es de livres, elle se rapprocha tel un serpent du petit animal chĂ©tif. Ramper. Se fondre. Prendre par surprise. Ătrangler Prenant instinctivement la forme d'un serpent de fumĂ©e, elle continua son ascension, aussi indĂ©celable qu'une ombre parmi les ombres. Retrouvant son sĂ©rieux, l'Ombre regarda d'un Ćil la progression de l'homme. Si il comptait l'encercler il Ă©tait mal barrĂ©. L'autre s'immobilisa et il se dĂ©sintĂ©ressa immĂ©diatement de lui. Dans son esprit malsain, une idĂ©e germait et prenait de l'ampleur. Il tourna ses yeux gris clairs vers la jeune femme, un sourire carnassier perçant ses lĂšvres. Naples est il si loin que tes sentiments te seraient revenus ? Est-il seulement au courant que tu ne ressens absolument rien pour personne ? J'en doute vu la flamme dans ses yeux... Soyons Ă©quitable Kalhan, tu as raison. Toi aussi bien que moi savons que nous n'avons pas besoin d'armes aussi futiles que ces lames. Alors.. autant s'en dĂ©barrasser. »D'un geste sec, il dĂ©tendit son bras et la lame parcouru la moitiĂ© de la piĂšce en sifflant. Droit sur l'homme qui n'avait pas encore rĂ©agit. Il serait bien trop tard pour cela. Tuer Et espĂ©rer que sa rĂ©action soit Ă l'ampleur de la rĂ©vĂ©lation. Il connaissait son passĂ©. Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Mar 29 Juin - 1949 Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prĂȘt Ă accepter la mort ! » JâhĂ©sitais, devant le silence dâAaron. Ătait-il muet de peur ?Son regard me dĂ©mentis et je compris. Ses yeux sans Ă©motions. Il Ă©tait rĂ©signĂ©. Il Ă©tait prĂȘt lui aussi. Jâaurais tant voulu quâil ne soit pas lĂ . Jâaurais voulu ne jamais voir ses yeux habituellement si brillant devenir si ⊠froid. Je me rendis soudain compte quâil y avait bien des choses que jâignorais sur lui. Jâaurais voulu mieux le connaitre. Le temps me manquait alors que jâavais lâimpression de lui faire des adieux. Le sentiment dâurgence liĂ© Ă la prĂ©sence du tueur sâaccentua. AaronâŠDe sa main, il chasse une mĂšche de mes cheveux, tenta mĂȘme de sourire. Ce que jâĂ©tais devenue incapable de faire Ă cet instant. Aaron⊠Ne meurt pas. Promet le moi⊠Je serais Ă cĂŽtĂ© de toi Kalhan, tu n'es pas seule. Ne me sous-estime pas Ă ce point.. » murmura-t-il d'une voix je nâeus pas le cran de le lui demander. Comment pouvait-on demander Ă quelquâun de ne pas mourir ? Ăa ne dĂ©pendait pas de lui. CâĂ©tait une promesse impossible Ă tenir. Impossible Ă demander. Ne meurt pas Aaron. Jâaimerais ne pas te sous-estimer mais mon cĆur se serre en pensant Ă ce quâil pourrait tâarriver. Je ne veux pas que tu souffre. Je ne veux pas que tu meurs. Je ne veux pas que tu sois là ⊠mais tu lâes. Et tu reste Ă mes cotĂ©s. MalgrĂ© tout ce que tu sais. Et tu tâĂ©loigne de moi, non pas assurĂ© mais avec lâaisance de quelquâun qui sait. Qui sait quâil est prĂȘt. Qui sait ce quâil peut se passer. Qui lâa acceptĂ©. Ne meurt pas⊠AaronâŠQuâallions nous faire maintenant. Je ne cessais de penser Ă lui. Si jamais il lui arrivait quelque choseâŠ* Tu sais ce que tu dois faire pour le protĂ©ger *Je le sais. Je le sais et dĂ©teste cette idĂ©e. Je voulais continuer de penser. De penser Ă lui, Aaron. Comme si penser Ă©tait rĂ©confortant. Comme si ça pouvait mâaiderâŠ.Mais câĂ©tait tout le contraire. Je ne devais plus rien penser. Ne plus rĂ©flĂ©chir. Agir. Calme. PrĂȘte. Atteindre ce niveau de conscience ou rien ne mâĂ©chappe. Rien ne peut briser mes rĂ©flexes. Cet Ă©tat oĂč je ne suis quâune machine. Une machine au service dâun ordre. Un seul ordre. chacun des pas dâAaron que je suivais du coin de lâĆil, je mâefforcer de lâoublier. A chaque instant de ma vie, je sentais le pouvoir rugir sous ma peau. PrĂȘt Ă se dĂ©chainer. Il suffisait de le libĂ©rer. Non, doucement. Comme je lâai appris. A Naples. Comme on me lâa enseignĂ©, Ă coup de fouet. Laisse sâĂ©couler le pouvoir, atteindre cette conscience⊠conscience de toute chose. Comme si une main invisible se rependait dans la piĂšce, effleurant chaque Ă©tagĂšre, chaque livre, lâenglobant, lâenserrant avec douceur. Ashkane plus brillant que tout dans cette noirceur Ă©tait le seul que je mâefforçais de ne pas toucher. Câest quelque chose de trĂšs Ă©trange que de toucher son Ăąme avec son pouvoir. Ashkane, Ă mes cotĂ©s, ne quittais pas un instant le tueur des yeux. Il Ă©tait trĂšs Ă©trange de voir Ă quel point il pouvait ĂȘtre trouillard pour de petite chose⊠et comment il Ă©tait prĂȘt Ă tout quand sâen valait la peine. Il Ă©tait prĂȘt lui aussi, surement plus que moi. Il avait la Haine.* GaĂŻa chĂ©rie, tu peux surveiller son daemon ? Si câest quelque chose de trop gros je me ferrais un plaisir de te le tenir pendant que tu en fais ce que tu veux *Lentement, lentement, les sentiments me quittent. Plus rien ne compte. Juste lui. Lui, lâautre, les daemons. Des pions sur mon Ă©chiquier. Un jeu, rien quâun jeu. Rien ne compte je ne suis plus sâimmobilisa. Je ne le vis pas de mes yeux. Ce fut plutĂŽt comme une impression. Comme lorsque lâon a un pressentiment. Le fait sâinstalla dans mon esprit grĂące Ă mon pouvoir et non grĂące Ă mes yeux. En revanche, se fut mes yeux qui virent lâHomme se tourner vers moi. Son sourire. Sadique. Ătait-il fou ? Ătait-ce un psychopathe ? Quelque chose ne tournais pas rond chez lui, mais ce nâĂ©tait pas de la folie. CâĂ©tait un professionnel et cette simple idĂ©e mĂȘme le rendait monstrueusement plus dangereux. Il avait des yeux gris lui aussi⊠Aaron⊠Naples est il si loin que tes sentiments te seraient revenus ? Est-il seulement au courant que tu ne ressens absolument rien pour personne ? J'en doute vu la flamme dans ses yeux... Soyons Ă©quitable Kalhan, tu as raison. Toi aussi bien que moi savons que nous n'avons pas besoin d'armes aussi futiles que ces lames. Alors.. autant s'en dĂ©barrasser. »Le choc. Simple. Terrible. Comment ? Pourquoi ? OĂč ? Qui ? Tant de questions explosĂšrent dans mon esprit. JâĂ©tais plus que dĂ©concentrĂ©e jâĂ©tais⊠à sa vis son bras se dĂ©tendre Ă une vitesse folle et sa lame voler comme une flĂšche. Un jet de mort si bien lancĂ©, si bien dirigĂ©. Tout droit sur ⊠NON .La lame tranchante sâarrĂȘta net Ă quelques centimĂštres dâAaron. In extremis. Oh mon dieuâŠLe choc, la surprise, lâhorreur... la lame vibra prĂȘte Ă reprendre sa course⊠avant de tomber sur le sol avec un bruit Ă glacer le sang. Câavait Ă©tait si juste. Il aurait suffit de si peu. Si peu Aaron⊠pardonne moi, je ne mĂ©rite pas ta confiance. Je ne mĂ©rite pas de te paroles du tueur mâavaient sonnĂ©e. Je nâavais pu mâempĂȘcher de croiser le regard dâAaron. Il savait bien des choses. Il savait ce que jâavais subit, que par cela je ne sentais ni douleur ni peur⊠mais pas tout les crimes que jâavais commis, il ne savait pas de quoi jâĂ©tais responsable. Quâavait-il pu lire Ă cet instant dans mes yeux ? Je lâignorais moi-mĂȘme. Aaron sâil te plait, crois moi. Ne lâĂ©coute pas. Ne lâĂ©coute pas AaronâŠDans un second temps, le geste de cet assassin. Cet homme qui avait voulu tuer Aaron. Mon ami⊠Ce geste avait ravivĂ© ma colĂšre, in extremis, et cela avait suffit. Comme un Ă©lectrochoc jâavais pu me ressaisir et arrĂȘter la lame avant quâil ne soit trop tard. Mais il sâen Ă©tait fallu de si peu. Il recommencerait. Tout ceci mâavait figĂ©. JâĂ©tais tendue Ă craquer. Ses paroles avaient faillit me faire reculer sous le choc mais la colĂšre mâavait maintenue sur place. A prĂ©sent quâAaron est sauf, toutes les questions, les interrogations, les incomprĂ©hensions me revirent. La colĂšre sâempara de moi. Ne jamais attaquer dans la colĂšre. Ne jamais ce prĂ©cipiter⊠mais câĂ©tait si tentant. Jâaurais voulu lui faire payer ce quâil venait de faire ! Mais je ne devais pas oublier ce quâil venait de dire. La rage gonflait ma gorge alors que je serrais les dents pour ne pas crier. Je mâentendis demander de ma voix vide et qui pourtant semblait appeler le sang Qui es-tu ? Comment connais-tu mon nom ? Comment sais-tu pour Naples ? »A chacune des questions, ma voix avait augmentĂ©e de volume. Je due me taire pour ne pas crier. Je mourrais dâenvie de savoir qui il Ă©tait. Comment ? Pourquoi ? Qui ? Ou ? Quand ? Il nâĂ©tait plus question de me calmer. Je devais savoir. Je dois savoir !!! COMMENT SAIS-TU POUR MOI !!! »La question eut des airs dâaccusation. JE TE HAIS ! SIMPLEMENT PARCE QUE TU SAIS !DerniĂšre Ă©dition par Kalhan XĂ©nia le Mar 10 AoĂ» - 1835, Ă©ditĂ© 1 fois Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Lun 5 Juil - 122 Une prĂ©sence. Froide et brĂ»lante Ă la fois. CentrĂ©e et partout Ă la fois. Aaron sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque et un frisson lui parcouru la colonne vertĂ©brale. Instinctivement, il se ferma, sentant que quelque chose, ou quelqu'un, caressait du bout des doigts ses pensĂ©es, ou quelque chose approchant. Si jamais l'Ombre... GaĂŻa le contredit, ses yeux noirs braquĂ©s sur Kalhan. Elle n'Ă©tait pas touchĂ©e et le changement d'attitude de la jeune fille lui disait qu'elle Ă©tait la cause de cette impression. Aaron se dĂ©tendit immĂ©diatement et se reconcentra sur l'homme en face. L'assassin le suivait des yeux sans bouger le reste de son corps. Ces yeux gris.. il avait l'impression de voir les siens dans une glace. Mais il n'Ă©tait pas l'Ombre. GaĂŻa lui interdit fermement de le penser. Il acquiesça mentalement et se contenta de lui rendre son regard. Narquoisement, il sentit un sourire cachĂ© rendre leur brillant naturel Ă ses yeux. Si ses lĂšvres ne bougĂšrent pas, l'autre le capta tout de mĂȘme. Il dĂ©tourna alors les yeux, un sourire Ă©nigmatique aux lĂšvres.* GaĂŻa chĂ©rie, tu peux surveiller son daemon ? Si câest quelque chose de trop gros je me ferais un plaisir de te le tenir pendant que tu en fais ce que tu veux * * Compte sur moi Ash.. J'attend que c'te saloperie sorte de sa serrure et ce crĂ©tin arrogant va ravaler sa superbe, crois moi. * rĂ©pondit GaĂŻa avec une rage de vaincre intense. Aaron sentit sa fiertĂ© pour elle remonter d'un cran, si c'Ă©tait encore mots, des paroles, autant de lames tranchantes lancĂ©es dans les airs, fendant l'espace et le temps sans mal. Chacune visant Ă toucher Kalhan. A la toucher. Au cĆur. Ressens absolument rien. De quoi parlait-il ? De toute Ă©vidence il ne connaissait pas Kalhan, Aaron en Ă©tait persuadĂ©. Elle Ă©tait si souriante, si vive, si chiante parfois mĂȘme ! Comment pouvait-elle ne rien ressentir et jouer si bien la comĂ©die ? Il y avait dans les mots de l'Ombre une calme certitude et ses mots planaient avec la simplicitĂ© de la vĂ©ritĂ©. Mais il mentait. Aaron en Ă©tait persuadĂ©. Ses yeux. VoilĂ qu'il parlait de lui. Ce simple ses» dans sa bouche glaça l'Ăąme du pion. Il parle de moi. Ce barge parlait de lui. Ăa faisait froid dans le dos. Il serra plus la garde de son couteau et ses yeux dĂ©rivĂšrent vers Kalhan, histoire de voir quand elle Ă©claterait de rire pour dĂ©nier ce prĂ©tentieux. Il lui tardait de voir l'Ombre devenir blĂȘme, de voir ses poings se serrer de rage et sa mĂąchoire se contracter pour qu'il n'explose pas directement. Il tourna la tĂȘte. Trouva une Kalhan blĂȘme. TouchĂ©e. Ses Ă©paules descendirent alors qu'il sentait son incomprĂ©hension monter. Quoi ? Qu'est ce qui se passe Kalhan ? C'est pas vrai ? Hein que c'est pas vrai ? Ne l'Ă©coute pas, il ne raconte que des conneries. Je sais comment tu es, tu n'es pas ce qu'il raconte. C'est qu'un fou, un connard de timbrĂ© qu'il faut simplement interner. Ou Ă©radiquer. Un sifflement lui fit tourner les yeux. L'acier rencontra l'acier. Le temps d'ouvrir grand les siens de surprise, la lame filait toujours vers sa gorge. On raconte que dans ces moments lĂ , sa vie passe devant ses yeux. Mais tout ce qu'il Ă©tait capable de voir c'Ă©tait cette putain de lame qui viendrait se planter dans sa pomme d'Adam, le clouerait comme un insecte sur le bois de la bibliothĂšque. Pas le temps d'esquiver, pas le temps de tendre la main pour qu'elle vienne s'empaler dans sa paume. Il allait mourir. C'Ă©tait aussi con que ça. Dans le milliĂšme de seconde qui le sĂ©parait de l'impact, il se dit que c'Ă©tait impossible. Qu'il ne pouvait pas mourir aussi bĂȘtement. Il ne pouvait pas laisser Kalhan comme ça, seule face Ă cette abomination de la nature. Un battement cil, un battement de cĆur, un souffle qui s'Ă©chappe de ses lĂšvres, le cri de GaĂŻa. Et la yeux fermĂ©s et la main serrant aussi fort qu'il le pouvait sa lame, Aaron attendit l'impact qui ne vint jamais. Ses iris se posĂšrent sur la lame qui s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e Ă quelques centimĂštres de sa gorge et qui volait paisiblement dans les airs. Il eu l'impression qu'on avait appuyĂ© sur un bouton pause, jeta un Ćil Ă Kalhan qui avait l'air terrifiĂ©e. Aaron souffla aussi doucement qu'il le put, dĂ©glutit difficilement. La vache, c'est pas passĂ© loin. La jeune fille, elle, avait l'air prĂȘte Ă exploser de rage. LittĂ©ralement. Elle venait de lui sauver la vie et, le choc passĂ©, s'emplissait d'une colĂšre sans fin envers l'Ombre qui avait l'air de s'amuser. Dans un bruit mĂ©tallique, la lame retomba Ă terre. Qui es-tu ? Comment connais-tu mon nom ? Comment sais-tu pour Naples ? »Sa voix Ă©tait terrifiante de vide. Si elle criait, ayant du mal Ă contrĂŽler sa rage, Aaron sentait bien Ă quel point une noirceur s'emparait d'elle. Il ne l'avait jamais vu comme ça. BĂȘtement, il se demanda si il connaissait rĂ©ellement Kalhan XĂ©nia. ArrĂȘte ça Aaron ! C'est exactement ce qu'il veut ! Te faire douter ! Tu sais qui est Kalhan, c'est ton amie, pas un monstre ! » Il secoua la tĂȘte, refusa de se laisser manipuler de la sorte. Mais la jeune fille balaya les maigres certitudes qui l'avaient habitĂ©. Ainsi donc l'Ombre avait raison ? Impossible. ComplĂštement impossible. Aaron ne put s'empĂȘcher de crier Ă son tour. Non ! » il secoua la tĂȘte en fixant Kalhan. Tu n'es pas ce qu'il dit Kalhan ! Si c'est ce qu'il pense alors il ne te connait pas ! Tu aime Ashkane, tu aime cette universitĂ©, tu aime ses Ă©lĂšves ! Tu ressens Kalhan, il est complĂštement fou ! Ne te laisse pas avoir par ce qu'il dit ! C'est faux, complĂštement faux. Pense Ă LindwuĂ«n. Pense Ă Alec.. »Il se baissa pour ramasser la lame de l'Ombre, lança sa propre lame, l'attrapa de sa main gauche alors que la droite prenait le poignard. Se redressant vivement, une moue rageuse au visage, Aaron brandit l'arme dans la direction de l'homme pour appuyer ses paroles. Peu importe ce qu'il s'est passĂ© Ă Naples, ça ne compte plus, c'est le passĂ© Kalhan ! » il ne savait pas de quoi il parlait mais y croyait vraiment. Je ne sais pas ce qu'on a pu t'y raconter, si des hommes comme lui t'ont dit que tu n'avais aucune Ă©motion, jusqu'Ă ce que tu y crois, c'est faux, ne les crois plus. LibĂšre toi de ça Kalhan ! C'est un poids mort que tu traine depuis trop longtemps. »Qui lui collait Ă la peau, lui faisait faire des cauchemars, manquait de la tuer Ă chaque fois que son pouvoir lui Ă©chappait. Il l'avait entendue plusieurs fois crier pendant son sommeil, s'il n'Ă©tait pas entrĂ© c'Ă©tait parce que il savait que Ashkane veillait sur elle, mieux qu'il n'aurait pu le faire. Et qu'il aurait surement Ă©tĂ© tuĂ© par son pouvoir immense rien qu'en mettant un pied dans la piĂšce. Elle s'en voulait suffisamment naturellement pour qu'il ajoute sur sa conscience sa propre mort. L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 10 Juil - 1534 ContrĂŽle toi. Garde le contrĂŽle. Impassible, mystĂ©rieux, impossible Ă saisir, terrifiant. L'Ombre ne put cependant retenir le sourire qui lui montait irrĂ©sistiblement aux lĂšvres. Ni le frisson dĂ©licieux qui remonta le long de sa colonne vertĂ©brale. Kalhan rĂ©agissait. Kalhan. Retenait sa rage. Sa propre euphorie lui sauta au visage et il s'efforça de la contenir. Le Suiveur lui lança un regard inquisiteur, intĂ©ressĂ©e par la lumiĂšre de satisfaction qui Ă©clairait les yeux gris de son maĂźtre. Il n'avait pas bronchĂ© lorsqu'elle avait stoppĂ© sa lame, sauvant l'homme par la mĂȘme occasion. Une simple moue de dĂ©ception avait fait bouger ses lĂšvres. Peut ĂȘtre avait-il une quelconque utilitĂ© dont elle ne voulait se passer ? C'Ă©tait, Ă son avis, plus une question d'honneur. Si elle s'Ă©tait mit en tĂȘte de garder l'autre en vie il Ă©tait lĂ©gitime qu'elle s'y tienne. Dommage, dommage.. Maintenant elle fulminait de rage. C'Ă©tait jouissif. ComplĂštement jouissif de la voir sortir de ses gonds si facilement. Il ne doutait pas que jamais elle eut craquĂ© de la sorte, pas aprĂšs sa formation plus que rigide. Qui sait, c'Ă©tait peut ĂȘtre la premiĂšre fois qu'elle ressentait la colĂšre Ă ce point, et avec elle une pointe d'effroi. L'Ombre ricana intĂ©rieurement. C'Ă©tait tellement facile, il Ă©tait un peu déçu. Mais le combat qui avait lieu dans la tĂȘte de Kalhan Ă©tait au moins aussi intĂ©ressant que celui qui aurait lieu sous peu. L'homme se mit alors Ă protester. L'Ombre soupira en sentant un sourire narquois lui monter aux lĂšvres. Quel crĂ©tin. Plus miĂšvre tu meurs. Il ne doutait pas que Kalhan allait l'ignorer, toute Ă sa colĂšre. Se dĂ©plaçant lĂ©gĂšrement Ă droite dans un geste fluide, l'homme esquissa un mouvement de la main qui chassa tous les arguments futiles de l'autre. Paisible assurance de celui qui sait. Qui croit en lui. L'assassin s'autorisa un rire bref et ses yeux Ă©tincelĂšrent d'amusement. Alors tu n'as vraiment rien dit ? Ces gens qui tu cĂŽtoie depuis quelques temps te connaissent encore moins que moi, c'est... dĂ©risoire. » il lança un regard mĂ©prisant Ă l'humain. Ou alors sont ils assez stupide pour ĂȘtre aussi aveugles que celui ci ? »Le Suiveur regarda son maĂźtre s'approprier toute l'attention de la piĂšce, en profita pour se faufiler entre les rangĂ©es de livres Ă©pais, chuchotement sombre entre les autres. Si on l'entendait on l'associait aux vieux craquements qui habitaient les bibliothĂšques aussi vieilles. Elle apprĂ©ciait l'odeur entĂȘtante du papier mĂąchĂ©, de celui trop vieux pour ĂȘtre tournĂ© sans risquer de le briser d'une infime torsion, l'odeur puissante de la reliure en cuir de certains ouvrages et la simple odeur de poussiĂšre qui appelait Ă un silence Ă©ternel. Vrombissant de joie, elle se coula derriĂšre un fin rideau qui empĂȘchait les livres de se couvrir de poussiĂšre, s'approcha plus encore de l'oiseau. Celui ci toisait d'un Ćil suspect la serrure de laquelle elle s'Ă©tait Ă©chappĂ©e plus tĂŽt. Un sourire narquois se dessina dans la noirceur de sa fumĂ©e, Le Suiveur se dit qu'elle Ă©tait complĂštement aveugle et dĂ©sarmĂ©e face Ă sa puissance. Certitude sans fin du prĂ©dateur implacable et jamais vaincu. Elle eut presque envie de se faire remarquer, juste histoire de venger son humain pour ce que le pachyderme poilu lui avait fait ressentir auparavant. Captant cette pensĂ©e, l'Ombre eut un sourire carnassier pour le Ligre, continua tranquillement. Kalhan, Kalhan.. Tu es meilleure comĂ©dienne que j'ai jamais pu l'ĂȘtre surement. S'intĂ©grer si aisĂ©ment Ă la population et les rendre aussi dĂ©pendants de ta volontĂ©.. C'est du joli travail. » le compliment venait, non pas du coeur car il n'en avait pas Ă proprement parler, mais de sa raison. Il le pensait vraiment, Ă©tait vaguement intĂ©ressĂ©. Regarde le, il me ferait presque pitiĂ© si j'avais une idĂ©e de ce que ce mot signifie pour les autres. Tout ce que m'inspire cette abomination qui regorge d'Ă©motions toutes plus sales les unes que les autres c'est du dĂ©gout. Et passablement l'envie de l'Ă©radiquer Ă©galement.. » remarqua-t-il d'une voix pensive. Des Ă©tincelles s'allumĂšrent dans ses yeux. Que dirais-tu de t'en charger avec moi ? Allons Kalhan, ne fais pas cette tĂȘte, nous savons tous les deux Ă quel point ça te manque.. Toi ! Humain.. baisse ta lame, tu pourrais te blesser.. »Tout en finissant sa phrase il se rapprocha, mi fumĂ©e mi homme, plus rapide que l'oeil humain. Il s'arrĂȘta un quart de seconde plus tard prĂšs de l'homme, caressa du bout du doigt la lame de son poignard, presque amoureusement, et vrilla ses yeux gris dans ceux, identiques, de l'homme. MĂ©pris. L'autre rĂ©agissant immĂ©diatement d'un revers de lame, il devint fumĂ©e lĂ ou il frappait, Ă©clata d'un grand rire sincĂšre et recula d'un pas sans se presser. Il ne l'aurait jamais de toute maniĂšre, n'aurait mĂȘme pas besoin de tirer sa lame. Haha, il m'amuse vraiment celui la , c'est pour ça que tu l'as empĂȘchĂ© de rejoindre plus vite ses ancĂȘtres ? Dans tous les cas tu ne lui as fait gagner que quelques minutes, ma chĂšre. » tirant sa lame, les yeux brillants, il passa sa langue sur ses lĂšvres sĂšches. Car en entrant dans cette piĂšce il Ă©tait certain qu'il n'en ressortirait pas. Du moins, pas avec son Ăąme. Aahh la chaleur qui s'Ă©chappe d'un corps fraichement nettoyĂ© de la salissure de son Ăąme, c'est un moment.. exquis. J'ai hĂąte de voir la tienne s'en aller Ă jamais. » il fit un pas brusque en avant pour effrayer l'autre, s'arrĂȘta en levant un doigt, narquois. Ne rĂ©siste pas, ça risquerait d'ĂȘtre plus long et douloureux. » Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Mer 21 Juil - 1233 Ashkane eut un lĂ©ger sursaut quand GaĂŻa lui rĂ©pondit. La petite daemon Ă©tait en fureur et malgrĂ© sa taille son courage et sa rage Ă©tait au moins aussi immense quâAshkane en chair et en poil. Le ligre sâen trouva ravi. Il adorait tellement GaĂŻa. Si jamais il lui arrivait quoi que ce soit, il serait capable de se jeter toutes griffes dehors sur lâhomme, lâassassin. Quâil ait ou non un daemon. Quâil nous fasse mal ou non. Il serait prĂ©s Ă tout. Comme je serais prĂȘte Ă tout pour Aaron. Ăa va de paires nâest ce pas ? Les sentiments des humains et ceux de leurs daemons. Pour nous câĂ©tait bien rĂ©ussit. MĂȘme si pour le moment. Ashkane mâen voulait toujoursâŠLe calme, la concentration, lâomniscience. Tout avait disparu. Disparu en une phrase, un mot. Naples. Comment⊠Comment. Lâombre avait parlĂ© si simplement que ses mots Ă©taient plus terrible encore. Si terriblement vrai. Ma fureur Ă cotĂ© semblait bien dĂ©risoire. Bien inutile car lâombre avait parlĂ©. Il avait dit une vĂ©ritĂ© que mĂȘme la meilleur comĂ©dienne ne pourrait cacher car on savait au fond de soi, au son de sa voix, que ça ne servait Ă rien de ce le nier. Il avait raison. Jâaimerais te dire Aaron que câest faux⊠Sans le vouloir, mon regard ce tourna vers lui. Avait-il comprit ? Allait-il me prendre pour un monstre ? Non, pas encore, il Ă©tait concentrĂ© sur autre chose. Une certaine lame qui avait manquĂ© de peu de lui ĂŽter la vie. Ce que je nâavais pas permit. Mais de justesse, et cela me une part de doute câĂ©tait emparĂ©e de lui Ă ce moment, je venais trĂšs probablement de la renforcĂ© en laissant ma rage se dĂ©verser dans mes paroles. Je nâavais pas totalement perdu le calme, le vide de sentiment dans lequel je mâĂ©tais rĂ©fugiĂ©. Et cela donnais un aspect plus terrible encore. Jâen revenais Ă lui, lâOmbre ainsi quâon le surnomme, lâassassin. Lui qui a fait tant de dĂ©gĂąt. Lui que je hais, parce quâil sait. Jâaimerais te faire souffrir comme je ne lâai encore jamais fait, tu vas voir ça va ĂȘtre dâenfer !Un cri, une voix, dĂ©tourne mon attention Non ! AaronâŠMon ami semblait en proie Ă quelques tourments, comme une dĂ©cision difficile Ă prendre ou plus rĂ©aliste, quelque chose quâil ne voulait pas admettre. Tu n'es pas ce qu'il dit Kalhan ! Si c'est ce qu'il pense alors il ne te connait pas ! Tu aime Ashkane, tu aime cette universitĂ©, tu aime ses Ă©lĂšves ! Tu ressens Kalhan, il est complĂštement fou ! Ne te laisse pas avoir par ce qu'il dit ! C'est faux, complĂštement faux. Pense Ă LindwuĂ«n. Pense Ă Alec..[/color] »Jâaime⊠Oui jâaime. Mais depuis quand ? 1 an Ă peine que je suis ici ? Ce ne serait pas suffisant pour rĂ©parer le mal que jâavais causĂ©. JâĂ©tais arrivĂ©e, sans rien ressentir, câest vrai. Alec⊠câĂ©tait lui. Lui le premier qui mâavait redonnĂ© un cĆur, qui lâavait fait battre Ă nouveau. Aimer, dĂ©tester⊠la compassion, la joie⊠Il mâavait redonnĂ© tant et peu Ă peu jâĂ©tais redevenu humaine, capable de ressentir. Mais deux sentiments encore mâĂ©chappaient. Peut-ĂȘtre les principaux ? La peur et la douleur bon on dira que Wolf a faillit crever plus tard lol. Tu ne savais que ça Aaron, que je nâavais ni peur ni mal. Mais tu ne mâavais jamais demandĂ© pourquoi jâĂ©tais ainsi. A lâĂ©poque je nâĂ©tais pas prĂȘte Ă en parler. Comment dĂ©voiler un si noir passĂ© Ă quelquâun que je connaissais Ă peine ? Mais Ă prĂ©sent ? A prĂ©sent tu as le droit de me connait. Il me connait et il sait ce quâil dit. Ce nâest pas faux. Câen est mĂȘme trĂšs loin. Mais lequel dâentre eux ce trompe le plus ?Le regard toujours fixĂ© sur Aaron je le vis manier les deux lames avec une dextĂ©ritĂ© que je ne lui connaissais pas. Ainsi, je lâaurais bel et bien sous estimĂ©. Je nâĂ©tais finalement pas la seule Ă ne pas tout connaĂźtre de mes amis⊠si maigre et si dĂ©risoire consolation. La rage dâAaron sembla amplifier la mienne. Il faut que je me calme, il faut que je sache. Peu importe ce qu'il s'est passĂ© Ă Naples, ça ne compte plus, c'est le passĂ© Kalhan ! Je ne sais pas ce qu'on a pu t'y raconter, si des hommes comme lui t'ont dit que tu n'avais aucune Ă©motion, jusqu'Ă ce que tu y crois, c'est faux, ne les crois plus. LibĂšre toi de ça Kalhan ! C'est un poids mort que tu traine depuis trop longtemps. »- Ce nâest pas aussi simple que ça. Ma voix, si vide, si morte me surpris moi-mĂȘme. Je ne la reconnaissais pas. Les mots cassĂšrent Ă la fin de la phrase. Non ce nâĂ©tait pas le moment de lui Dis-lui - Ash tais-toi ! Ne fais pas ça Ash, je sais que tu mâen veux mais ne me trahis pas. Laisse-moi dĂ©ciderâŠNotre mĂ©sentente en resta lĂ pour lâinstant, car lâOmbre avait bougĂ©, son rire bien que trĂšs bref avait Ă©clatĂ© dans la grande salle sombre et poussiĂ©reuse. RĂ©pondant aux paroles dâAaron. Ne craque pas, ne lui fais pas ce plaisir ! Je te dirais tout mais pas maintenant, ait foi en moi sâil te plait. CâĂ©tait la premiĂšre fois que je demandais ainsi Ă quelquâun de me faire aveuglĂ©ment confiance. Mais seul mon cĆur priait car les mots ne franchissaient pas mes lĂšvres. Les yeux de lâOmbre pĂ©tillaient. Putain ce connard sâamuse bien ! Chacun de ses gestes Ă©taient calculĂ©, prĂ©cis, parfaitement pensĂ©. Il nâĂ©tait pas nâimporte qui. Il avait confiance en lui. Et son assurance nâĂ©tait pas finte. Il savait parfaitement Ă quoi il sâexposait car il savait tant de choses sur moi ! Il connaissait ma formation Ă Naples. Ce quâon mâavait fait et ce que jâavais fait. Ce que jâĂ©tais devenue, machine de mort insensible. Il savait aussi quâil nâaurait pas besoin de lame avec moi, il connaissait mon pouvoir. Merde mais qui est-ce ?En tant normal je me serais attendu Ă entendre la voix de mon ligre lancer il nâas pas de chapeau » ou il ne porte pas de lunette » jouant vĂ©ritablement au qui est-ce ». Peut-ĂȘtre mĂȘme lâaurait-il vĂ©ritablement fait si nous ne nous Ă©tions pas disputĂ©s un instant plus tĂŽt. Sa colĂšre gonflait avec la mienne. * Tu vas lui dire ** Non pas maintenant ! *Le grand ligre, qui Ă©tait en avant de moi, tourna son immense gueule dans ma direction. Ne me fais pas ça. Ne me trahis pas Ashkane⊠Alors tu n'as vraiment rien dit ? Ces gens qui tu cĂŽtoie depuis quelques temps te connaissent encore moins que moi, c'est... dĂ©risoire. Ou alors sont-ils assez stupide pour ĂȘtre aussi aveugles que celui ci ? »Le simple fait quâil regarde Aaron, lui accorde de lâattention, le mĂ©prise surtout, me mettais hors de moi. Si tu touche Ă un seul de ses cheveux⊠Kalhan, Kalhan.. Tu es meilleure comĂ©dienne que j'ai jamais pu l'ĂȘtre surement. S'intĂ©grer si aisĂ©ment Ă la population et les rendre aussi dĂ©pendants de ta volontĂ©.. C'est du joli travail. » Je serrais les dents, prĂȘtes Ă exploser vĂ©ritablement. Sâils lâavaient pu, mes yeux auraient lancĂ© des Ă©clairs. Mais je veux savoir ! je veux savoir ! Ne prononce pas mon nom ! Regarde le, il me ferait presque pitiĂ© si j'avais une idĂ©e de ce que ce mot signifie pour les autres. Tout ce que m'inspire cette abomination qui regorge d'Ă©motions toutes plus sales les unes que les autres c'est du dĂ©gout. Et passablement l'envie de l'Ă©radiquer Ă©galement.. » Je nâavais que trop souvent entendu ce discourt. Non, je ne veux pas y retourner. Pas Ă Naples ! Je ne veux plus y penser ! Ne me parle plus de ça ! Que dirais-tu de t'en charger avec moi ? Allons Kalhan, ne fais pas cette tĂȘte, nous savons tous les deux Ă quel point ça te manque.. Toi ! Humain.. baisse ta lame, tu pourrais te blesser.. »Me manquer ? Non ! Jamais plus je ne le referais, jâai changĂ©. JâAI CHANGE ! Ne me parle pas ! Tais-toi ! Je ne veux plus entendre parler de ça ! Tu fais parti du passĂ© ! Jâai changĂ©, jâai changĂ©âŠJe rĂ©pĂ©tais inlassablement cette phrase dans ma tĂȘte comme pour mâen convaincre. AprĂšs tout⊠était-ce bien le cas ? Avais-je vraiment changĂ© ? Oui, non ! Ătais-je si diffĂ©rente ? Non, Oui !Je ne sais pas⊠peut-ĂȘtre au fond suis-je lĂ mĂȘme⊠peut-ĂȘtre quâau fond câĂ©tait ça mon destin. Je me disais que je devenais celle que je jâaurais du ĂȘtre mais je lâĂ©tais dĂ©jĂ non ? Peut-ĂȘtre, peut-ĂȘtre⊠je suis comme ça non ? Au fond ? Est-ce que je joue la comĂ©die ? Mes sentiments pour Aaron et tout les autres, sont-ils vrai ou est-ce un simple reflet de mes dĂ©sirs. Vouloir ĂȘtre acceptĂ©. Oui peut-ĂȘtre, peut-ĂȘtre⊠les embobiner, leur faire croire⊠que je ne suis pas. * Kalhan ! *Je m'aperçus que jâavais soudain baissĂ© la tĂȘte. Les Ă©paules les bras, mon arme. Comme-ci jâavais abandonnĂ©. AbandonnĂ© avant dâavoir commencĂ©. Quelle honte, aussi bien au prĂ©sent quâau passĂ©. Les ordres de mon maitres battent Ă mes oreilles, ne jamais reculer, ne jamais hĂ©siter. HĂ©siter⊠ne jamais se laisser le choix, ne jamais parler avec des si »⊠hĂ©siter !LâOmbre nâĂ©tait plus dans mon champ de vision. Il nâĂ©tait plus Ă lâendroit oĂč il se trouvait une fraction de seconde plus tĂŽt. HĂ© bien hĂ© bien⊠Non il nâĂ©tait pas bien loin. Il Ă©tait juste là ⊠à cotĂ© dâAaron. Ce nom ne me fit ni chaud ni froid. Jâaurais aussi bien pu dire Ă cotĂ© de lâĂ©tagĂšre ». On sâen fou. LâOmbre est lĂ . Une telle assurance Ă©mane de lui. Comme au bon vieux temps, ah oui oui ouiâŠet son arme quâil caresse tendrement. Tiens câest dommage je nâavais jamais eu dâarme Ă dorloter. JâĂ©tais lâarme⊠Les deux hommes se fixĂšrent, leurs yeux Ă©trangement semblables. Tiens⊠Si semblables et si diffĂ©rents Ă la fois. Ah câest beau⊠Une lame se leva et lâOmbre disparu en fumĂ©e lĂ oĂč elle aurait du entamer la chair⊠TrĂšs intĂ©ressant. Le rire de lâombre me fit sourire. Je me rendis compte que jâĂ©tais restĂ©e betement plantĂ©e Ă quelques distances dâeux, la tĂȘte penchĂ©e sur le cotĂ© observant la scĂšne si lointaine. Les yeux plus vides que jamais. Tiens je nâavais mĂȘme pas eu Ă me forcer, câest gĂ©nial. Jâavais lâimpression de flotter. Comme si rien ne me rattachais Ă cette terre, pas mĂȘme Ashkane bouillant de rage Ă mes cotĂ©s. Haha, il m'amuse vraiment celui la , c'est pour ça que tu l'as empĂȘchĂ© de rejoindre plus vite ses ancĂȘtres ? Dans tous les cas tu ne lui as fait gagner que quelques minutes, ma chĂšre. »Pas de rĂ©ponse. Pas besoin. Lâheure viendra. Car en entrant dans cette piĂšce il Ă©tait certain qu'il n'en ressortirait pas. Du moins, pas avec son Ăąme. Aahh la chaleur qui s'Ă©chappe d'un corps fraichement nettoyĂ© de la salissure de son Ăąme, c'est un moment... exquis. J'ai hĂąte de voir la tienne s'en aller Ă jamais. » Hum⊠* Kalhan ! * Ne rĂ©siste pas, ça risquerait d'ĂȘtre plus long et douloureux. »- Attends ! Enfin, je mâanime. Telle une automate, machine, machine Ă tuer. Je mâapproche Ă pas lent. Attendez, attendez-moi. - Je veux participer voyons ! Ce nâest plus la mĂȘme voix quâau dĂ©but lorsque je faisais exprĂšs de le provoquer. Non celle lĂ a disparu. Celle-ci est vide, sans aucun ton discernable sauf peut-ĂȘtre du sadisme Ă lâĂ©tat brut. La perfection sanguinaire. * Tu joue un jeu bien trop dangereux ! ArrĂȘte ça ! ** Mais je ne joue pas Ashkane ^^ ** ArrĂȘte ça ! Ne tâaventure pas dans cette voie ! ** Silence, jâaimerais travailler. *Cette derniĂšre phrase si longtemps employĂ© quand nous partions en mission et quâAshkane me cassait les pieds⊠le bon vieux temps⊠Je suis prĂȘt dâeux maintenant, mais ce nâest pas lâOmbre que je regarde en premier. Non je mâadresse Ă Aaron - Tu sais bien des choses sur moi, mais tu nâas aucune idĂ©e de ce quâon mâa fait, ni de ce que JâAI fais.* Ne fais pas ça ! **Cette fois je me tourne vers lâOmbre si proche. Si dĂ©licieusement proche. Une merveille. Et ses yeux gris si semblables à ⊠ses yeux lĂ âŠ- Jâaimerais que tu me dises toi, qui tu es et dâoĂč tu me connais. Car tu connais mon passĂ© mais rien de mon prĂ©sent. Tu nâimagine pas, toi, ce que je suis devenue ici. Cette derniĂšre phrase, ponctuĂ©e dâun sourire dĂ©licieusement sadique et mes yeux brulant dâun vide inquiĂ©tant. Je veux savoir. * GaĂŻa ? Tout va bien ? Câest le pied Ash ! le pied ! Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 22 Juil - 2231 Ce nâest pas aussi simple que ça. »Aaron perdit son Ă©quilibre, comme si la simple phrase de Kalhan l'avait bousculĂ©. Ses yeux gris ne lĂąchant pas l'Ombre des yeux, sa concentration Ă©tait toute entiĂšre Ă Kalhan. MĂȘme s'il refusait de la regarder, comme si il pensait avoir mal entendu. Ses yeux se troublĂšrent lĂ©gĂšrement et ses doigts se raffermirent autour de la garde de chaque lame. Non. Nan, c'est pas ce que tu crois, tu as mal entendu, c'est l'autre qui brouille tout autour d'elle.. Dis-lui » assena Ashkane comme un marteau sur une enclume Ash tais-toi ! »Un frisson remonta le long de la colonne vertĂ©brale du jeune homme et ses yeux divaguĂšrent lentement vers l'Ă©tudiante qui le fixait. Il fronça lĂ©gĂšrement les sourcils, lui demandant du regard qu'est ce qu'elle voulait taire. Qu'est ce que tu me cache Kalhan ? GaĂŻa s'agita sur son Ă©tagĂšre, sentant que quelque chose n'allait pas. En plus du fait qu'un assassin Ă©tait en passe de les tuer, certes, mais cette fois ça venait de Kalhan. Ash n'Ă©tait de toute Ă©vidence pas d'accord avec elle sur un point et vu le ton sur lequel elle l'avait rabrouĂ©.. Ăa ne sentait vraiment pas bon. Elle percevait de son perchoir la colĂšre vibrante du daĂ«mon. Sentant sa propre rage monter en elle, GaĂŻa la retint dans un juron et se rembrunit. Si il y avait quelque chose Ă dĂ©tester en cet instant c'Ă©tait l'Ombre, et pas sa moitiĂ© ! Puis, l'Ombre se remit Ă parler, balayant les grandes phrases d'Aaron avec une assurance mĂ©prisante. Le pion eut l'impression qu'il grandissait en l'Ă©crasant par la seule force de ses mots, sentit son cĆur pulser Ă l'intĂ©rieur de sa poitrine comme si il se recroquevillait sur lui mĂȘme. Aaron serra les dents et assura de nouveau sa prise, sentant un filet de sueur froide glisser le long de sa nuque. Qu'il baisse sa lame ? Autant parcourir le Tartare avec une meute de titans dĂ©chainĂ©s Ă ses trousses ! L'homme lui dĂ©dia un regard brĂ»lant de haine mais ne rĂ©pondit pas. Sans pouvoir s'en empĂȘcher, Aaron sentit ses yeux dĂ©river du cĂŽtĂ© de Kalhan pour voir sa rĂ©action quand il avait parlĂ© de le tuer Ă deux. Bon sang ! Entendre parler de sa propre mort avec un tel dĂ©tachement, comme si de toute maniĂšre il ne pourrait rien faire pour l'en empĂȘcher. Il s'attendait Ă trouver une Kalhan rĂ©voltĂ©e, les yeux brillant d'une rage meurtriĂšre, ou encore cette absence de sentiment dĂ©rangeante mais rien. Rien de tout cela. Le regard rivĂ© au sol, la jeune fille avait baissĂ© sa lame, baissĂ© ses Ă©paules. Abandon. Les pupilles d'Aaron s'agrandirent alors qu'il sentait sa propre peur prendre son envol. Merde. Merde ! Si Kalhan laissait tomber ils Ă©taient foutus. Ressentant d'un coup une prĂ©sence prĂšs de lui, l'homme tourna la tĂȘte et eut un mouvement de recul brusque, trouvant l'Ombre Ă un pas de lui. D'un revers de lame, il tenta de le blesser mais l'acier ne rencontra que du vide. Il avait rĂ©agit rapidement mais Ă©tait sur d'avoir vu l'assassin caresser la lame bien avant qu'il ne bouge. Bon sang ! Comment pouvait-il bouger aussi vite ? Les deux regards gris s'entrecroisaient, se dĂ©fiant silencieusement. Aaron sentit son sang se mettre Ă bourdonner Ă ses oreilles et Ă©valua ses chances. D'aprĂšs ce qu'il se rappelait de la position des meubles il lui restait trois ou quatre pas jusqu'Ă la prochaine Ă©tagĂšre. L'Ombre sortit sa lame, recommença Ă cracher son venin avec amusement. Sa langue perfide passa sur ses lĂšvres et ses yeux brillĂšrent d'une joie sombre. Ne rĂ©siste pas, ça risquerait d'ĂȘtre plus long et douloureux. »D'un pas rapide en avant, comme s'il attaquait, l'Ombre fit reculer Aaron d'un pas instinctivement. Se maudissant pour sa bĂȘtise, l'homme campa sur ses positions, jeta un Ćil Ă Kalhan qui observait la scĂšne, un sourire dĂ©ment aux lĂšvres. Aaron sentit son cĆur se serrer mais il ne pouvait rien faire. Voir Kalhan comme ça, c'Ă©tait ... terrifiant. Attends ! » bougeant enfin, elle se rapprocha des deux hommes, souple et fĂ©line. PrĂ©datrice. Je veux participer voyons ! »* ASHKANE ! Ashkane, dis moi qu'elle fais semblant, dis le moi ou je te jure que je vous tue tous les deux ! * glapit GaĂŻa en sentant ses plumes se hĂ©risser sur son ses yeux Ă©bahis, elle vit son humain se dĂ©composer. Lentement. Surement. Doucement, sa lame s'abaissa sans qu'il s'en rende compte. Kalhan... Il n'en revenait pas. Kalhan.. AARON ! AARON TA LAME ! » Mais il ne l'entendait pas. Ce n'Ă©tait pas possible, pas Kalhan ! Pas sa Kalhan ! Non, c'Ă©tait impossible, elle faisait semblant. Oui. C'Ă©tait un piĂšge dans lequel l'Ombre se prĂ©cipiterait sans attendre, un piĂšge si bien tendu qu'il manquait d'y tomber Ă©galement. Les yeux bleus de la jeune femme vrillĂšrent les siens et il sentit ses espoirs se cacher derriĂšre son cĆur. Tu sais bien des choses sur moi, mais tu nâas aucune idĂ©e de ce quâon mâa fait, ni de ce que JâAI fais. » elle se dĂ©sintĂ©ressa immĂ©diatement de lui pour en revenir Ă l'Ombre. Aaron entendit Ă peine ce qu'elle lui disait. Tout ce qu'il avait entendu c'Ă©taient les mots qui lui Ă©taient adressĂ©s. Ses bras s'affaissĂšrent lentement. Il ne pouvait pas menacer Kalhan d'une lame, pas maintenant qu'elle Ă©tait Ă cĂŽtĂ© de l'Ombre. Du cĂŽtĂ© de l'Ombre. Brusquement, le monde s' avec lui la lumiĂšre qui avait toujours portĂ© Aaron, plus haut, plus loin. Il rĂ©agit Ă peine lorsque GaĂŻa poussa un cri, sentant quelque chose l'attraper par derriĂšre, rĂ©agit Ă peine quand ses lames glissĂšrent lentement d'entre ses doigts. L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Ven 23 Juil - 2235 Faisant pivoter son poignet il entendit son os craquer, eut un sourire dĂ©ment. L'autre n'en menait pas large, parfait. Il pouvait presque sentir sa peur, rien qu'en aspirant l'air lourd de la bibliothĂšque. Une autre flamme sombre attisa la folie de ses yeux gris et il eut un mouvement sec de la nuque, Ă©voquant un rapace ayant vu une proie. Il regarda l'homme Ă©valuer la distance qui lui restait comme retraite entre ses pieds et les Ă©tagĂšres, une lueur d'amusement au coin des lĂšvres. Celui la il se ferait un plaisir de l'Ă©corcher vif. Il avait tout l'air d'un de ces malheureux humains qui campaient sur leurs acquis, certains de leur supĂ©rioritĂ© face aux individus normaux. Dommage pour toi qu'il ait fallut que tu tombe sur un maĂźtre en la matiĂšre. Subitement, la douce voix aux accents tranchants de Kalhan retentit dans la piĂšce. Attends ! Je veux participer voyons ! »Sentant son sang faire un tour, l'Ombre tourna la tĂȘte vers elle, son esprit ayant totalement oubliĂ© l'homme qui lui faisait face. Son esprit seulement, car sa garde n'avait pas faiblit une seconde. Se rendant compte qu'il gardait sa lame tendue, l'Ombre ricana intĂ©rieurement et l'abaissa. Comme s'il avait besoin d'ĂȘtre vigilant avec un ĂȘtre aussi lent que celui la. Il regarda alors cette vĂ©ritable merveille dressĂ©e qui s'avançait vers lui d'un pas comme accompagnĂ© de la mort mĂȘme. Un frisson remonta le long de ses cĂŽtes et l'Ombre sentit un sourire carnassier lui monter dĂ©licieusement aux lĂšvres. Mais elle ne le regardait pas, fixait l'autre sans s'arrĂȘter d'avancer. Tuer ? Ooh mais regarde la ma belle, elle a l'air tout Ă fait prĂȘte pour le faire seule, regarde moi cette merveille... elle est sublime. Un rire monta dans sa gorge quand elle rabaissa l'autre plus bas que terre mais il se tut, contenta de laisser ses yeux briller d'une aviditĂ© croissante. Ses yeux gris glissĂšrent sur son corps, de haut en bas alors qu'elle le dĂ©visageait Ă©galement. FĂ©line, d'apparence si fragile pour un sale humain, mais plus forte que tous. Sauf lui, Ă©videmment. Jâaimerais que tu me dises toi, qui tu es et dâoĂč tu me connais. Car tu connais mon passĂ© mais rien de mon prĂ©sent. Tu nâimagine pas, toi, ce que je suis devenue ici. »L'Ombre rangea sa lame d'un geste souple et l'acier frotta doucement le cuir de son fourreau. Il avait complĂštement oubliĂ© la prĂ©sence dĂ©rangeante de l'autre. Un sifflement rauque s'Ă©chappa de ses lĂšvres et il passa son pouce sur celles ci, comme s'il rĂ©flĂ©chissait. Les yeux brillants, il disparu une seconde dans un nuage de fumĂ©e et se rapprocha fĂ©brilement de la jeune femme, se reformant Ă deux pas d'elle. Qui je suis ? Je suis l'Ombre et la LumiĂšre, celui qui fait et qui dĂ©fait, celui qui donne et qui enlĂšve, qui nettoie ce qui a besoin d'ĂȘtre purgĂ©. Qui je suis ? Tu le sais au fond de toi Kalhan.. » susurra-t-il, fier de son petit effet. Il haussa ses sourcils pourtant cachĂ©s par sa capuche. Raconte le moi Kalhan, qu'est tu devenue ? As tu beaucoup de ces petits hommes Ă tes trousses, qui croient avoir rĂ©ussit Ă emprisonner une part de toi grĂące Ă leur .. amour.. » le dĂ©gout avec lequel il prononça ce dernier mot montrait Ă quel point il en faisait fit. Ils croient avoir rĂ©ussit Ă s'approprier le semblant de libertĂ© qui t'anime.. mais Ă la vĂ©ritĂ© tu le sais autant que moi, tu n'es pas libre Kalhan. Tu as toujours Ă©tĂ© enchainĂ©e. EnchainĂ©e.. Ă Naples et Ă .. Lui. »Un grand sourire sadique Ă©tira ses lĂšvres alors qu'il faisait allusion Ă celui qui avait forgĂ© ce que Kalhan Ă©tait, au rythme de ses coups et du sang qu'il avait fait couler. Bougeant d'un coup sec ses doigts, le Suiveur passa immĂ©diatement Ă l'attaque. Tel un serpent, elle ondula vivement entre les livres et se jeta sur l'oiseau, prenant au passage la forme vĂ©ritable d'un reptile, crocs sortis. Ils entourĂšrent le pauvre petit animal colorĂ©, le serrĂšrent et le Suiveur commença Ă tourner rapidement autour du daĂ«mon pour lui faire perdre pied. L'oiseau cria. Le Suiveur rit joyeusement. Trop colorĂ©. Noir maintenant. TrĂšs noir. TrĂšs peur. Oh oui, perdu ! Se parant d'un grand sourire tranchant, l'Ombre se dĂ©cala de Kalhan au cas ou elle essaye de l'en empĂȘcher. Nous avons beaucoup Ă nous dire ma belle.. » soupira-t-il en se mettant immĂ©diatement en ses prunelles grises dans celles, identiques, de l'autre comme s'ils Ă©taient deux poignards, l'Ombre imagina toute la scĂšne dans sa tĂȘte, comme Ă chaque fois qu'il passait Ă l'action. Deux pas, Ă©lan, vitesse, surprise. Tranchant de la main sur poignet gauche, lame qui s'Ă©chappe, os brisĂ©s. Bloquer attaque bras droit bloquĂ©e de l'avant bras, repousser. Poing droit sur joue gauche, dĂ©sorientation. Poing gauche sous menton, recul d'un pas. Appui sur pied gauche, monter dans airs, coup de talon au plexus solaire. Respiration bloquĂ©e, recul puissant, nuque s'Ă©crase dans Ă©tagĂšre, inconscience quasi instantanĂ©e. IncapacitĂ© Ă se relever avant plusieurs heures. Un sourire dĂ©mentiel Ă©claira une seconde son visage et il se mit en mouvement. L'autre ne pouvait rien faire. Absolument rien faire. Aussi souple et fĂ©lin qu'on puisse l'ĂȘtre, tout en retenant la puissance qui l'animait, l'Ombre passa Ă l'attaque, fulgurant et impitoyable. Les os du poignet de l'autre craquĂšrent et, comme il l'avait prĂ©vu, il tenta de lui planter la lame dans le cou. MĂ©pris. L'Ombre para son coup, repoussa son bras et Ă©crasa son poing sur la joue de l'homme. Tout n'Ă©tait qu'un geste ample et maĂźtrisĂ©. Continuant naturellement le mouvement, il lui dĂ©cocha une gauche dans le menton, l'envoyant valser un pas plus loin. Comme il l'avait prĂ©vu. Dans la mĂȘme oblique, il bondit dans les airs en tendant sa cheville gauche, dĂ©tendit son pied droit qui alla s'enfoncer dans le plexus solaire de l'autre. Qui, le souffle coupĂ©, alla s'Ă©craser dans l'Ă©tagĂšre derriĂšre lui. L'homme s'effondra sur le sol avant d'avoir pu esquisser un geste et l'Ombre atterrit accroupit, son sourire disparu. Un bras tendu sur le cĂŽtĂ©, il se redressa souplement et se tourna pour ĂȘtre face Ă Kalhan. Proie.. » coula-t-il dans un sifflement. Nous avions Ă parler je crois. » dĂ©clara-t-il nonchalemment en effaçant d'un revers de main un pli sur sa dessus de l'armoire, le ricanement du Suiveur qui emprisonnait GaĂŻa raisonna dans les airs. Promesse. Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 24 Juil - 2215 Cette impression de sombrer inĂ©vitable. Cette impression de flotter au dessus de la vie. Ne me regarde pas comme ça Aaron, tu ne comprends pas je sais mais crois moi câest mieux comme ça. Je ne mĂ©rite pas ton amitiĂ©, ni ta confiance, ni mĂȘme que tu mâaccorde un seul regard aussi inquiet, aussi surpris, dĂ©stabilisĂ©. Je ne mĂ©rite rien de toi Aaron, parce que je ne suis rien. Câest peur dans ses yeux, au fond, tout au fond parce quâil affiche un courage exemplaire. Cette peur lĂ ne mâaffecte pas. Plus rien ne mâaffecte de lui, plus rien ne compte. Jâen ai assez, jâen ai assez de mentir, de me cacher derriĂšre de faux sentiments, derriĂšre le masque de lâamitiĂ©. Ce nâest pas moi. Je ne suis rien, je suis Ă Lui. Il nây a que lui qui puisse dĂ©cider de mes actes, de mes pensĂ©es, de mon ? Mâen fiche, câest fini tout ça. Tout est noir, mon regard, mon sourire. Le sadisme, la violence, le meurtre, la haine. Tout ce mĂ©lange, tout ce confond. Mais je veux savoir, je veux comprendre. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais voilĂ , il faut que jâarrĂȘte lâOmbre, quâil ne tu pas Aaron, pas encore. Pourquoi ? Mais jâen sais rien merde ! Câest comme ça câest tout ! Je le fais et lui, semblait ravi. IntensĂ©ment ravi de me voir rĂ©agir. Surtout pour renier Aaron, avec autant de facilitĂ©. Comme si câĂ©tait la chose la plus naturelle au monde. Peut-ĂȘtre allait-il enfin rĂ©pondre Ă mes questions. Allez, dit moi ! LâOmbre et la LumiĂšre ? Jâaurais plutĂŽt simplement dit Ombre car il nâapportait pas la lumiĂšre, seulement la mort. Au fond, jâaurais du savoir qui il Ă©tait. Quelque chose me disais⊠que jâaurais du mâen rappeler mais je nây arrivais pas. Tant pis. Je nâen tirerais sans doute pas plus de lui. Il ne me dirait pas sâil Ă©tait devenu le nouveau joujou du maitre depuis mon dĂ©part. Ni rien. Raconte le moi Kalhan, qu'est tu devenue ? As tu beaucoup de ces petits hommes Ă tes trousses, qui croient avoir rĂ©ussit Ă emprisonner une part de toi grĂące Ă leur .. amour.. »- Un certain nombre oui⊠Pas un regard pour Aaron, pas la peine. Il nâest quâun meuble dans le dĂ©cor. EnchainĂ©e, enchainĂ©e Ă Lui, depuis toujours oui⊠mon maitre⊠Maitre vous me manquez tantâŠ* ASHKANE ! Ashkane, dis moi qu'elle fais semblant, dis le moi ou je te jure que je vous tue tous les deux ! * * Je nâen sais rien ! Je te jure jâen sais rien ! *Ashkane lui-mĂȘme aurait voulu que tout sâarrĂȘte, lui non plus ne comprends pas. Il ne comprend pas ce quâil se passe en moi. Tâes quâun con Ashkane, tâa toujours Ă©tait un con. Tâas jamais rien compris. Tu as toujours fais semblant de croire, de comprendre ce que jâavais subit. Mais toi tu nâas rien eu. Tu te morfondais en pensant que câĂ©tait ta faute. E quand on mâa sorti de lâenfer pour mâentrainer, me forger, faire de moi une meurtriĂšre, tu te disais que câĂ©tait bien aprĂšs tout car nous nâavions rien en dehors et au fond tu as toujours aimĂ© la puissance, la fiertĂ©, la force. Tu as toujours aimĂ© impressionner les autres, quel hypocrite. Tâes quâun monstre, toujours Ă grandir pour ĂȘtre le plus grand, le plus fĂ©roce. Mais tâes quâun con Ash. Tâes quâun con ! Tâas toujours Ă©tĂ© comme ça ! Avoue-le au moins ! Tu Ă©tais heureux de savoir mon pouvoir immense, capable de tout, tâĂ©tais heureux que je ne sois quâune machine ! Tu mâen veux Ă prĂ©sent ? Je tâemmerde Ashkane ! Je te haĂŻ !Quelque part dans la bibliothĂšque sombre, lâoiseau cria. AussitĂŽt, Ashkane poussa un rugissement en se prĂ©cipitant vers lâĂ©tagĂšre ou GaĂŻa Ă©tait perchĂ©e. Tu veux jouer au chevalier ? Essai toujours. Mais tu vois mon gars, tu vas apprendre quâĂȘtre un grand et fĂ©roce monstre ne sert Ă ligre stoppa devant lâĂ©tagĂšre, indĂ©cis. Que devait-il faire ? A son habitude il aurait dĂ©molie le meuble et croquĂ© la bĂȘte qui retenait GaĂŻa en priant pour que lâoiseau tombe dans sa criniĂšre et ne sâĂ©crase pas sur le sol. Mais croquer le serpent revenait Ă gober GaĂŻa dans le mĂȘme temps. Et Ashkane, le grand Ashkane se retrouvait comme un con devant lâĂ©tagĂšre sans savoir quoi faire. Câest bĂȘte hein ? Nous avons beaucoup Ă nous dire ma belle.. »Oui, beaucoup. Et il faudrait que jâattendre car pour lâinstant lâOmbre sâoccupait dâ spectacle extraordinaire ! Voir lâOmbre passer Ă lâattaque Ă©tait grisant ! Une telle maitrise de soi, une concentration, une assurance⊠des gestes calculĂ©s aux millimĂštres, des rĂ©actions explosives, une ombre mouvante, dansant une valse infernale. Une merveille en vĂ©ritĂ©. Tout semblait innĂ© chez lui. Comme si cela avait toujours fait parti de lui comme sâil avait su manier les armes avant mĂȘme de savoir marcher, comme sâil avait su se battre avant mĂȘme de savoir parler. Un ange des tĂ©nĂšbres. Le plus fantastique qui soit. Prince de la nuit. Aaron nâavait aucune chance, il aurait du le savoir, le comprendre ou mĂȘme sâil est trop bĂȘte pour ça, son instinct aurait du lui hurler de fuir. MĂȘme si câĂ©tait inutile. Mais je ne voulais pas que lâOmbre tu Aaron. Pourquoi ? Je nâen sais toujours rien ! Mais ainsi, il aurait pu avoir une chance de rester en vie. Maintenant⊠il sâeffondrait comme une comme le cri de GaĂŻa, le craquement des os dâAaron ne me dĂ©rangea pas plus que le chant des oiseaux au matin. Comme si tout Ă©tait naturel⊠Tel un ange en adoration, LâOmbre se releva. En fait⊠il est trop sex quand il attaque. Proie.. Nous avions Ă parler je crois. »Nonchalamment, je croisais les bras sur ma poitrine tout en dĂ©plaçant mon poids sur une seule jambe, lâautre se pliant aux genoux. Totalement dĂ©tendu. Je nâai pas peur de lui, loin de lĂ . En fait, ça aurait Ă©tĂ© gĂ©nial de ce battre contre lui, mais pas encore, pas tout de suite. Il ne faut pas sauter de chapitre, ne brulons pas les Ă©tapes et commençons par le dĂ©but - Ainsi, câest toi quâil a envoyĂ© ? Il me rĂ©clame ?Quelque chose au fond de moi me hurlais que ce nâĂ©tait pas vrai. CâĂ©tait Ă©vident dâailleurs. Il mâavait appelĂ© proie. Il nâavait donc quâune seule idĂ©e de lâissue de notre histoire et ce nâĂ©tait pas le retour Ă Naples. Le retour vers mon maitre !- Je croyais qu'il aurait compris les raisons de mon dĂ©part. ''Puisqu'il m'a trahis" ajoutais-je dans ma tĂȘte. Et parce que Ashkane Ă©tait trop voyant mais ça c'Ă©tait la version parler Ă nouveau mais Ashkane sâinterposa dans mon esprit * Quâest ce que tu fais ? Mais quâest ce que tu fais ! Kalhan es-tu folle ? Dis-moi que tu le fais exprĂšs ! Tu plaisante ? Tu ne vas pas laisser GaĂŻa⊠AaronâŠ** Tâas la trouille Ash ? HĂ© bien regarde et Ă©clate toi, je te laisserais ptet en bouffer un bout, tu lâas tant dĂ©sirĂ©. ** Ne dis pas ça, non tu ne⊠*Et soudain, sans mĂȘme en avoir Ă©tĂ© avertis, je sentis la colĂšre monter en moi comme un vent de tempĂȘte. Elle explosa comme lâĂ©ruption dâun volcan et le regard noir que je posais sur Ashkane le fit reculer de deux pas. Il avait Câest de ta faute Ashkane ! De ta faute ! Tout ce quâon mâa fais, tout ce que jâai fais ! Tout ce que je suis ! Câest Ă cause de toi ! TOUT EST DE TA FAUTE ! Alors soit heureux Ashkane car je suis comme tu lâas voulu. Tu voulais vivre et jâai vĂ©cu pour toi. Je suis devenue une machine vivante, juste pour que toi lâĂąme tu puisses exister. Soit heureux Ashkane. Toi, approche un peu. Allez lâOmbre vient ! Jâai terriblement envie de jouer⊠Un sourire sadique, une merveille digne dâun film dâhorreur. Viens mon gars, on va sâamuserâŠAshkane ne sait plus quoi faire. Câest la premiĂšre fois quâil se retrouve dans cette situation. Sa taille, sa fĂ©rocitĂ© ne sert plus Ă rien face Ă celle qui lâa trahi. Oui son humaine lâa trahis câest ainsi quâil le voit. Que doit-il faire ? GaĂŻa, Aaron⊠non, il ne les abandonnera pas lui. MĂȘme si câest un trouillard, il lâavoue enfin, il nâabandonne pas ! Pas ceux quâil AIME !Le grand ligre avance et passe devant moi, si bien que je ne vois plus lâOmbre. Une montagne de poil nous sĂ©pare. Putain Ash casse toi ! Tâes en plein dans un duel lĂ ! Spectateur inutile ! DĂ©gage ! Mais le ligre nâa nullement lâintention de sâen aller. Il se plante devant lâOmbre et se dresse de toute sa hauteur, tout gonflĂ© de fureur, ce qui nâest pas peu dire devant une bĂȘte pareille. La haine anime son regard. Il brule de colĂšre, de vengeance. Il ferait tout. Tout pour ceux quâil gueule monstrueuse descend lentement vers le visage encapuchonnĂ© de lâOmbre, ses crocs dĂ©mesurĂ©s bien en Dis Ă ta bĂȘte de lĂącher GaĂŻa ou je te jure que je te dĂ©vore. Sa voix nâĂ©voque pas de colĂšre, ni dâamour ni de quoi que ce soit, elle ne porte aucun sentiments. Elle est vide. Vide parce quâil est prĂȘt. PrĂȘt Ă tout. Câest la voix de celui qui sait. Celui qui sait ce quâil doit faire. Il a comprit. Tu as compris Ashkane, tu sais que ce nâest pas un jeu. Tu le sais enfin⊠Il en Ă©tait capable, de toucher lâOmbre de le dĂ©vorer mĂȘme ! Quitte Ă me faire mal Ă moi car je lâavais trahis. Il avait comprit et plus rien dâautre ne comptait. Il allait enfin cesse de jouer avec nos vie. Car ce nâest pas un jeu. Câest rĂ©el. Et plus rien ne la premiĂšre fois que je demandais ainsi Ă quelquâun de me faire aveuglĂ©ment confiance... Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 29 Juil - 1736 Et si, tout, depuis le dĂ©but, n'avait Ă©tĂ© que mensonge et comĂ©die. Et si, par delĂ les sentiments qui obstruaient notre vue, on s'Ă©tait fait abuser. Et si, par simple Ă©lan d'Ă©goĂŻsme et par total dĂ©ni de notre possible erreur, on s'Ă©tait justement inspiration. Un recul de poids vers l'arriĂšre. Le sentiment que tout est dĂ©jĂ jouĂ© qui monte en lui. C'est tout ce que Aaron eut le temps de ressentir et faire avant que l'Ombre se tourne vers lui et, dans un geste prĂ©cis, parfaitement calculĂ©, prolongement de ses dĂ©sirs et de son talent pour la violence, se jette Ă sa rencontre. S'en rendant parfaitement compte, le pion fit exactement ce que l'Ombre avait dĂ©cidĂ© auparavant. Ne trouva pas d'autres moyens d'essayer vainement de contrer cette attaque foudroyante. Comme dans un rĂȘve, il vit l'homme bouger plus vite qu'il ne le pourrait jamais, repousser ses bras, sentit son poing percuter sa joue puis son menton, se sentir partir en arriĂšre. A moitiĂ© sonnĂ©, il eut le temps de retrouver un Ă©quilibre prĂ©caire, inspira une courte bouffĂ©e d'air et leva les yeux. Ceux ci rencontrĂšrent celui de l'assassin qui brillaient d'une joie fĂ©roce. Dans un sursaut d'incomprĂ©hension, Aaron se demanda, tout comme Kalhan, qui pouvait bien ĂȘtre ce mec. C'Ă©tait la question, qui Ă©tait donc capable d'autant de violence et d'horreur face Ă des enfants et en redemander ? Bizarrement, il se surprit Ă espĂ©rer que Kalhan obtienne sa rĂ©ponse. Peu importait ce qu'elle choisirait de faire plus tard, si elle savait qui il Ă©tait elle aurait toujours une chance de l'arrĂȘter. L'arrĂȘter. Quelqu'un en avait-il jamais Ă©tĂ© capable. Dans un cri sourd, Aaron s'Ă©crasa sur l'Ă©tagĂšre, sentit sa tĂȘte partir en arriĂšre et rencontrer le bois. Sentit son corps s'affaler entre les livres qui lui tombaient dessus. Sentit ses yeux se fermer dĂšs qu'il toucha violemment le sol, le souffle coupĂ©. Peu importait qui Ă©tait l'Ombre, il l'avait simplement Ă©crasĂ©. dans une tempĂȘte plus sombre que tout ce qu'elle avait jamais vu, GaĂŻa sentit son humain lĂącher prise, cria encore. Comme elle avait criĂ© dĂšs que l'Ombre s'Ă©tait mis en mouvement, comme elle avait criĂ© quand cette chose s'Ă©tait mise Ă lui tourner autour, impitoyable. Bien qu'elle Ă©tait entiĂšrement faite de fumĂ©e, la crĂ©ature repoussait toutes ses tentatives de sorties en intensifiant son mouvement, de sorte qu'elle perde tout repĂšre et peine dĂ©jĂ Ă tenir convenablement sur ses pattes. Elle n'arrivait pas Ă y croire, tout s'effondrait autour d'elle. Kalhan avait basculĂ©, Ashkane Ă©tait impuissant et Aaron.. Oh, Aaron. D'un coup, Le Suiveur cessa de tourner atour d'elle en ricanant et elle manqua de tomber du haut de l'armoire. Ses serres plantĂ©es dans le bois dur, l'oiseau essaya de respirer, se rendit compte qu'elle n'y parvenait pas car son humain non plus. Elle cria encore son prĂ©nom, ne trouva pas la force de voler jusqu'Ă lui, certaine qu'Ă son premier mouvement Le Suiveur recommencerait son manĂšge. GaĂŻa ferma le bec, tangua, ferma les yeux, tangua, ferma la porte aux espoirs. Tomba lentement sur le cĂŽtĂ©, restant malgrĂ© tout sur l'Ă©tagĂšre en allant rejoindre sa moitiĂ©. L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 29 Juil - 2139 Arquant un sourcil moqueur, l'Ombre se passa la langue sur les dents, coula un regard doucereux Ă Kalhan. Elle Ă©tait lĂ , se bougeant d'une maniĂšre terrible, captant l'ombre et la lumiĂšre, attirant l'attention sur elle dĂšs qu'elle pĂ©nĂ©trait dans une piĂšce. Les humains sont des idiots si ils ne la voient pas comme ça.. Sans cesser de tourner autour du daĂ«mon de l'autre, Le Suiveur eut un rire hystĂ©rique et accĂ©lĂ©ra, couvrant les cris de l'oiseau. Silence. BientĂŽt . Rejoindra son maĂźtre. Rejoindra, dans Limbes . AmusĂ©, l'Ombre la caressa de l'esprit tout en restant concentrĂ© sur une Kalhan qui croisait les bras. Une pointe de surprise traversa les yeux gris de l'homme et il s'esclaffa. Lui ? Ne sois pas stupide, enfant. Crois tu qu'il te rĂ©clamerait comme un gamin rĂ©clame un jouet ? » son rire devint grinçant. S'il est sur que tes talents d'actrice t'ont servit ici, ta cervelle est toujours aussi jeune et folle que celle d'une gamine. Mais bon.. » il esquissa un geste de la main pour chasser ses paroles. Compris ? Il a surtout compris que son Ă©lĂšve l'avait trahie.. Mais si tu veux mon avis tu le surpasse surement. Il a fait l'erreur d'essayer de mettre en cage une si farouche assassine.»Il passa sa langue sur ses lĂšvres avec un air gourmand, avança d'un pas, s'immobilisa car elle semblait en pleine conversation avec sa moitiĂ©. Ce pachyderme poilu, cette machine Ă tuer. L'Ombre grinça des dents et planta ses yeux sur le museau de l'animal, comme s'il pouvait par sa simple pensĂ©e le crocheter et le jeter Ă terre, l'enchainer comme la bĂȘte qu'il Ă©tait. Mais de toute Ă©vidence Kalhan n'avait pas besoin de chaines ou de fouet pour faire reculer son monstre. Comme si elle avait elle mĂȘme montrĂ© les crocs, l'immense Ligre recula prudemment. Le regard vissĂ© sur le visage rageur de Kalhan, l'Ombre n'en perdait pas une miette, fascinĂ©. Haha, regarde moi ça. Elle est parfaite . Le Suiveur siffla rageusement et, pour se venger, mordit une nouvelle fois le petit oiseau qui battait faiblement les ailes. Si elle n'Ă©tait que fumĂ©e elle arrivait Ă lui faire assez peur pour qu'elle croie qu'elle la mordait vĂ©ritablement. Chuintement feutrĂ©, l'Ombre fit un pas sur le cĂŽtĂ©, les bras croisĂ©s et le visage impassible. Cessant de fusiller son daĂ«mon de ses yeux bleus profonds, la belle laissa glisser ses yeux jusqu'Ă lui, lui dĂ©dia un sourire tellement plein de sadisme qu'il sentit un frisson remonter le long de sa colonne vertĂ©brale. Ne rĂȘvez pas, ce n'Ă©tait pas de la peur, loin de lĂ . Un sourire mauvais montant sur ses lĂšvres, l'Ombre abaissa ses Ă©paules, laissa retomber ses bras et abaissa lĂ©gĂšrement son centre de gravitĂ© sans la lĂącher des yeux. Position de dĂ©fense. Une lueur veule traversa ses yeux gris. Provocation. AmĂšne toi ma belle, je n'attends que toi.. Quelque chose lui coupa la vue brusquement et l'Ombre leva lentement ses yeux, son sourire descendant et son visage impassible aussi froid que la mort n'annonçait rien qui vaille. Dis Ă ta bĂȘte de lĂącher GaĂŻa ou je te jure que je te dĂ©vore. »Se redressant lentement, l'homme se passa la langue sur les lĂšvres sans lĂącher le regard fauve du Ligre. Intentionnellement il s'approchait plus encore des crocs de la bĂȘte. Il pencha doucement la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, se fendit d'un coup d'un immense sourire carnassier. D'un geste souple de la main il fit mine de saisir son poignard, ne fit que l'effleurer et la ramena devant lui, la leva vers les crocs du Ligre. Rapide. Trop rapide. Il s'arrĂȘta comme s'il rĂ©flĂ©chissait, quitta le Ligre des yeux un instant, cessa de sourire. Puis, narquoisement, il leva les yeux, sourit avec provocation et remua ses Ă©paules d'une maniĂšre plus fĂ©line qu'humaine. Aahh mais tu oublies quelque chose dans tes plans mon chaton. » il s'essuya la joue de son Ă©paule, eut un rire cynique. Se calmant, il se mit Ă susurrer ses paroles. As-tu dĂ©jĂ essayĂ© de dĂ©vorer de la fumĂ©e ? »Le Suiveur Ă©clata d'un rire narquois et l'Ombre bondit dans les airs, directement dans la gueule du Ligre. Quand il sentit la chaleur de cette gueule bĂ©ante le caresser il se transforma, fumĂ©e impalpable.. Le Suiveur s'immobilisa, laissant l'oiseau tomber, inanimĂ©e, sur l'armoire. Se lovant comme un chat sombre contre le mur elle vrilla le Ligre de ses pupilles vides. Sortir ? Ou dĂ©truire de l'intĂ©rieur ? DĂ©couper ? BrĂ»ler, dĂ©former, agiter, crocheter, dĂ©chirer... Stupide gros vilain chat »Se glissant entre les babines de l'animal ainsi que jusque dans ses sinus, se divisant en deux pour l'occasion, l'Ombre sortit du Ligre et vola jusqu'Ă son daĂ«mon. Dans un ronronnement profond, Le Suiveur lui sauta dessus, se fondit en lui. Un rire Ă©clata sur les murs de la bibliothĂšque et une colonne de fumĂ©e descendit jusqu'au sol. Apparaissant accroupit Ă quelques mĂštres derriĂšre le daĂ«mon, l'Ombre garda les yeux rivĂ©s au sol, le visage dissimulĂ© par sa capuche. Dans un vrombissement d'air, un autre chat noir de fumĂ©e se frotta contre lui, cracha vers Kalhan. Il redressa la tĂȘte, un sourire retenu aux lĂšvres. Non, voyons, rĂ©flĂ©chit petit animal stupide. Je n'hĂ©siterais pas un instant Ă t'attaquer, je sais que Kalhan ne ressent pas la douleur. Mieux, elle l'aime, n'est ce pas Kalhan ? » en trottinant, Le Suiveur s'approcha de l'autre Ă©vanouit et le renifla avec intĂ©rĂȘt. Lentement, l'Ombre se redressa. Imagine Kalhan, la beautĂ© de Naples de nouveau sous tes yeux. La splendeur de ses palais sous le clair de lune ; la magnificence de ses pavĂ©s lustrĂ©s par les ans ; l'odeur de tes rues sombres qui n'attendent que de revoir l'Ă©clat meurtrier de ta lame en action.. Non.. c'est vrai. J'oubliais. Tu n'a pas de lame. Peu importe ! Naples se languit du sang qui ne coule plus grĂące Ă toi Kalhan. »Se transformant en une hyĂšne complĂštement noire, Le Suiveur approcha ses crocs de l'homme en glapissant de joie. Rire veule. Rire hyĂšne. Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 31 Juil - 1124 Sur lâĂ©tagĂšre, GaĂŻa Ă©tait prise au piĂšge. La chose le daemon de lâOmbre ne lui laissait pas de rĂ©pits. Pauvre GaĂŻa⊠Dommage, vraiment dommage. Tu, tu, tu⊠Aaron ne bougeait pas, il nâĂ©tait pas mort pour autant. Mais bon, tant pis. Il se rĂ©veillerait tĂŽt ou tard, peut-ĂȘtre alors priera-t-il pour que tout cela nâais jamais existĂ©. Son Ă©tat ne me prĂ©occupait pas pour lâinstant, Ă vrai dire il aurait tout aussi bien pu ĂȘtre une table, tout comme GaĂŻa bien que celle âci piaillait. Inutile, tellement inutile petite. Il ne sert jamais Ă rien de crier⊠combien de fois devrais-je le rĂ©pĂ©ter ?LâOmbre, sous son air machiavĂ©lique, se mit Ă ricaner Ă mes paroles. Aurais-je due mâen vexer ? Bah, on sâen fou et puis, câĂ©tait prĂ©vu. On nâappelle pas proie quelquâun quâon vient chercher. JâĂ©tais limite idiote de penser quâun individu comme lui, lâOmbre, aurait pu ĂȘtre un simple envoyĂ© et mĂȘme seulement travailler pour mon MaĂźtre. Trahir mon maitre⊠il lâavait fait le premier ! Mais câest vrai, je mâĂ©tais enfuie. Oui je lâavais trahi. Surpasser mon maĂźtre et en quel honneur ? Non, je ne le surpasserais jamais. Sans lui je nâaurais jamais Ă©tĂ© ce que je suis Ă prĂ©sent. Il nâa commis quâune seule erreur, et ce nâĂ©tait pas de mâenfermer. Je ne rĂ©pondis rien Ă ses paroles. Pourquoi faire ? Il avait tout dit. Si bien quâil mâaurait presque ennuyĂ© et jâen haussais les sourcils en levant les yeux au ciel lâair de dire sans blague tu mâen diras tant » je ne mâĂ©tais fait aucune illusion sur sa rĂ©ponse mĂȘme si elle dĂ©passait un peu ce Ă quoi je mâattendais. Au moins, maintenant jâĂ©tais fixĂ©, il nâĂ©tait pas lĂ pour me ramener et selon toute Ă©vidence il comptait me ramener. Mais pourquoi Ă©tait-il venu ici⊠quel hasard que nous nous retrouvions ! Je ne me souvenais pas de lui, mais il semblait quâil mâavait connu Ă Naples et mĂȘme pendant mon Son esprit est vide Ă lui aussi. Rien ne compte plus pour lui. Il sait⊠mais a-t-il vraiment compris ? Menacer lâOmbre, comme câest pathĂ©tique, tâaurais pu trouver mieux quand mĂȘme. Enfin, câest un dĂ©but. Toi qui avait toujours comptĂ© sur ton physique il va falloir compter avec ta tĂȘte maintenant et sans la mienne. Sans mon pouvoir. GaĂŻa, Aaron⊠câest ton combat, pas le fixait lâOmbre avait autant de haine quâil le pouvait. Mais sa colĂšre ne viendrait pas entraver ses rĂ©flexions. Oh non⊠mĂȘme si jusquâalors son jugement Ă©tait faussĂ©. Il vit lâhomme approcher, aucune crainte chez lui. Câen Ă©tait presque frustrant. Et ce sourire. Il nâaimait pas ça. Il nâavait jamais aimĂ© le sadisme qui Ă©manait de Kalhan, le mĂȘme que lâOmbre. Des fous, ils sont tous fou ! Quelle vie ! Un geste de lui, un seul⊠pour saisir son arme, et le ligre Ă©mit un grondement sourd venu du plus profond de son ĂȘtre. Touche-moi⊠allĂ© ! » Mais lâOmbre nâavait pas lâair de le vouloir. Il fit passer sa lame meurtriĂšre devant lui tout en lâeffleurant. Merde quâil Ă©tait rapide ! Mais il ne tuerait pas Ashkane, le ligre le pensait sincĂšrement, ce quâil voulait câĂ©tait Kalhan, alors il ne tuerait pas son daemon avant de sâĂȘtre amusĂ© avec elle. Un instant, trĂšs Ă©trangement, Ashkane cru quâil allait renoncer. Le ligre croyait encore sa victoire possible. Mais lâOmbre releva bien vite les yeux et Ashkane avait horreur quâon lâappelle ainsi. Plus encore venant de cet ĂȘtre la fumĂ©e ? Oui il lâavait vu se transformer en fumĂ©e mais⊠Et lâOmbre disparu dans un bond, droit sur le ligre, se dissipa soudain. Son corps disparu, a la place ne restait que de la fumĂ©e⊠Ashkane le sentit sâinsinuer en lui, sâinfiltrer dans son ĂȘtre. Lui, cette chose immonde. Mais le ligre ne bougea pas. Il avait peur lui, peur comme jamais. LâOmbre pouvait le tuer. Si facilement, sans mĂȘme quâil puisse se dĂ©fendre. Ashkane qui aimait tant se battre Ă©tait au supplice. Il avait lâair si dĂ©semparé⊠pauvre petit ressentais moi aussi ces sensations, comme si lâOmbre avait Ă©tĂ© en moi et pas en lui. CâĂ©tait quelque chose dâĂ©trange. De presque risible.* Ne bouge pas ** Tiens donc tâaurais finalement pas envie que je disparaisse ? ** Tâes vraiment con tu sais *LâOmbre fini par ressortir et sâĂ©lever vers son daemon. Les deux rĂ©unis redescendirent lentement, fumĂ©e flottante. Comment faisait-il pour rire sous cette forme ? Tant de chose Ă©tait possible de toute façonâŠLâHomme reparu enfin, accroupit juste la derriĂšre. Depuis le dĂ©but, jâavais refusĂ© de le regarder directement dans les yeux, mais ça viendrait. Je ne voulais y lire tout le sadisme et la maitrise de cet Ombre. Il portait vraiment bien son nom. Pas seulement parce quâil pouvait se transformer en fumĂ©e. Mais parce quâil Ă©tait vĂ©ritablement une ombre. Il savait se dissimuler et ne faire aucun bruit. CâĂ©tait terrible. Terriblement merveilleux. Son daemon sembla prendre la forme dâun chat mais il restait de la fumĂ©e. Il cracha vers moi et jâen levais un sourcil. Un problĂšme minou ?Ashkane câĂ©tait retournĂ© pour leur faire face. Il nâaimait pas ça. Non, voyons, rĂ©flĂ©chit petit animal stupide. Je n'hĂ©siterais pas un instant Ă t'attaquer, je sais que Kalhan ne ressent pas la douleur. Mieux, elle l'aime, n'est ce pas Kalhan ? »» Quâaurais-je du rĂ©pondre ? La douleur Ă©tait la seule sensation que je pouvais encore ressentir oui. Mais ce nâĂ©tait mĂȘme pas de la douleur, je sentais simplement un lĂ©ger picotement voir de la chaleur. Un simple message dans mes nerfs. Mais cela suffisait Ă me combler. Car la douleur Ă©tait si belleâŠ* Ăa oui, je mâen fou de te faire mal ! LĂąche ! TraĂźtre ! ** Et câest uniquement de ta faute * Et le ligre sâen trouva le souffle coupĂ©. Son cĆur Ă lui, que je ressentais si peu en temps normal, se serra. Oho des remords mon gros ? Parfait, parfait⊠nous approchions. Imagine Kalhan, la beautĂ© de Naples de nouveau sous tes yeux. La splendeur de ses palais sous le clair de lune ; la magnificence de ses pavĂ©s lustrĂ©s par les ans ; l'odeur de tes rues sombres qui n'attendent que de revoir l'Ă©clat meurtrier de ta lame en action.. Non.. c'est vrai. J'oubliais. Tu n'a pas de lame. Peu importe ! Naples se languit du sang qui ne coule plus grĂące Ă toi Kalhan. »La splendeur de Naples oui. Je fermais les yeux, rejetant la tĂȘte en arriĂšre. Un profond soupir mâĂ©chappa. Sous mes paupiĂšres closes dansaient les rues de Naples. Le jour et la nuit. Ses pavĂ©es rougit, ses odeur de mort sur les placesâŠpendant un temps je soignais mes entrĂ©e. Une vĂ©ritable mise en scĂšne⊠CâĂ©tait splendide. On parlait de moi. Le flĂ©au des rues. Princesse de la mort et autres surnoms. Mais câĂ©tait loin. Et cela ne mâattirais plus. Je ne voulais plus tuer. Pourquoi le faire ? Rien ne servait Ă rien. - Je ne retournerais pas Ă Naples. Je ne reviendrais pas. CâĂ©tait plus des paroles pour moi que pour lâOmbre. Jâavais dâailleurs gardĂ© ma Tu es sans doute lâĂȘtre le plus exceptionnel quâil mâait Ă©tĂ© donnĂ© de rencontrer. * Kal⊠Oh Kal⊠*Je rabaissais un peu la tĂȘte et cette fois, mes yeux se plantĂšrent dans ceux de lâOmbre. Gris. Non. Vous nâavez pas les mĂȘmes yeux. Parce que les siens, ceux dâAaron, sont plein de jamais lâOmbre nâaurait ce regard lĂ . Lentement, jâĂ©cartais les bras de mon corps, les Ă©levant doucement, les doigts Ă©cartais. Mâoffrant Ă lui. Vas y viens. Prends ! * Cânâest pas⊠** Nâessaie pas cette fois de me demander de vivre pour toi *Ashkane longea les Ă©tagĂšres. Cela ne le regardait plus. Il sâapprocha alors rapidement du corps dâAaron toujours Ă©tendu et lâenjamba, se postant entre lui et le daemon de fumĂ©e. Il avait bien vu que sous cette forme, lâOmbre avait pu le toucher, lui daemon. Il devait en ĂȘtre de mĂȘme en sens inverse. Il Ă©tait hors de question que cette chose de fumĂ©e mĂ©tamorphe fasse la moindre mal Ă lâhomme. Il ne savait pas encore ce quâil ferait, sans doute un acte dĂ©sespĂ©rĂ© qui faisait tant de bazar⊠lâexplosion de ses siens, bien quâil soit pĂ©tĂ© de trouille. * Aaron putain ! GaĂŻa ! RĂ©veillez vous !!! * Sur mon visage aucun sentiments, pas mĂȘme du sadisme. Un lĂ©ger sourire aux lĂšvres. Comme si une dĂ©cision avait Ă©tĂ© prise. SoulagementâŠNon, je ne suis plus Ă lui tu sais⊠tu as raison, il nâaurait pas du mâenchainer. La liberté⊠libre de faire ce quâil me plait. De me donner Ă qui je veux car je suis le maitre de mon destin et le capitaine de mon Ăąme. Je suis Ă moi seule. Alors ? Tu viens ? Prends-moi. Viens et prends. Laisse les Ashkane, la fĂȘte n'a pas encore commencĂ© L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 31 Juil - 2208 Il la voyait dĂ©jĂ se parer de ce magnifique sourire plus tranchant que la gueule d'une louve, remuer ses Ă©paules comme si elle rĂ©flĂ©chissait, se jeter Ă sa tĂȘte pour tenter de le tuer. Quelle stupide erreur elle allait faire ! Mais peut importait, une fois qu'il l'aurait vaincue il irait aussi loin qu'il le pourrait, jusqu'Ă presque l'achever. La laisserait en vie. Prendrait soin d'elle, et il deviendrait le MaĂźtre de cette magnifique crĂ©ature. Le Suiveur eut un soupir dĂ©daigneux et il sourit en coin. Jusqu'Ă ce que je m'en lasse et que je la tue. C'Ă©tait aussi simple que ça, il suffisait simplement qu'elle lance le processus d'attaque et elle serait Ă lui. Cela serait si facile ! Si facile ! Il doutait qu'elle se serve de son pouvoir, sachant parfaitement de quelles capacitĂ©s son corps Ă©tait dotĂ©. Mais mĂȘme si elle le faisait il Ă©tait presque sur qu'en se transformant en fumĂ©e il Ă©chapperait Ă son contrĂŽle. Comment attraper de la fumĂ©e ? Elle leva le menton, dĂ©gageant son cou fin et dĂ©licat. L'Ombre frĂ©mit en voyant la jugulaire qui battait au rythme de son cĆur. Retint un rire carnassier. Passa sa langue sur ses dents. DĂ©cala son Ă©paule gauche en avant, Ă©tira la droite vers l'arriĂšre en sentant son articulation craquer dĂ©licieusement. Se stabilisa, parfaite garde verrouillĂ©e, sans issue pour une Kalhan qui allait se prĂ©cipiter dans ses bras sans rĂ©flĂ©chir. Ou alors en croyant le faire alors qu'il avait dĂ©jĂ tout prĂ©vu. Tu ne sais pas ce qui t'attend ma belle.. Je ne retournerais pas Ă Naples. Je ne reviendrais pas. »Bien, bien, parfait. Attaque Ă prĂ©sent. Place une derniĂšre accroche, fais mine d'ĂȘtre dĂ©solĂ©e ou rĂ©solue, et d'un coup attaque ! Aussi vive que l'onde, que le serpent, que la foudre ou que la lumiĂšre. DĂ©vastatrice, intemporelle et insaisissable. Jusqu'Ă ce que je te stoppe. Aussi facilement que l'on ferme une porte. Viens Kalhan ! Viens, je t'attends ! Tu es sans doute lâĂȘtre le plus exceptionnel quâil mâait Ă©tĂ© donnĂ© de rencontrer. »Un compliment ? L'Ombre arqua un sourcil, se dit qu'aprĂšs tout c'Ă©tait une assez bonne diversion. Pourquoi pas aprĂšs tout ! La preuve Ă©tait que lui mĂȘme laissait son esprit vagabonder lĂ©gĂšrement. Mais il Ă©tait capable de se battre en pensant Ă autre chose, et ça ne lui posait aucun problĂšmes. Les diversions ne marchaient jamais avec lui. Sortant de la torpeur dans laquelle elle s'Ă©tait glissĂ©e, parlant sans se soucier du monde alentour, Kalhan riva pour la premiĂšre fois ses yeux dans les siens. L'Ombre se figea, si c'Ă©tait plus encore possible. Cessa de cligner des yeux. Se perdit tout entier dans les puits sans fonds qu'offraient les pupilles sombres de la jeune femme. Sentit quelque chose qu'il n'avait jamais Ă©prouvĂ©. Traits qui se crispent, souffle qui s'intensifie, lĂšvres pincĂ©es.. Seuls ses yeux restĂšrent de marbre. Ă©tait lĂ , aurait du avoir peur, Ă©prouver quelque chose comme du respect, de la rage, de l'acharnement, une pointe de sadisme, un plaisir retenu avant le combat, mais rien de tout ça Ă©clairait les traits de Kalhan en cet instant. L'Ombre sentit le coin de ses lĂšvres se tordre dans un rictus alors qu'il serrait les dents. Qu'est ce que.. cette horrible chose. Il sentit une rage nouvelle enflammer ses veines et inspira profondĂ©ment pour calmer son souffle. Elle rayonnait tellement d'une telle paix qu'elle lui meurtrissait l'Ăąme rien que de la regarder. Lui donnait envie de vomir. Personne n'avait le droit d'ĂȘtre en paix alors qu'il Ă©tait dans les parages. Dans un geste gracieux, Kalhan Ă©carta les bras, s'offrant toute entiĂšre Ă lui. Un rire sardonique et amer s'Ă©chappa de ses lĂšvres...Le Suiveur feula lorsque l'immense Ligre se plaça entre elle et sa future proie. Elle se pourlĂ©cha les babines et dans un balancement canin des Ă©paules grandit, grandit, jusqu'Ă atteindre la taille du Ligre. Un rire narquois retentit dans la piĂšce et elle hĂ©rissa des poils de fumĂ©e sur son dos. Crachant de nouveau, elle Ă©tait devenue panthĂšre, mais ses traits bougeaient trop pour se fixer sur une seule forme. A moi. » tonna-t-elle en avançant brusquement en avant pour faire reculer le Ligre. Elle n'avança pas plus, feula encore et se fendit d'un grand sourire digne d'un chat de Cheshire. Toi croire empĂȘcher moi avoir proie ? Niaha, stupide gros vilain chat Gris Ă moi ! Pas Ă toi ! Toi rien pouvoir faire pour sauver Gris Toi faible Toi chaton, hihi » un grondement sourd s'Ă©chappa de sa gorge. Reculer. Ou manger cĆur de l'intĂ©rieur »Se campant sur ses appuis elle se prĂ©parait Ă se jeter Ă la gueule du Ligre, tĂȘte baissĂ©e, Ă©nergie amassĂ©e dans son dos puissant, lorsque son humain Ă©clata d'un rire qu'elle ne lui connaissait pas. Elle se redressa vivement, dressa ses oreilles vers son maĂźtre en oubliant totalement la prĂ©sence du daĂ«mon et de l'autre Ă ses pieds. Presque inquiĂšte, elle pencha la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, curieuse. MaĂźtre ? Rien ma belle, rien. Tu va t'occuper de ces deux lĂ et moi je m'occupe d'elle. Le Suiveur frissonna de contentement et poussa un jappement qui n'avait rien de fĂ©lin en grognant sur le Ligre. ..Un rire sardonique et amer s'Ă©chappa de ses lĂšvres. Si elle croyait qu'elle allait gagner de la sorte elle se trompait ! Qu'est ce que tu crois pouvoir faire Kalhan ?! Tu crois que je vais t'Ă©pargner simplement parce que tu refuse de te battre ? » il secoua la tĂȘte en riant de nouveau. Tu crois que te laisser tuer si stupidement effacera tes meurtres Ă Naples et ailleurs ? RĂȘve. RĂȘve, espĂšre et dĂ©sespĂšre Kalhan, jamais cela ne se rĂ©alisera. Crois moi sur parole. » finit-il par cracher rapide qu'il pouvait l'ĂȘtre, portĂ© par sa rage et son envie de meurtre, l'Ombre se porta en avant. Se jetant au sol il balaya sous les pieds de Kalhan, se releva sans savoir si elle avait sautĂ© ou pas et d'une torsion du buste lança sa main tendue vers le plexus solaire de la jeune femme. Respiration coupĂ©e, cerveau mal irriguĂ© en oxygĂšne, perte de ses moyens et.. Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Page 1 sur 1 Sujets similaires» I'm singing in the Rain Ombre» Je serai comme une ombre, Ă chacun de tes pas, qui frappe et qui s'en va.» Venez faire corps avec l'Ombre !» Dans un long couloir, elle aperçoit son ombre - PV» //* Aaron's Liinks âą++.Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumLindwĂŒen DaĂ«mon Inside ; Du cĂŽtĂ© de l'universitĂ© » + LA BIBLIOTHĂQUESauter vers
Cest vers Toi que je me tourne, je veux marcher dans Tes voies. J'Ă©lĂšve mes mains pour Te rencontrer, mon cĆur dĂ©sire Te chanter pour bĂ©nir et cĂ©lĂ©brer Ton saint nom, car tu es fidĂšle et bon. [C1] Seigneur, ĂŽ Seigneur, je veux Te donner, Seigneur, ĂŽ Seigneur, Ma vie Ă jamais. [V2] Mes yeux contemplent Ta Gloire, Ta vie ranime ma foi,
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Que crier ne sert jamais Ă rien ? On parle tout autour de moi, je ne comprends rien. Bien des gens me font la cible de leur regard noir. Ah non cette fois je nây suis pour rien ! HĂ© ! HĂ© Logan quâest ce quâil se passe ! »Le prof ne sâarrĂȘte pas mais continue son chemin en sens inverse de la foule. Je tâai dĂ©jĂ dis de ne pas mâappeler par mon prĂ©nom devant tout le monde, chui ton prof merde ! » Scuse ! Bon quâest ce quâil y a ? Pourquoi ça cri comme ça ? » Une fille vient de se faire agresser, un type avec un couteau, enfin Ă ce quâelle dit câĂ©tait plein de fumĂ©e... et le pire dans tout ça je nâarrive pas Ă le localiser ! »Comment pourrait-il localiser de la fumĂ©e !___________________________________________________________________________ * Ne fait pas de bruit ! ** Câest toi quâen fais espĂšce de cachalot ! ** Toi-mĂȘme phacochĂšre ! ** Commence pas Ă mâinsulter ! ** Câest toi quâĂ commencĂ© ! *Bon câest vrai il a raison mais câest lui qui a fait du bruit en premier ! Ce nâest pas la premiĂšre fois quâon sort en pleine nuit alors merde il pourrait faire attention depuis le temps !* Mais putain jte dis que ce nâest pas moi ! donc câest toi !* Je suis certaine que je nâai rien touchĂ©. Je descendais tranquillement lâescalier du dortoir au moment ou jâai entendu comme le raclement dâune arme blanche... soit les griffes dâAshkane ! Ăa ne pouvait ĂȘtre que ça merde !* HĂ© lara croft Ă©coute bien CE NâEST PAS MOI ! *Alors... si ce nâest ni lui ni moi. CâĂ©tait quoi ce putain de bruit ?* Jânâaime pas cette nuit ! ** Tâes pas le seul, ça me donne la chair de poule ** Poule mouillĂ©e ! ** Aha morte de rire ** HĂ© tu mâas tendu la perche ! ** Oh ça va tais-toi ! *Minuit ? Non lâheure du crime Ă©tait passĂ©e depuis une heure dĂ©jĂ . Mais cette nuit serait diffĂ©rente, peut-ĂȘtre, surement. CâĂ©tait le genre de nuit oĂč les pressentiments font genre de nuit oĂč jâentends le vent souffler dans les feuilles des arbres alors quâelles restent parfaitement immobiles... ce genre de nuit oĂč on sait quâil va se passer quelque chose. Cette nuit lĂ . * Je crois que ce soir on va sle faire ! ** Wesh man ! *Depuis quâune jeune fille avait Ă©tĂ© agressĂ©e dans la nuit, on avait passĂ© quelques temps nos nuits entiĂšres dans lâinfirmerie. Jâavais fait assez de connerie dans cette Ă©cole. Pour une fois dans ma vie je nâallais RIEN faire. Je nâĂ©tais pas superwoman ou je ne sais quâelle hĂ©roĂŻne. JâĂ©tais mortelle comme tout le monde mĂȘme si jâavais deux atouts. Le premier Ă©tait mon pouvoir, trĂšs utile et efficace et le second le simple » entrainement que jâavais reçu. Ne plus ressentir ni de peur ni de douleur... câĂ©tait bien. Peut-ĂȘtre, surement. Mais ça revenait Ă ne plus ĂȘtre humaine. Non impossible. Je nâavais pus lâaccepter. Je nâavais pu fuir et grĂące Ă cette Ă©cole, Ă ses habitants, je devenais peu Ă peu celle que jâaurais du ĂȘtre. MĂȘme si bien des choses resteraient, bien des choses Ă©taient encore prĂ©sentes. Si je pouvais maintenant ressentir une foule de sentiments, deux mâĂ©chappaient encore la peur et la douleur. Les deux Ă©taient-elles liĂ©es ? Ne plus avoir peur... CâĂ©tait derriĂšre cette minable excuse, lâexcuse de mon passĂ©e, que je me retranchait pour expliquer ma prĂ©sence en pleine nuit dans les couloirs de lâĂ©cole alors quâun tueur enragĂ© courait librement dehors. Mais câĂ©tait plus fort que moi, je ne pouvais plus le laisser faire. Pas aprĂšs ce quâil avait fait, depuis des jours et des jours Ă ces Ă©lĂšves, Ă Calypso. Jâallais bien sur, tout droit dans la gueule du loup. Qui sait peut-ĂȘtre que ça se terminerait ce soir. Mais le pressentiment que jâavais Ă©tait tout autre. Quelque chose allait se passer et ce ne serait pas forcement en ma faveur. * Tu as entendu ? ** Oui, encore un bruit mais bon on sait pas qui traine dans les couloirs en plus de nous *Oui. VoilĂ pourquoi nous passĂąmes par les cuisines histoire de choper un ou deux couteaux. Câest toujours utiles ces trucs lĂ ^^ mĂȘme si je nâen avais pas besoin. MĂȘme si mon pouvoir pouvait les remplacer. On ne sait jamais sur quoi -ou qui- on peut tomber. La vie Ă lâuniversitĂ© mâavait prouvĂ© quâon pouvait rencontrer bien des gens avec des pouvoirs diffĂ©rents et dâautres semblables. Je ne tenais pas Ă tomber face Ă face avec quelquâun capable de neutraliser les pouvoirs des autres... Comme mon maitre. * Putain tâas entendu lĂ ? ** Ici ! *Par bonheur la porte de la bibliothĂšque sâouvrit sans grincer. Quelque part dans lâobscuritĂ© des rayonnages une fenĂȘtre mal refermĂ©e claquait. Putain faut ĂȘtre vraiment dĂ©bile pour laisser une fenĂȘtre ouverte alors quâun tueur rode et pourrait sâen servir pour rentrer !* Bon viens on va fermer ça !*Le problĂšme câest que les fenĂȘtres de la bibliothĂšque Ă©taient toutes fermĂ©es. Toutes, mĂȘme celles du fond, lĂ oĂč il faisait toujours noir mĂȘme en plein jours.* Jânâaime pas ça * grognais-je en serrant les dents. DerniĂšre Ă©dition par Kalhan XĂ©nia le Jeu 17 Juin - 1241, Ă©ditĂ© 3 fois Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Mer 16 Juin - 2141 Une silhouette sombre passa sur la pelouse. Si silencieuse et si discrĂšte qu'Aaron cru qu'il avait rĂȘvĂ©. Ne rĂ©agit pas. MĂȘme si son instinct lui criait d'aller voir. Il avait autre chose Ă faire. Penser, par exemple. Penser Ă ce qui s'Ă©tait passĂ© cette soirĂ©e lĂ , en ville, cette aprĂšs midi lĂ , dans le parc, ce matin lĂ , Ă la plage. Qu'est ce qu'il allait bien pouvoir faire ? Le cri retentit dans la nuit, et tout s'enchaina Ă une vitesse surhumaine. Kalhan ! KALHAN ! Putain passe moi devant, j'te dirais rien... »Elle ne l'avait pas entendu, trop occupĂ©e Ă se diriger vers les dortoirs, comme la plupart des gens Ă©veillĂ©s dans LindwuĂ«n cette nuit lĂ . Tout le monde Ă©tait rĂ©veillĂ©. Assit sur cette fenĂȘtre d'oĂč il avait dĂ©jĂ vu Kalhan chercher Ă entrer chez Wolf avant la guerre, Aaron avait rĂ©agit Ă une vitesse incroyable. Le temps de voir la jeune fille passer au loin et il s'Ă©tait dĂ©cidĂ©. Merde ! C'Ă©tait quoi ce cri ? Il s'Ă©tait accroupit, avait sautĂ© les trois quatre mĂštres qui le sĂ©paraient du sol sans problĂšmes et avait couru jusqu'Ă la chambre. Il avait jouĂ© des coudes pour se frayer un chemin, avait fini par se retrouver face Ă une gamine en sang et pourtant entiĂšre qui Ă©tait dans les bras de Logan. Et merde. Tu l'as... » Non. Je n'ai rien vu. »Aaron avait serrĂ© les dents, grimacĂ© et Ă©tait ressortit de la piĂšce en repoussant des Ă©lĂšves trop curieux. Il s'Ă©tait retrouvĂ© seul dehors, avait sondĂ© la nuit de ses yeux gris. N'avait pas captĂ© le pan de cape sombre qui flottait entre les branches d'un grand arbre. Ni le sourire carnassier qui s'Ă©tait affichĂ© sur les lĂšvres de l'Ombre. Il Ă©tait furieux, furieux de ne pas avoir Ă©tĂ© lĂ . Et dire qu'elle aurait pu mourir ! En tant que pion il aurait du surveiller LindwuĂ«n. Il aurait du... GaĂŻa referma ses petites serres sur son Ă©paule et regarda la nuit d'un Ćil sombre. Dark and difficult times lie ahead. ______________________________________________Une silhouette sombre passa sur la pelouse. Si silencieuse et si discrĂšte qu'Aaron cru qu'il avait rĂȘvĂ©. Pas cette fois... ImmĂ©diatement il s'accroupit et se prĂ©para Ă sauter. Si la lune n'avait pas accrochĂ© un Ă©clair brun et l'ombre immense d'une crĂ©ature dĂ©mesurĂ©ment...poilue. Ashkane. Aaron jura et sauta tout de mĂȘme. Sa cheville craqua et il retint un cri, roulĂ© en boule sur son pied, espĂ©rant qu'elle n'Ă©tait pas cassĂ©e. Merde ! Les dents serrĂ©es, il se releva et se rendit compte qu'il n'avait heureusement rien. C'Ă©tait juste un peu douloureux. Kalhan s'Ă©tait Ă©vanouie dans la nuit et seule la vigilance constante de GaĂŻa permit Ă Aaron de la retrouver. La jeune fille et son daĂ«mon passĂšrent dans la bibliothĂšque silencieusement et le pion se sentit de plus en plus en colĂšre. Il referma la porte sans bruits derriĂšre lui, les entendit chuchoter plus loin. Serrant les poings, il se dirigea d'un pas ferme vers la jeune fille qu'il considĂ©rait comme sa meilleure amie, voire sa petite sĆur. Kalhan ! » gronda-t-il en chuchotant. Putain qu'est ce que vous foutez ici tous les deux ? Vous savez pas que c'est pas le moment de se balader seuls la nuit ? Merde! Mais vous avez quoi dans le crĂąne ?? »Il Ă©tait en colĂšre. Et si jamais elle s'Ă©tait fait attaquĂ©e par l'autre fou ?! Si jamais ils l'avaient trouvĂ©e le lendemain, baignant seule dans son sang, sans son daĂ«mon Ă ses cĂŽtĂ©s ? Putain ! Le chuchotement d'un voile sur le bois l'arrĂȘta alors qu'il allait encore leur gueuler dessus sans Ă©lever la voix. Aaron se redressa et regarda partout autour de lui en fronçant les sourcils, tous ses sens aux aguets. Il serra la mĂąchoire Ă s'en faire pĂ©ter les dents et foudroya Kalhan du regard. Sortez d'ici, maintenant ! » continua-t-il sur le mĂȘme ton bruit d'une serrure qui se ferme retentit, suivit d'un frisson accompagnĂ© d'un souffle froid dans toute la piĂšce. Aaron serra les poings, sentant son coeur se mettre Ă battre plus fort dans sa poitrine, l'adrĂ©naline lui montant Ă la tĂȘte. Pas ce soir, pas ce soir... Si jamais..Et pourtant. L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Mer 16 Juin - 2229 L'Ombre hĂ©sitait entre fulminer et jubiler. Ce qu'il avait devant lui Ă©tait d'une telle incongruitĂ© dans cette universitĂ© ! Il n'avait jamais vu ça. Au milieu de ces gamins et de ces professeurs trouillards, une Ă©tincelle. Il ne savait pas trĂšs bien si il avait envie de l'Ă©craser ou de la cultiver au contraire. Une chose Ă©tait sure il voulait comprendre. Comprendre. Pourquoi. Pourquoi cette fille n'avait elle pas peur ? Le Suiveur siffla rageusement et se faufila Ă l'arriĂšre de la nuque de son maitre, dans la pĂ©nombre de sa capuche. A l'abri. Pour ne pas ressentir ce qu'elle ne supportait pas ressentir. De l'incomprĂ©hension... accompagnĂ©e d'une pointe d'apprĂ©hension. Le Suiveur se ramassa en une boule de rage et elle se mit Ă persifler des horreurs. Tuer. DĂ©pecer. Faire peur. Faire mal. TrĂšs mal ! Encore et encore. Jusqu'Ă ce qu'elle crie ! AprĂšs fini ! Plus d'erreur. L'Ombre passa sa main dans sa capuche et caressa les contours de son daĂ«mon en la calmant. Chut, nous verrons ma belle, nous verrons. Le Suiveur siffla et se mit Ă trembler de rage. Elle n'aimait vraiment pas cette gamine. Pourquoi ? Lui ça l'excitait de dĂ©couvrir de nouvelles choses ! Et de toute Ă©vidence il en avait trouvĂ© une belle cette Kalhan n'avait pas peur. Et ça l'intriguait. Alors il l'avait suivit, jubilĂ© lorsqu'elle Ă©tait sortie, apparemment Ă sa recherche. Ainsi tu cherche le loup ma belle ? Ne te pleins pas de sentir la morsure de ses crocs lorsqu'il t'attrapera... Oh que oui il l'attraperait ! Et qui sait ce qu'il lui ferait ensuite...Autre. Homme. Presque silencieux . Il Ă©tait entrĂ© dans la bibliothĂšque par une fenĂȘtre mal fermĂ©e sous sa forme d'ombre, l'avait refermĂ©e ce qui avait semblĂ© perturber la fille. Et l'autre Ă©tait arrivĂ©. CachĂ© derriĂšre une pile de livres, l'Ombre l'avait regardĂ© s'approcher en se disant que si Le Suiveur ne l'avait pas avertit.. Non. Il Ă©tait bruyant lui aussi. Personne n'Ă©tait aussi silencieux que lui. Le Suiveur ronronna amoureusement et posa une tĂȘte de fumĂ©e sur son Ă©paule. Tuer ? Dommage. Gris. Et silencieux. L'Ombre la foudroya du regard et pour une fois elle soutint ses yeux d'acier avec une pointe d'ironie. Il la trompait en aimant bien le mystĂšre de cette fille, elle le trompait en disant que cet homme Ă©tait silencieux. L'Ombre la dĂ©visagea d'un Ćil nouveau et finit par sourire. D'un sourire froid. Qu'elle aima immĂ©diatement. Tuer ? Tuer. Il le confirma et se redressa en silence. Le Suiveur eut un petit ricanement Ă©touffĂ© et s'envola vers le plafond pour se couler jusqu'Ă la porte. Se glissant dans la serrure, elle ferma la porte Ă clĂ©. Attendit que son humain fasse le travail. Un rire narquois s'Ă©chappa des lĂšvres de l'Ombre et il sortit Ă dĂ©couvert. Pour une fois. Le visage Ă demi cachĂ© par sa capuche c'Ă©tait la premiĂšre fois qu'il le faisait vraiment. Il sentait qu'il allait se battre. Adorait ça . Bonsoir, bonsoir... » lĂącha-t-il d'une voix grave et rocailleuse. DĂ©licieusement ironique. Que font deux agneaux hors de la bergerie Ă cette heure ci ? C'est une imprudence Ă appĂąter le loup.. AllĂ©chant. TrĂšs allĂ©chant.. »Ses yeux glissĂšrent sur le corps de la fille qui Ă©tait magnifiquement bien taillĂ©e pour le combat. Le Suiveur eut un rire mauvais dans sa serrure. L'Ombre pencha la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, un sourire amusĂ© se dessinant sur ses lĂšvres lorsqu'il repĂ©ra les couteaux. Tututu... Il claqua de la langue et siffla comme un serpent. Mauvais ! Pas rĂ©sister ! Sinon tuer » Exactement, alors tes couteaux, ma jolie, c'est une mauvaise idĂ©e. »Il regarda ensuite l'homme d'un air moqueur et se coula au centre de la piĂšce, entre la porte et le couple de jeunes gens. Il recula lĂ©gĂšrement son pied droit, s'appuyant sur son gauche, son pied d'appui. Tendant lentement la main droite Ă la l'horizontale de son corps il fit jaillir doucement le poignard qui Ă©tait attachĂ© Ă son poignet. La lame siffla doucement et une lueur folle brilla dans ses yeux. Il avait tellement envie de voir si elle Ă©tait capable d'autant de chose que son corps promettait !! C'en Ă©tait fou. L'autre n'avait pas le moindre intĂ©rĂȘt, il n'avait pas l'air armĂ©. Seul son silence lorsqu'il se dĂ©plaçait Ă©tait inquiĂ©tant. Mais Le Suiveur Ă©tait lĂ pour l'aider. Toujours lĂ Tout dans son corps rayonnait d'une puissance sans nom, d'une Ă©nergie sauvage qui ne demandait qu'Ă se libĂ©rer et qu'il contenait prĂ©cieusement pour s'en servir plus tard. Quand il en aurait rĂ©ellement us fight... â Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 17 Juin - 012 Et lâheure du crime Ă©tait passĂ©e depuis longtemps Si câĂ©tait le tueur en question il ne faisait aucun effort pour se dissimuler. Le bruit de ses pas bien que beaucoup plus silencieux que le commun des mortels raisonnait dans les allĂ©es de livres. * Câest bon je reconnais Aaron *Quoi ? Mais quâest ce quâil fou ici lui ? Il ne sait pas quâil y a un tueur qui ... et si jamais il se faisait attaquĂ© et si... et merde. Il pensait surement la mĂȘme Ă mon sujet, la preuve le voilĂ qui dĂ©barque comme un taureau furieux. Oui il le pensait exactement. Croit-il seulement que je vais renoncer ? Pion ou non , ça suffit ! Il ne suffit pas d'ĂȘtre en colĂšre. MĂȘme si voir Aaron dans un tel Ă©tat d'Ă©nervement aurait pu me faire rougir de honte. Fou nous ? Non au contraire. Surement la mĂȘme chose que toi mais... » Ce quâon a dans le crane ? Et toi alors ? ZĂȘtes pas fichu de lâarrĂȘter ce type ! Nous on va en faire de la fricassĂ© de meurtrier ! Tu veux quoi lâaile ou la cuisse ? »Oh ! PAF, il lâavait mĂ©ritĂ© cette baffe. Le ligre me regarda avec des yeux ronds plus Ă©tonnĂ© que jamais. Quand comprendrait-il ? Quand apprendrait-il Ă ce tenir ? Putain ce nâest pas le moment Ash ! Ce nâest pas le moment !!! Je sentis au fond quâil Ă©tait vexĂ©. Il avait cru, il avait vraiment cru que je lâappuierais sur ce coup. Mais comment aurais-je pu dire Ă quelquâun quâil nâĂ©tait pas fichu dâattraper un meurtrier ? A Aaron ! Oui on Ă©tait sorti pour ça ce soir, oui on allait essayer de lâavoir mais ce nâest pas le moment de faire chier son monde ! Merde Ă la fin ! Que lâon soit jeune ou vieux, adulte ou mineur ça revenait au mĂȘme, oui on pouvait lâarrĂȘter mais sâil ne lâavait pas dĂ©jĂ Ă©tĂ© il y avait surement une raison ! On est pas des hĂ©ros, on est pas invincibles. Quand comprendras-tu Ash... Quand cesseras-tu de jouer avec nos vies ?Oui câĂ©tait vraiment le moment de sâengueuler ! Il mâen voulait, il ne comprenait pas... et je mâen voulais aussi tiens comme ça on fait la paire ! CâĂ©tait vraiment le meilleur moment pour perdre notre unitĂ© et nous remettre en question ! Câest trop tard, nous avons de la visite... » Grogna Ashkane Ă lâattention dâ ne sâexcuserait pas, oh que non ! Mais le bruit de la serrure avait tout fait retomber. Le danger Ă©tĂ© Ash... Aaron ! Jâaurais du mâexcuser pour Ashkane, pour ses paroles blessantes quâil ne manquait jamais de lancer Ă tord et Ă travers. Mais il y avait urgence. Quelque chose se rĂ©veillait en moi, quelque chose de nouveau. Oh ce nâĂ©tait pas le frĂ©missement comme pour un coup de foudre non non câĂ©tait diffĂ©rent ! DiffĂ©rent mais pas moins intense. Lâimpression que si... que si Aaron Ă©tait touchĂ©... non ! Aaron, je suppose que si je te dis de tâenfuir tu ne le feras pas ? »Je pouvais toujours essayer non ? Bonsoir, bonsoir... » C'Ă©tait lui. Jâaurais crus que mon ligre ferait un bond de surprise, trouille, trouille... mais non. Instinctivement, Ashkane montra ses crocs dĂ©mesurĂ©s. Pourquoi ? Pourquoi ce type nâavait-il pas peur devant lui ? Devant un tel monstre ? CâĂ©tait une premiĂšre ça aussi. Le ligre se tourna vers lâendroit dâoĂč Ă©tait venue la voix. Un instant jâeus lâimpression de revenir deux ans en arriĂšre, dans les rues de Naples. Ăa ne faisait que deux ans ??? Deux ans... câĂ©tait si peu. Je nâavais pas pu changer. Je devais surement pouvoir le faire encore... mais tuer Ă©tĂ© si horrible. Que font deux agneaux hors de la bergerie Ă cette heure ci ? C'est une imprudence Ă appĂąter le loup... AllĂ©chant. TrĂšs allĂ©chant... »Un agneau ? Mon pauvre si tu savais comme cette comparaison Ă©tait mal choisie pour nous qualifier ^^ Tous. On avait peut-ĂȘtre quelques annĂ©es de diffĂ©rences. Huit prĂ©cisĂ©ment. Mais Aaron en avait vu de belle aussi, jâespĂšrais juste quâil nâallait pas faire de crise cardiaque. Je ne pense pas mais comment savoir tant quâon nâa pas la mort sous les yeux ? Comment ĂȘtre sure tant quâon nâaffronte pas les choses ensemble ?* Ash...** Toi la ferme et fais ton boulot ! *Il mâen veut, il nâa rien dit en se faisant traiter dâagneau. Et pour une fois câest lui qui me dit de me taire ^^ Tes couteaux, ma jolie, c'est une mauvaise idĂ©e. »Tout ça me semble Ă©trange. Il est un peu trop sur de lui. Lui la chose lĂ , lâhomme. Et pourtant je ne vois pas ses yeux. Il faut dire quâon nâa pas de lumiĂšre ici, mais jâai lâimpression que mĂȘme sâil y en avait je ne les verrais pas. Quelque chose de mauvais Ă©mane de lui. Lâhorreur. CâĂ©tait la premiĂšre fois, je mâen rends compte maintenant, la premiĂšre fois que jâallais affronter quelquâun... qui nâavait pas peur. Quelquâun qui voulait tuer. Un meurtrier, un vrai. Alors en fait pendant toutes ses annĂ©es... câĂ©tait moi qui mâĂ©tais trouvĂ©e Ă sa place, Ă regarder mes proies en sachant combien il leur serrait futile de rĂ©sister, quâil Ă©tait impossible de sâĂ©chapper... Quelle horreur. CâĂ©tait moi que je regardais avec ces yeux vides. Quelle horreur. Ashkane ce dĂ©plaça sur le cotĂ© histoire de me cogner lâĂ©paule. Avec lui il ne fallait pas grand-chose.* Si tu permets je prĂ©fĂ©rerais me morfondre plus tard ! *Il a raison. Câest un crĂ©tin mais parfois il a raison. Naples. Ces ruelles sombres et Ă©troites, ces dalles tachĂ©es de sang et son meurtrier, sa tueuse prĂ©cisĂ©ment plantĂ©e au milieu des cadavres. Le calme. CâĂ©tait ça. CâĂ©tait juste lĂ . Je devais redevenir, calme. Sereine. DĂ©cidĂ©e. PrĂȘte. couteaux lâaurait presque fait rire, trĂšs bien pas de couteaux. Ohoooo il veut jouer Ă mains nues ? Excitant... RatĂ©. Ce putain de ... il a une... Quoi ? Comment ça ? Je devrais ne pas utiliser mes petits bijoux lĂ mais toi tâas le droit ? Je ne suis pas d'accords avec tes rĂšgles, tu triches »CâĂ©tait con... complĂštement dĂ©bile, de dire ça mais câĂ©tait la premiĂšre chose qui mâĂ©tait venue Ă lâesprit. DĂ©stabiliser. Quâaurais-je fais moi si jâĂ©tais Ă sa place ? Il ne voulait pas que je me dĂ©fende ? Pourquoi ? Lâimpression dâĂȘtre plus fort que moi ? Jâaurais du dire non, il se surestime. Mais ... câest Ă©trange. Quelque chose me dit quâil a raison de le penser. Merde. Ce nâest pas la meilleure chose Ă penser lĂ ! Je n'avais pas besoin de me forcer pour parler d'une voix calme et dĂ©cidĂ©e. Cette voix sans vie que j'avais eu pendant si longtemps. Cette voix incapable de rire. Allons, allons ! Faisons les choses dans lâordre tu veux ? Soyons Ă©quitable câest plus drĂŽle. »Et je lui tournais le dos. Incroyable ? Oui, jâose. Parce que mon ange gardien et lĂ , un certain Ashkane et quâun coup de patte de lui mâenverrais Ă lâautre bout de la salle avant que lâautre ait plantĂ© sa lame. VoilĂ pourquoi jâose lui tourner le dos et faire face Ă Aaron. Putain mais quâest ce que tu fou lĂ ! Manquerait plus quâil se croit un devoir de me protĂ©ger, tente de le faire... Je lui tends lâun des deux couteaux que jâavais pu subtiliser. Ni trop grand ni trop petit ; bref un couteau affutĂ©. Qui sait ce quâil peut se passer... On peut toujours avoir besoin dâaide mĂȘme si jâaime Ă penser quâil ne lâutilisera que pour se dĂ©fendre lui et pas moi. Si jamais il Ă©tait touchĂ©... Mes yeux quittent ses mains, ses mains que je sers avec le manche du couteau entre elles. Mon regard vide remonte vers son visage. Je ne pourrais supporter de le voir souillĂ© de sang. Ses yeux gris, brillants, rieur. SâĂ©teindre ? Jamais. De toutes mes forces jâessaie de lui faire comprendre, sâil te plait ne me retiens pas, ne pense pas Ă moi. Mais quoi quâon fasse, on ne peut mentir Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 19 Juin - 2129 Ce quâon a dans le crane ? Et toi alors ? ZĂȘtes pas fichu de lâarrĂȘter ce type ! Nous on va en faire de la fricassĂ© de meurtrier ! Tu veux quoi lâaile ou la cuisse ? »Aaron serra les poings et se dit que, putain, il avait vraiment envie d'en coller une Ă ce Ligre de malheur. Et qu'il finirait probablement par oublier qu'il Ă©tait un daĂ«mon et qu'il n'avait le droit. Il Ă©tait tellement insupportable quand il s'y mettait ! Va te faire mettre, Ashkane ! » cracha-t-il, furieux. Si on pouvait mettre de la rage dans un nom, c'Ă©tait celui du Ligre en ce moment Kalhan rĂ©agit avant lui et lui colla une baffe qui le fit taire. De toute Ă©vidence le daĂ«mon n'avait pas apprĂ©ciĂ©, mais Aaron si. S'il ne le montra pas il se dit qu'il ne l'avait franchement pas volĂ©e ! Si il s'entendait merveilleusement bien avec Ashkane de temps Ă autre, il arrivait aussi souvent que les paroles en l'air du daĂ«mon l'Ă©nervent prodigieusement. Il n'Ă©tait pas rare que ça arrive. Vraiment pas rare. Aussi bien dans un cas que dans l'autre. Il fusilla du regard le Ligre lorsqu'il indiqua qu'ils n'Ă©taient pas seuls, prenant d'abord en compte le fait qu'il lui parle plus que l'information en elle mĂȘme. Puis, il prit en compte ce qu'il lui avait dit. Et son sang se glaça. Aaron, je suppose que si je te dis de tâenfuir tu ne le feras pas ? » Kalhan... » commença l'homme, mais il fut coupĂ© par une voix bien qu'il en veuille au Ligre, Aaron sentit une pointe de fiertĂ© pour lui lorsqu'il montra ses crocs dĂ©mesurĂ©s au nouvel arrivant. L'Ombre. Ainsi donc il Ă©tait comme le pion l'avait imaginĂ©. Pour ce qui Ă©tait de l'aura de puissance il n'Ă©tait pas déçu, ce mec... Il dĂ©bordait de vitalitĂ© et d'un calme froid et manipulateur. Chacun de ses gestes Ă©taient comptĂ©s, parfaitement maitrisĂ©s tout en restant d'une souplesse incroyable. Une seconde, Aaron l'envia, se mit une claque mentale magistrale. Ce fou avait tentĂ© de tuer des Ă©lĂšves et il avait surement dĂ©jĂ tuĂ© avant. En aucun cas il ne pouvait l'envier, comment envier sa folie Ă quelqu'un ? Surtout quand elle Ă©tait si il s'y attendait vu son caractĂšre, Kalhan lança une pique Ă l'homme. Restant de marbre, Aaron eut envie de sourire narquoisement. Ce mec avait peut ĂȘtre une aura de prĂ©dateur dĂ©mesurĂ©e, il ne l'impressionnait pas. Le pion dĂ©cida de chasser toute peur, apprĂ©hension et tout ce qui pouvait s'y apparenter, compartimentant son esprit avec facilitĂ©. Y laissant seulement une froide dĂ©termination. PosĂ©e sur une Ă©tagĂšre, GaĂŻa regardait d'un Ćil suspicieux la serrure. Elle Ă©tait sure que le daĂ«mon de l'Ombre s'y cachait, et pour y entrer il ne devait pas ĂȘtre grand ! Personne ne l'avait encore vu, allez savoir si ça n'Ă©tait pas une souris ! Dans ce cas lĂ elle lui aurait tordu le cou sans hĂ©siter. Kalhan se tourna vers Aaron qui sentit une boule de tristesse monter dans sa poitrine alors qu'il retrouvait le regard vide qu'elle lui avait donnĂ© lors de leur rencontre dans le parc. C'Ă©tait il y a tellement longtemps... Doucement, elle lui tendit l'un des deux couteaux qu'elle portait sur elle. Aaron tendit la main sans rien dire, attrapa la lame et laissa retomber son bras en inspirant profondĂ©ment. Il avait presque oubliĂ© la prĂ©sence de l'Ombre, se contenta de plonger ses yeux gris sans Ă©motions dans ceux de Kalhan. Un lĂ©ger soupir s'Ă©chappa de ses lĂšvres et il leva la main, chassa une mĂšche de devant les yeux de la jeune fille. Ne retombe pas dans cet Ă©tat lĂ Kalhan, n'oublie pas ce que c'est que la vie. Il laissa doucement glisser sa main sur sa joue, et un petit sourire Ă©tira lĂ©gĂšrement le coin de ses lĂšvres. Plein d'une rĂ©solution sombre. Il allait peut ĂȘtre mourir dans cette piĂšce. Il avait confiance en Kalhan, et si il ne voulait pas la perdre il savait qu'il ne fallait pas se mettre dans son chemin. Mais marcher sur la voie d'Ă cĂŽtĂ©. Elle ne serait pas seule. Il fit un pas en avant, colla ses lĂšvres Ă son oreille. Je serais Ă cĂŽtĂ© de toi Kalhan, tu n'es pas seule. Ne me sous-estime pas Ă ce point.. » murmura-t-il d'une voix recula, sourit d'un air vague et effaça ses Ă©paules pour passer devant. Il s'Ă©carta et se mit Ă s'Ă©loigner d'elle sans se rapprocher de l'Ombre, comme s'il comptait l'encercler. Comme s'il pouvait l'encercler... Il sentait son couteau au bout de sa main, il prolongeait simplement son corps, naturellement. Sans un bruit, il s'arrĂȘta en continuant de fixer l'homme au milieu de la piĂšce. Chuintement d'une L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 24 Juin - 1947 Haha Cette immense masse de chair Ă poulet et de graisse Ă©tait hilarante. Vraiment hilarante. Sans savoir vraiment pourquoi, l'Ombre sentit sa mĂąchoire se contracter de rage. S'en rendant compte, il oublia ses deux interlocuteurs en arqua un sourcil, ravi d'apprendre quelque chose d'autre. Cet animal l'agaçait, la question Ă©tait pourquoi ? SĂ»rement Ă cause de sa taille et de l'impression de puissance totale qu'il dĂ©gageait. BĂȘte. Gros. Et puant. Toi beau et silencieux La tirade amoureuse du Suiveur lui redonna le sourire et il s'autorisa un bref Ă©clat de rire lĂ©ger Ă la pique de la jeune femme. Elle Ă©tait vraiment fascinante. Mais qu'attendre d'autre de la part d'une Ă©lĂšve italienne ? Oh que oui il avait entendu des rumeurs Ă son sujet. L'apprentie de Naples. Maintenant il s'en rappelait, voilĂ pourquoi elle le fascinait en tout point. Son maĂźtre avait bien fait son travail Ă l'Ă©poque et il avait eu le loisir de l'apercevoir une fois. L'absence de tout sentiment chez cette fille Ă©tait incroyable. Pourtant elle Ă©tait lĂ , faisant semblant de s'inquiĂ©ter pour l'humain qui l'avait suivit dans la bibliothĂšque. C'est entre toi et moi Kalhan Si elle voulait jouer à ça. Elle avait raison aprĂšs tout, pourquoi avait-il sortit sa lame ? S'apprĂȘtant Ă lui rĂ©pondre, il vit avec amusement qu'elle se retournait, lui tendait le dos comme dans une invitation tentante Ă l'attaquer de dos. Beaucoup trop tentante. Un piĂšge, un simple piĂšge. Si jamais il s'Ă©lançait le balourd tenterait de l'arrĂȘter. Il ne douta pas un seul instant qu'il puisse l'esquiver sans peine, mais il voulait se battre uniquement avec Kalhan. Un combat loyal, l'entendre crier et peut ĂȘtre la faire ressentir quelque chose... le pied. Mais si elle s'Ă©tait retournĂ©e ce n'Ă©tait pas seulement pour le provoquer. De son pas aussi fĂ©lin qu'une reine, Kalhan s'arrĂȘta devant l'autre. Partagea sa lame avec lui. L'Ombre grimaça vertement et retint un grondement sourd qui lui venait du fond de la gorge. Quelle Ă©tait cette comĂ©die ? Elle ne ressentait rien, cet humain ne pouvait avoir sur elle quelque emprise. Un ricanement mauvais s'Ă©chappa de ses lĂšvres lorsque l'homme rĂ©pondit une phrase des plus idiotes. Si il y avait quelqu'un qu'il sous-estimait c'Ă©tait lui ! L'Ombre vibra rien que de penser Ă lui planter la lame dans le dans sa serrure, Le Suiveur se rappela en mĂȘme temps ce qu'elle savait sur cette Kalhan. Pourquoi ne l'avait-elle pas reconnue directement ? Sifflant d'une rage contenue, elle regarda la scĂšne se passer sans faire de commentaires. Elle capta un Ă©clat dorĂ© parsemĂ© de rouge, leva sĂšchement ses yeux vides. Qui se posĂšrent sur un petit oiseau qui regardait d'un air butĂ© l'humain qui avait prit la lame. DaĂ«mon. Un sourire machiavĂ©lique au cĆur, Le Suiveur sortit en suintant de la serrure, prenant bien soin de se dissimuler dans l'ombre des moulures de la porte. Sinuant entre les rangĂ©es de livres, elle se rapprocha tel un serpent du petit animal chĂ©tif. Ramper. Se fondre. Prendre par surprise. Ătrangler Prenant instinctivement la forme d'un serpent de fumĂ©e, elle continua son ascension, aussi indĂ©celable qu'une ombre parmi les ombres. Retrouvant son sĂ©rieux, l'Ombre regarda d'un Ćil la progression de l'homme. Si il comptait l'encercler il Ă©tait mal barrĂ©. L'autre s'immobilisa et il se dĂ©sintĂ©ressa immĂ©diatement de lui. Dans son esprit malsain, une idĂ©e germait et prenait de l'ampleur. Il tourna ses yeux gris clairs vers la jeune femme, un sourire carnassier perçant ses lĂšvres. Naples est il si loin que tes sentiments te seraient revenus ? Est-il seulement au courant que tu ne ressens absolument rien pour personne ? J'en doute vu la flamme dans ses yeux... Soyons Ă©quitable Kalhan, tu as raison. Toi aussi bien que moi savons que nous n'avons pas besoin d'armes aussi futiles que ces lames. Alors.. autant s'en dĂ©barrasser. »D'un geste sec, il dĂ©tendit son bras et la lame parcouru la moitiĂ© de la piĂšce en sifflant. Droit sur l'homme qui n'avait pas encore rĂ©agit. Il serait bien trop tard pour cela. Tuer Et espĂ©rer que sa rĂ©action soit Ă l'ampleur de la rĂ©vĂ©lation. Il connaissait son passĂ©. Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Mar 29 Juin - 1949 Si tu veux pouvoir supporter la vie, sois prĂȘt Ă accepter la mort ! » JâhĂ©sitais, devant le silence dâAaron. Ătait-il muet de peur ?Son regard me dĂ©mentis et je compris. Ses yeux sans Ă©motions. Il Ă©tait rĂ©signĂ©. Il Ă©tait prĂȘt lui aussi. Jâaurais tant voulu quâil ne soit pas lĂ . Jâaurais voulu ne jamais voir ses yeux habituellement si brillant devenir si ⊠froid. Je me rendis soudain compte quâil y avait bien des choses que jâignorais sur lui. Jâaurais voulu mieux le connaitre. Le temps me manquait alors que jâavais lâimpression de lui faire des adieux. Le sentiment dâurgence liĂ© Ă la prĂ©sence du tueur sâaccentua. AaronâŠDe sa main, il chasse une mĂšche de mes cheveux, tenta mĂȘme de sourire. Ce que jâĂ©tais devenue incapable de faire Ă cet instant. Aaron⊠Ne meurt pas. Promet le moi⊠Je serais Ă cĂŽtĂ© de toi Kalhan, tu n'es pas seule. Ne me sous-estime pas Ă ce point.. » murmura-t-il d'une voix je nâeus pas le cran de le lui demander. Comment pouvait-on demander Ă quelquâun de ne pas mourir ? Ăa ne dĂ©pendait pas de lui. CâĂ©tait une promesse impossible Ă tenir. Impossible Ă demander. Ne meurt pas Aaron. Jâaimerais ne pas te sous-estimer mais mon cĆur se serre en pensant Ă ce quâil pourrait tâarriver. Je ne veux pas que tu souffre. Je ne veux pas que tu meurs. Je ne veux pas que tu sois là ⊠mais tu lâes. Et tu reste Ă mes cotĂ©s. MalgrĂ© tout ce que tu sais. Et tu tâĂ©loigne de moi, non pas assurĂ© mais avec lâaisance de quelquâun qui sait. Qui sait quâil est prĂȘt. Qui sait ce quâil peut se passer. Qui lâa acceptĂ©. Ne meurt pas⊠AaronâŠQuâallions nous faire maintenant. Je ne cessais de penser Ă lui. Si jamais il lui arrivait quelque choseâŠ* Tu sais ce que tu dois faire pour le protĂ©ger *Je le sais. Je le sais et dĂ©teste cette idĂ©e. Je voulais continuer de penser. De penser Ă lui, Aaron. Comme si penser Ă©tait rĂ©confortant. Comme si ça pouvait mâaiderâŠ.Mais câĂ©tait tout le contraire. Je ne devais plus rien penser. Ne plus rĂ©flĂ©chir. Agir. Calme. PrĂȘte. Atteindre ce niveau de conscience ou rien ne mâĂ©chappe. Rien ne peut briser mes rĂ©flexes. Cet Ă©tat oĂč je ne suis quâune machine. Une machine au service dâun ordre. Un seul ordre. chacun des pas dâAaron que je suivais du coin de lâĆil, je mâefforcer de lâoublier. A chaque instant de ma vie, je sentais le pouvoir rugir sous ma peau. PrĂȘt Ă se dĂ©chainer. Il suffisait de le libĂ©rer. Non, doucement. Comme je lâai appris. A Naples. Comme on me lâa enseignĂ©, Ă coup de fouet. Laisse sâĂ©couler le pouvoir, atteindre cette conscience⊠conscience de toute chose. Comme si une main invisible se rependait dans la piĂšce, effleurant chaque Ă©tagĂšre, chaque livre, lâenglobant, lâenserrant avec douceur. Ashkane plus brillant que tout dans cette noirceur Ă©tait le seul que je mâefforçais de ne pas toucher. Câest quelque chose de trĂšs Ă©trange que de toucher son Ăąme avec son pouvoir. Ashkane, Ă mes cotĂ©s, ne quittais pas un instant le tueur des yeux. Il Ă©tait trĂšs Ă©trange de voir Ă quel point il pouvait ĂȘtre trouillard pour de petite chose⊠et comment il Ă©tait prĂȘt Ă tout quand sâen valait la peine. Il Ă©tait prĂȘt lui aussi, surement plus que moi. Il avait la Haine.* GaĂŻa chĂ©rie, tu peux surveiller son daemon ? Si câest quelque chose de trop gros je me ferrais un plaisir de te le tenir pendant que tu en fais ce que tu veux *Lentement, lentement, les sentiments me quittent. Plus rien ne compte. Juste lui. Lui, lâautre, les daemons. Des pions sur mon Ă©chiquier. Un jeu, rien quâun jeu. Rien ne compte je ne suis plus sâimmobilisa. Je ne le vis pas de mes yeux. Ce fut plutĂŽt comme une impression. Comme lorsque lâon a un pressentiment. Le fait sâinstalla dans mon esprit grĂące Ă mon pouvoir et non grĂące Ă mes yeux. En revanche, se fut mes yeux qui virent lâHomme se tourner vers moi. Son sourire. Sadique. Ătait-il fou ? Ătait-ce un psychopathe ? Quelque chose ne tournais pas rond chez lui, mais ce nâĂ©tait pas de la folie. CâĂ©tait un professionnel et cette simple idĂ©e mĂȘme le rendait monstrueusement plus dangereux. Il avait des yeux gris lui aussi⊠Aaron⊠Naples est il si loin que tes sentiments te seraient revenus ? Est-il seulement au courant que tu ne ressens absolument rien pour personne ? J'en doute vu la flamme dans ses yeux... Soyons Ă©quitable Kalhan, tu as raison. Toi aussi bien que moi savons que nous n'avons pas besoin d'armes aussi futiles que ces lames. Alors.. autant s'en dĂ©barrasser. »Le choc. Simple. Terrible. Comment ? Pourquoi ? OĂč ? Qui ? Tant de questions explosĂšrent dans mon esprit. JâĂ©tais plus que dĂ©concentrĂ©e jâĂ©tais⊠à sa vis son bras se dĂ©tendre Ă une vitesse folle et sa lame voler comme une flĂšche. Un jet de mort si bien lancĂ©, si bien dirigĂ©. Tout droit sur ⊠NON .La lame tranchante sâarrĂȘta net Ă quelques centimĂštres dâAaron. In extremis. Oh mon dieuâŠLe choc, la surprise, lâhorreur... la lame vibra prĂȘte Ă reprendre sa course⊠avant de tomber sur le sol avec un bruit Ă glacer le sang. Câavait Ă©tait si juste. Il aurait suffit de si peu. Si peu Aaron⊠pardonne moi, je ne mĂ©rite pas ta confiance. Je ne mĂ©rite pas de te paroles du tueur mâavaient sonnĂ©e. Je nâavais pu mâempĂȘcher de croiser le regard dâAaron. Il savait bien des choses. Il savait ce que jâavais subit, que par cela je ne sentais ni douleur ni peur⊠mais pas tout les crimes que jâavais commis, il ne savait pas de quoi jâĂ©tais responsable. Quâavait-il pu lire Ă cet instant dans mes yeux ? Je lâignorais moi-mĂȘme. Aaron sâil te plait, crois moi. Ne lâĂ©coute pas. Ne lâĂ©coute pas AaronâŠDans un second temps, le geste de cet assassin. Cet homme qui avait voulu tuer Aaron. Mon ami⊠Ce geste avait ravivĂ© ma colĂšre, in extremis, et cela avait suffit. Comme un Ă©lectrochoc jâavais pu me ressaisir et arrĂȘter la lame avant quâil ne soit trop tard. Mais il sâen Ă©tait fallu de si peu. Il recommencerait. Tout ceci mâavait figĂ©. JâĂ©tais tendue Ă craquer. Ses paroles avaient faillit me faire reculer sous le choc mais la colĂšre mâavait maintenue sur place. A prĂ©sent quâAaron est sauf, toutes les questions, les interrogations, les incomprĂ©hensions me revirent. La colĂšre sâempara de moi. Ne jamais attaquer dans la colĂšre. Ne jamais ce prĂ©cipiter⊠mais câĂ©tait si tentant. Jâaurais voulu lui faire payer ce quâil venait de faire ! Mais je ne devais pas oublier ce quâil venait de dire. La rage gonflait ma gorge alors que je serrais les dents pour ne pas crier. Je mâentendis demander de ma voix vide et qui pourtant semblait appeler le sang Qui es-tu ? Comment connais-tu mon nom ? Comment sais-tu pour Naples ? »A chacune des questions, ma voix avait augmentĂ©e de volume. Je due me taire pour ne pas crier. Je mourrais dâenvie de savoir qui il Ă©tait. Comment ? Pourquoi ? Qui ? Ou ? Quand ? Il nâĂ©tait plus question de me calmer. Je devais savoir. Je dois savoir !!! COMMENT SAIS-TU POUR MOI !!! »La question eut des airs dâaccusation. JE TE HAIS ! SIMPLEMENT PARCE QUE TU SAIS !DerniĂšre Ă©dition par Kalhan XĂ©nia le Mar 10 AoĂ» - 1835, Ă©ditĂ© 1 fois Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Lun 5 Juil - 122 Une prĂ©sence. Froide et brĂ»lante Ă la fois. CentrĂ©e et partout Ă la fois. Aaron sentit ses cheveux se dresser sur sa nuque et un frisson lui parcouru la colonne vertĂ©brale. Instinctivement, il se ferma, sentant que quelque chose, ou quelqu'un, caressait du bout des doigts ses pensĂ©es, ou quelque chose approchant. Si jamais l'Ombre... GaĂŻa le contredit, ses yeux noirs braquĂ©s sur Kalhan. Elle n'Ă©tait pas touchĂ©e et le changement d'attitude de la jeune fille lui disait qu'elle Ă©tait la cause de cette impression. Aaron se dĂ©tendit immĂ©diatement et se reconcentra sur l'homme en face. L'assassin le suivait des yeux sans bouger le reste de son corps. Ces yeux gris.. il avait l'impression de voir les siens dans une glace. Mais il n'Ă©tait pas l'Ombre. GaĂŻa lui interdit fermement de le penser. Il acquiesça mentalement et se contenta de lui rendre son regard. Narquoisement, il sentit un sourire cachĂ© rendre leur brillant naturel Ă ses yeux. Si ses lĂšvres ne bougĂšrent pas, l'autre le capta tout de mĂȘme. Il dĂ©tourna alors les yeux, un sourire Ă©nigmatique aux lĂšvres.* GaĂŻa chĂ©rie, tu peux surveiller son daemon ? Si câest quelque chose de trop gros je me ferais un plaisir de te le tenir pendant que tu en fais ce que tu veux * * Compte sur moi Ash.. J'attend que c'te saloperie sorte de sa serrure et ce crĂ©tin arrogant va ravaler sa superbe, crois moi. * rĂ©pondit GaĂŻa avec une rage de vaincre intense. Aaron sentit sa fiertĂ© pour elle remonter d'un cran, si c'Ă©tait encore mots, des paroles, autant de lames tranchantes lancĂ©es dans les airs, fendant l'espace et le temps sans mal. Chacune visant Ă toucher Kalhan. A la toucher. Au cĆur. Ressens absolument rien. De quoi parlait-il ? De toute Ă©vidence il ne connaissait pas Kalhan, Aaron en Ă©tait persuadĂ©. Elle Ă©tait si souriante, si vive, si chiante parfois mĂȘme ! Comment pouvait-elle ne rien ressentir et jouer si bien la comĂ©die ? Il y avait dans les mots de l'Ombre une calme certitude et ses mots planaient avec la simplicitĂ© de la vĂ©ritĂ©. Mais il mentait. Aaron en Ă©tait persuadĂ©. Ses yeux. VoilĂ qu'il parlait de lui. Ce simple ses» dans sa bouche glaça l'Ăąme du pion. Il parle de moi. Ce barge parlait de lui. Ăa faisait froid dans le dos. Il serra plus la garde de son couteau et ses yeux dĂ©rivĂšrent vers Kalhan, histoire de voir quand elle Ă©claterait de rire pour dĂ©nier ce prĂ©tentieux. Il lui tardait de voir l'Ombre devenir blĂȘme, de voir ses poings se serrer de rage et sa mĂąchoire se contracter pour qu'il n'explose pas directement. Il tourna la tĂȘte. Trouva une Kalhan blĂȘme. TouchĂ©e. Ses Ă©paules descendirent alors qu'il sentait son incomprĂ©hension monter. Quoi ? Qu'est ce qui se passe Kalhan ? C'est pas vrai ? Hein que c'est pas vrai ? Ne l'Ă©coute pas, il ne raconte que des conneries. Je sais comment tu es, tu n'es pas ce qu'il raconte. C'est qu'un fou, un connard de timbrĂ© qu'il faut simplement interner. Ou Ă©radiquer. Un sifflement lui fit tourner les yeux. L'acier rencontra l'acier. Le temps d'ouvrir grand les siens de surprise, la lame filait toujours vers sa gorge. On raconte que dans ces moments lĂ , sa vie passe devant ses yeux. Mais tout ce qu'il Ă©tait capable de voir c'Ă©tait cette putain de lame qui viendrait se planter dans sa pomme d'Adam, le clouerait comme un insecte sur le bois de la bibliothĂšque. Pas le temps d'esquiver, pas le temps de tendre la main pour qu'elle vienne s'empaler dans sa paume. Il allait mourir. C'Ă©tait aussi con que ça. Dans le milliĂšme de seconde qui le sĂ©parait de l'impact, il se dit que c'Ă©tait impossible. Qu'il ne pouvait pas mourir aussi bĂȘtement. Il ne pouvait pas laisser Kalhan comme ça, seule face Ă cette abomination de la nature. Un battement cil, un battement de cĆur, un souffle qui s'Ă©chappe de ses lĂšvres, le cri de GaĂŻa. Et la yeux fermĂ©s et la main serrant aussi fort qu'il le pouvait sa lame, Aaron attendit l'impact qui ne vint jamais. Ses iris se posĂšrent sur la lame qui s'Ă©tait arrĂȘtĂ©e Ă quelques centimĂštres de sa gorge et qui volait paisiblement dans les airs. Il eu l'impression qu'on avait appuyĂ© sur un bouton pause, jeta un Ćil Ă Kalhan qui avait l'air terrifiĂ©e. Aaron souffla aussi doucement qu'il le put, dĂ©glutit difficilement. La vache, c'est pas passĂ© loin. La jeune fille, elle, avait l'air prĂȘte Ă exploser de rage. LittĂ©ralement. Elle venait de lui sauver la vie et, le choc passĂ©, s'emplissait d'une colĂšre sans fin envers l'Ombre qui avait l'air de s'amuser. Dans un bruit mĂ©tallique, la lame retomba Ă terre. Qui es-tu ? Comment connais-tu mon nom ? Comment sais-tu pour Naples ? »Sa voix Ă©tait terrifiante de vide. Si elle criait, ayant du mal Ă contrĂŽler sa rage, Aaron sentait bien Ă quel point une noirceur s'emparait d'elle. Il ne l'avait jamais vu comme ça. BĂȘtement, il se demanda si il connaissait rĂ©ellement Kalhan XĂ©nia. ArrĂȘte ça Aaron ! C'est exactement ce qu'il veut ! Te faire douter ! Tu sais qui est Kalhan, c'est ton amie, pas un monstre ! » Il secoua la tĂȘte, refusa de se laisser manipuler de la sorte. Mais la jeune fille balaya les maigres certitudes qui l'avaient habitĂ©. Ainsi donc l'Ombre avait raison ? Impossible. ComplĂštement impossible. Aaron ne put s'empĂȘcher de crier Ă son tour. Non ! » il secoua la tĂȘte en fixant Kalhan. Tu n'es pas ce qu'il dit Kalhan ! Si c'est ce qu'il pense alors il ne te connait pas ! Tu aime Ashkane, tu aime cette universitĂ©, tu aime ses Ă©lĂšves ! Tu ressens Kalhan, il est complĂštement fou ! Ne te laisse pas avoir par ce qu'il dit ! C'est faux, complĂštement faux. Pense Ă LindwuĂ«n. Pense Ă Alec.. »Il se baissa pour ramasser la lame de l'Ombre, lança sa propre lame, l'attrapa de sa main gauche alors que la droite prenait le poignard. Se redressant vivement, une moue rageuse au visage, Aaron brandit l'arme dans la direction de l'homme pour appuyer ses paroles. Peu importe ce qu'il s'est passĂ© Ă Naples, ça ne compte plus, c'est le passĂ© Kalhan ! » il ne savait pas de quoi il parlait mais y croyait vraiment. Je ne sais pas ce qu'on a pu t'y raconter, si des hommes comme lui t'ont dit que tu n'avais aucune Ă©motion, jusqu'Ă ce que tu y crois, c'est faux, ne les crois plus. LibĂšre toi de ça Kalhan ! C'est un poids mort que tu traine depuis trop longtemps. »Qui lui collait Ă la peau, lui faisait faire des cauchemars, manquait de la tuer Ă chaque fois que son pouvoir lui Ă©chappait. Il l'avait entendue plusieurs fois crier pendant son sommeil, s'il n'Ă©tait pas entrĂ© c'Ă©tait parce que il savait que Ashkane veillait sur elle, mieux qu'il n'aurait pu le faire. Et qu'il aurait surement Ă©tĂ© tuĂ© par son pouvoir immense rien qu'en mettant un pied dans la piĂšce. Elle s'en voulait suffisamment naturellement pour qu'il ajoute sur sa conscience sa propre mort. L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 10 Juil - 1534 ContrĂŽle toi. Garde le contrĂŽle. Impassible, mystĂ©rieux, impossible Ă saisir, terrifiant. L'Ombre ne put cependant retenir le sourire qui lui montait irrĂ©sistiblement aux lĂšvres. Ni le frisson dĂ©licieux qui remonta le long de sa colonne vertĂ©brale. Kalhan rĂ©agissait. Kalhan. Retenait sa rage. Sa propre euphorie lui sauta au visage et il s'efforça de la contenir. Le Suiveur lui lança un regard inquisiteur, intĂ©ressĂ©e par la lumiĂšre de satisfaction qui Ă©clairait les yeux gris de son maĂźtre. Il n'avait pas bronchĂ© lorsqu'elle avait stoppĂ© sa lame, sauvant l'homme par la mĂȘme occasion. Une simple moue de dĂ©ception avait fait bouger ses lĂšvres. Peut ĂȘtre avait-il une quelconque utilitĂ© dont elle ne voulait se passer ? C'Ă©tait, Ă son avis, plus une question d'honneur. Si elle s'Ă©tait mit en tĂȘte de garder l'autre en vie il Ă©tait lĂ©gitime qu'elle s'y tienne. Dommage, dommage.. Maintenant elle fulminait de rage. C'Ă©tait jouissif. ComplĂštement jouissif de la voir sortir de ses gonds si facilement. Il ne doutait pas que jamais elle eut craquĂ© de la sorte, pas aprĂšs sa formation plus que rigide. Qui sait, c'Ă©tait peut ĂȘtre la premiĂšre fois qu'elle ressentait la colĂšre Ă ce point, et avec elle une pointe d'effroi. L'Ombre ricana intĂ©rieurement. C'Ă©tait tellement facile, il Ă©tait un peu déçu. Mais le combat qui avait lieu dans la tĂȘte de Kalhan Ă©tait au moins aussi intĂ©ressant que celui qui aurait lieu sous peu. L'homme se mit alors Ă protester. L'Ombre soupira en sentant un sourire narquois lui monter aux lĂšvres. Quel crĂ©tin. Plus miĂšvre tu meurs. Il ne doutait pas que Kalhan allait l'ignorer, toute Ă sa colĂšre. Se dĂ©plaçant lĂ©gĂšrement Ă droite dans un geste fluide, l'homme esquissa un mouvement de la main qui chassa tous les arguments futiles de l'autre. Paisible assurance de celui qui sait. Qui croit en lui. L'assassin s'autorisa un rire bref et ses yeux Ă©tincelĂšrent d'amusement. Alors tu n'as vraiment rien dit ? Ces gens qui tu cĂŽtoie depuis quelques temps te connaissent encore moins que moi, c'est... dĂ©risoire. » il lança un regard mĂ©prisant Ă l'humain. Ou alors sont ils assez stupide pour ĂȘtre aussi aveugles que celui ci ? »Le Suiveur regarda son maĂźtre s'approprier toute l'attention de la piĂšce, en profita pour se faufiler entre les rangĂ©es de livres Ă©pais, chuchotement sombre entre les autres. Si on l'entendait on l'associait aux vieux craquements qui habitaient les bibliothĂšques aussi vieilles. Elle apprĂ©ciait l'odeur entĂȘtante du papier mĂąchĂ©, de celui trop vieux pour ĂȘtre tournĂ© sans risquer de le briser d'une infime torsion, l'odeur puissante de la reliure en cuir de certains ouvrages et la simple odeur de poussiĂšre qui appelait Ă un silence Ă©ternel. Vrombissant de joie, elle se coula derriĂšre un fin rideau qui empĂȘchait les livres de se couvrir de poussiĂšre, s'approcha plus encore de l'oiseau. Celui ci toisait d'un Ćil suspect la serrure de laquelle elle s'Ă©tait Ă©chappĂ©e plus tĂŽt. Un sourire narquois se dessina dans la noirceur de sa fumĂ©e, Le Suiveur se dit qu'elle Ă©tait complĂštement aveugle et dĂ©sarmĂ©e face Ă sa puissance. Certitude sans fin du prĂ©dateur implacable et jamais vaincu. Elle eut presque envie de se faire remarquer, juste histoire de venger son humain pour ce que le pachyderme poilu lui avait fait ressentir auparavant. Captant cette pensĂ©e, l'Ombre eut un sourire carnassier pour le Ligre, continua tranquillement. Kalhan, Kalhan.. Tu es meilleure comĂ©dienne que j'ai jamais pu l'ĂȘtre surement. S'intĂ©grer si aisĂ©ment Ă la population et les rendre aussi dĂ©pendants de ta volontĂ©.. C'est du joli travail. » le compliment venait, non pas du coeur car il n'en avait pas Ă proprement parler, mais de sa raison. Il le pensait vraiment, Ă©tait vaguement intĂ©ressĂ©. Regarde le, il me ferait presque pitiĂ© si j'avais une idĂ©e de ce que ce mot signifie pour les autres. Tout ce que m'inspire cette abomination qui regorge d'Ă©motions toutes plus sales les unes que les autres c'est du dĂ©gout. Et passablement l'envie de l'Ă©radiquer Ă©galement.. » remarqua-t-il d'une voix pensive. Des Ă©tincelles s'allumĂšrent dans ses yeux. Que dirais-tu de t'en charger avec moi ? Allons Kalhan, ne fais pas cette tĂȘte, nous savons tous les deux Ă quel point ça te manque.. Toi ! Humain.. baisse ta lame, tu pourrais te blesser.. »Tout en finissant sa phrase il se rapprocha, mi fumĂ©e mi homme, plus rapide que l'oeil humain. Il s'arrĂȘta un quart de seconde plus tard prĂšs de l'homme, caressa du bout du doigt la lame de son poignard, presque amoureusement, et vrilla ses yeux gris dans ceux, identiques, de l'homme. MĂ©pris. L'autre rĂ©agissant immĂ©diatement d'un revers de lame, il devint fumĂ©e lĂ ou il frappait, Ă©clata d'un grand rire sincĂšre et recula d'un pas sans se presser. Il ne l'aurait jamais de toute maniĂšre, n'aurait mĂȘme pas besoin de tirer sa lame. Haha, il m'amuse vraiment celui la , c'est pour ça que tu l'as empĂȘchĂ© de rejoindre plus vite ses ancĂȘtres ? Dans tous les cas tu ne lui as fait gagner que quelques minutes, ma chĂšre. » tirant sa lame, les yeux brillants, il passa sa langue sur ses lĂšvres sĂšches. Car en entrant dans cette piĂšce il Ă©tait certain qu'il n'en ressortirait pas. Du moins, pas avec son Ăąme. Aahh la chaleur qui s'Ă©chappe d'un corps fraichement nettoyĂ© de la salissure de son Ăąme, c'est un moment.. exquis. J'ai hĂąte de voir la tienne s'en aller Ă jamais. » il fit un pas brusque en avant pour effrayer l'autre, s'arrĂȘta en levant un doigt, narquois. Ne rĂ©siste pas, ça risquerait d'ĂȘtre plus long et douloureux. » Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Mer 21 Juil - 1233 Ashkane eut un lĂ©ger sursaut quand GaĂŻa lui rĂ©pondit. La petite daemon Ă©tait en fureur et malgrĂ© sa taille son courage et sa rage Ă©tait au moins aussi immense quâAshkane en chair et en poil. Le ligre sâen trouva ravi. Il adorait tellement GaĂŻa. Si jamais il lui arrivait quoi que ce soit, il serait capable de se jeter toutes griffes dehors sur lâhomme, lâassassin. Quâil ait ou non un daemon. Quâil nous fasse mal ou non. Il serait prĂ©s Ă tout. Comme je serais prĂȘte Ă tout pour Aaron. Ăa va de paires nâest ce pas ? Les sentiments des humains et ceux de leurs daemons. Pour nous câĂ©tait bien rĂ©ussit. MĂȘme si pour le moment. Ashkane mâen voulait toujoursâŠLe calme, la concentration, lâomniscience. Tout avait disparu. Disparu en une phrase, un mot. Naples. Comment⊠Comment. Lâombre avait parlĂ© si simplement que ses mots Ă©taient plus terrible encore. Si terriblement vrai. Ma fureur Ă cotĂ© semblait bien dĂ©risoire. Bien inutile car lâombre avait parlĂ©. Il avait dit une vĂ©ritĂ© que mĂȘme la meilleur comĂ©dienne ne pourrait cacher car on savait au fond de soi, au son de sa voix, que ça ne servait Ă rien de ce le nier. Il avait raison. Jâaimerais te dire Aaron que câest faux⊠Sans le vouloir, mon regard ce tourna vers lui. Avait-il comprit ? Allait-il me prendre pour un monstre ? Non, pas encore, il Ă©tait concentrĂ© sur autre chose. Une certaine lame qui avait manquĂ© de peu de lui ĂŽter la vie. Ce que je nâavais pas permit. Mais de justesse, et cela me une part de doute câĂ©tait emparĂ©e de lui Ă ce moment, je venais trĂšs probablement de la renforcĂ© en laissant ma rage se dĂ©verser dans mes paroles. Je nâavais pas totalement perdu le calme, le vide de sentiment dans lequel je mâĂ©tais rĂ©fugiĂ©. Et cela donnais un aspect plus terrible encore. Jâen revenais Ă lui, lâOmbre ainsi quâon le surnomme, lâassassin. Lui qui a fait tant de dĂ©gĂąt. Lui que je hais, parce quâil sait. Jâaimerais te faire souffrir comme je ne lâai encore jamais fait, tu vas voir ça va ĂȘtre dâenfer !Un cri, une voix, dĂ©tourne mon attention Non ! AaronâŠMon ami semblait en proie Ă quelques tourments, comme une dĂ©cision difficile Ă prendre ou plus rĂ©aliste, quelque chose quâil ne voulait pas admettre. Tu n'es pas ce qu'il dit Kalhan ! Si c'est ce qu'il pense alors il ne te connait pas ! Tu aime Ashkane, tu aime cette universitĂ©, tu aime ses Ă©lĂšves ! Tu ressens Kalhan, il est complĂštement fou ! Ne te laisse pas avoir par ce qu'il dit ! C'est faux, complĂštement faux. Pense Ă LindwuĂ«n. Pense Ă Alec..[/color] »Jâaime⊠Oui jâaime. Mais depuis quand ? 1 an Ă peine que je suis ici ? Ce ne serait pas suffisant pour rĂ©parer le mal que jâavais causĂ©. JâĂ©tais arrivĂ©e, sans rien ressentir, câest vrai. Alec⊠câĂ©tait lui. Lui le premier qui mâavait redonnĂ© un cĆur, qui lâavait fait battre Ă nouveau. Aimer, dĂ©tester⊠la compassion, la joie⊠Il mâavait redonnĂ© tant et peu Ă peu jâĂ©tais redevenu humaine, capable de ressentir. Mais deux sentiments encore mâĂ©chappaient. Peut-ĂȘtre les principaux ? La peur et la douleur bon on dira que Wolf a faillit crever plus tard lol. Tu ne savais que ça Aaron, que je nâavais ni peur ni mal. Mais tu ne mâavais jamais demandĂ© pourquoi jâĂ©tais ainsi. A lâĂ©poque je nâĂ©tais pas prĂȘte Ă en parler. Comment dĂ©voiler un si noir passĂ© Ă quelquâun que je connaissais Ă peine ? Mais Ă prĂ©sent ? A prĂ©sent tu as le droit de me connait. Il me connait et il sait ce quâil dit. Ce nâest pas faux. Câen est mĂȘme trĂšs loin. Mais lequel dâentre eux ce trompe le plus ?Le regard toujours fixĂ© sur Aaron je le vis manier les deux lames avec une dextĂ©ritĂ© que je ne lui connaissais pas. Ainsi, je lâaurais bel et bien sous estimĂ©. Je nâĂ©tais finalement pas la seule Ă ne pas tout connaĂźtre de mes amis⊠si maigre et si dĂ©risoire consolation. La rage dâAaron sembla amplifier la mienne. Il faut que je me calme, il faut que je sache. Peu importe ce qu'il s'est passĂ© Ă Naples, ça ne compte plus, c'est le passĂ© Kalhan ! Je ne sais pas ce qu'on a pu t'y raconter, si des hommes comme lui t'ont dit que tu n'avais aucune Ă©motion, jusqu'Ă ce que tu y crois, c'est faux, ne les crois plus. LibĂšre toi de ça Kalhan ! C'est un poids mort que tu traine depuis trop longtemps. »- Ce nâest pas aussi simple que ça. Ma voix, si vide, si morte me surpris moi-mĂȘme. Je ne la reconnaissais pas. Les mots cassĂšrent Ă la fin de la phrase. Non ce nâĂ©tait pas le moment de lui Dis-lui - Ash tais-toi ! Ne fais pas ça Ash, je sais que tu mâen veux mais ne me trahis pas. Laisse-moi dĂ©ciderâŠNotre mĂ©sentente en resta lĂ pour lâinstant, car lâOmbre avait bougĂ©, son rire bien que trĂšs bref avait Ă©clatĂ© dans la grande salle sombre et poussiĂ©reuse. RĂ©pondant aux paroles dâAaron. Ne craque pas, ne lui fais pas ce plaisir ! Je te dirais tout mais pas maintenant, ait foi en moi sâil te plait. CâĂ©tait la premiĂšre fois que je demandais ainsi Ă quelquâun de me faire aveuglĂ©ment confiance. Mais seul mon cĆur priait car les mots ne franchissaient pas mes lĂšvres. Les yeux de lâOmbre pĂ©tillaient. Putain ce connard sâamuse bien ! Chacun de ses gestes Ă©taient calculĂ©, prĂ©cis, parfaitement pensĂ©. Il nâĂ©tait pas nâimporte qui. Il avait confiance en lui. Et son assurance nâĂ©tait pas finte. Il savait parfaitement Ă quoi il sâexposait car il savait tant de choses sur moi ! Il connaissait ma formation Ă Naples. Ce quâon mâavait fait et ce que jâavais fait. Ce que jâĂ©tais devenue, machine de mort insensible. Il savait aussi quâil nâaurait pas besoin de lame avec moi, il connaissait mon pouvoir. Merde mais qui est-ce ?En tant normal je me serais attendu Ă entendre la voix de mon ligre lancer il nâas pas de chapeau » ou il ne porte pas de lunette » jouant vĂ©ritablement au qui est-ce ». Peut-ĂȘtre mĂȘme lâaurait-il vĂ©ritablement fait si nous ne nous Ă©tions pas disputĂ©s un instant plus tĂŽt. Sa colĂšre gonflait avec la mienne. * Tu vas lui dire ** Non pas maintenant ! *Le grand ligre, qui Ă©tait en avant de moi, tourna son immense gueule dans ma direction. Ne me fais pas ça. Ne me trahis pas Ashkane⊠Alors tu n'as vraiment rien dit ? Ces gens qui tu cĂŽtoie depuis quelques temps te connaissent encore moins que moi, c'est... dĂ©risoire. Ou alors sont-ils assez stupide pour ĂȘtre aussi aveugles que celui ci ? »Le simple fait quâil regarde Aaron, lui accorde de lâattention, le mĂ©prise surtout, me mettais hors de moi. Si tu touche Ă un seul de ses cheveux⊠Kalhan, Kalhan.. Tu es meilleure comĂ©dienne que j'ai jamais pu l'ĂȘtre surement. S'intĂ©grer si aisĂ©ment Ă la population et les rendre aussi dĂ©pendants de ta volontĂ©.. C'est du joli travail. » Je serrais les dents, prĂȘtes Ă exploser vĂ©ritablement. Sâils lâavaient pu, mes yeux auraient lancĂ© des Ă©clairs. Mais je veux savoir ! je veux savoir ! Ne prononce pas mon nom ! Regarde le, il me ferait presque pitiĂ© si j'avais une idĂ©e de ce que ce mot signifie pour les autres. Tout ce que m'inspire cette abomination qui regorge d'Ă©motions toutes plus sales les unes que les autres c'est du dĂ©gout. Et passablement l'envie de l'Ă©radiquer Ă©galement.. » Je nâavais que trop souvent entendu ce discourt. Non, je ne veux pas y retourner. Pas Ă Naples ! Je ne veux plus y penser ! Ne me parle plus de ça ! Que dirais-tu de t'en charger avec moi ? Allons Kalhan, ne fais pas cette tĂȘte, nous savons tous les deux Ă quel point ça te manque.. Toi ! Humain.. baisse ta lame, tu pourrais te blesser.. »Me manquer ? Non ! Jamais plus je ne le referais, jâai changĂ©. JâAI CHANGE ! Ne me parle pas ! Tais-toi ! Je ne veux plus entendre parler de ça ! Tu fais parti du passĂ© ! Jâai changĂ©, jâai changĂ©âŠJe rĂ©pĂ©tais inlassablement cette phrase dans ma tĂȘte comme pour mâen convaincre. AprĂšs tout⊠était-ce bien le cas ? Avais-je vraiment changĂ© ? Oui, non ! Ătais-je si diffĂ©rente ? Non, Oui !Je ne sais pas⊠peut-ĂȘtre au fond suis-je lĂ mĂȘme⊠peut-ĂȘtre quâau fond câĂ©tait ça mon destin. Je me disais que je devenais celle que je jâaurais du ĂȘtre mais je lâĂ©tais dĂ©jĂ non ? Peut-ĂȘtre, peut-ĂȘtre⊠je suis comme ça non ? Au fond ? Est-ce que je joue la comĂ©die ? Mes sentiments pour Aaron et tout les autres, sont-ils vrai ou est-ce un simple reflet de mes dĂ©sirs. Vouloir ĂȘtre acceptĂ©. Oui peut-ĂȘtre, peut-ĂȘtre⊠les embobiner, leur faire croire⊠que je ne suis pas. * Kalhan ! *Je m'aperçus que jâavais soudain baissĂ© la tĂȘte. Les Ă©paules les bras, mon arme. Comme-ci jâavais abandonnĂ©. AbandonnĂ© avant dâavoir commencĂ©. Quelle honte, aussi bien au prĂ©sent quâau passĂ©. Les ordres de mon maitres battent Ă mes oreilles, ne jamais reculer, ne jamais hĂ©siter. HĂ©siter⊠ne jamais se laisser le choix, ne jamais parler avec des si »⊠hĂ©siter !LâOmbre nâĂ©tait plus dans mon champ de vision. Il nâĂ©tait plus Ă lâendroit oĂč il se trouvait une fraction de seconde plus tĂŽt. HĂ© bien hĂ© bien⊠Non il nâĂ©tait pas bien loin. Il Ă©tait juste là ⊠à cotĂ© dâAaron. Ce nom ne me fit ni chaud ni froid. Jâaurais aussi bien pu dire Ă cotĂ© de lâĂ©tagĂšre ». On sâen fou. LâOmbre est lĂ . Une telle assurance Ă©mane de lui. Comme au bon vieux temps, ah oui oui ouiâŠet son arme quâil caresse tendrement. Tiens câest dommage je nâavais jamais eu dâarme Ă dorloter. JâĂ©tais lâarme⊠Les deux hommes se fixĂšrent, leurs yeux Ă©trangement semblables. Tiens⊠Si semblables et si diffĂ©rents Ă la fois. Ah câest beau⊠Une lame se leva et lâOmbre disparu en fumĂ©e lĂ oĂč elle aurait du entamer la chair⊠TrĂšs intĂ©ressant. Le rire de lâombre me fit sourire. Je me rendis compte que jâĂ©tais restĂ©e betement plantĂ©e Ă quelques distances dâeux, la tĂȘte penchĂ©e sur le cotĂ© observant la scĂšne si lointaine. Les yeux plus vides que jamais. Tiens je nâavais mĂȘme pas eu Ă me forcer, câest gĂ©nial. Jâavais lâimpression de flotter. Comme si rien ne me rattachais Ă cette terre, pas mĂȘme Ashkane bouillant de rage Ă mes cotĂ©s. Haha, il m'amuse vraiment celui la , c'est pour ça que tu l'as empĂȘchĂ© de rejoindre plus vite ses ancĂȘtres ? Dans tous les cas tu ne lui as fait gagner que quelques minutes, ma chĂšre. »Pas de rĂ©ponse. Pas besoin. Lâheure viendra. Car en entrant dans cette piĂšce il Ă©tait certain qu'il n'en ressortirait pas. Du moins, pas avec son Ăąme. Aahh la chaleur qui s'Ă©chappe d'un corps fraichement nettoyĂ© de la salissure de son Ăąme, c'est un moment... exquis. J'ai hĂąte de voir la tienne s'en aller Ă jamais. » Hum⊠* Kalhan ! * Ne rĂ©siste pas, ça risquerait d'ĂȘtre plus long et douloureux. »- Attends ! Enfin, je mâanime. Telle une automate, machine, machine Ă tuer. Je mâapproche Ă pas lent. Attendez, attendez-moi. - Je veux participer voyons ! Ce nâest plus la mĂȘme voix quâau dĂ©but lorsque je faisais exprĂšs de le provoquer. Non celle lĂ a disparu. Celle-ci est vide, sans aucun ton discernable sauf peut-ĂȘtre du sadisme Ă lâĂ©tat brut. La perfection sanguinaire. * Tu joue un jeu bien trop dangereux ! ArrĂȘte ça ! ** Mais je ne joue pas Ashkane ^^ ** ArrĂȘte ça ! Ne tâaventure pas dans cette voie ! ** Silence, jâaimerais travailler. *Cette derniĂšre phrase si longtemps employĂ© quand nous partions en mission et quâAshkane me cassait les pieds⊠le bon vieux temps⊠Je suis prĂȘt dâeux maintenant, mais ce nâest pas lâOmbre que je regarde en premier. Non je mâadresse Ă Aaron - Tu sais bien des choses sur moi, mais tu nâas aucune idĂ©e de ce quâon mâa fait, ni de ce que JâAI fais.* Ne fais pas ça ! **Cette fois je me tourne vers lâOmbre si proche. Si dĂ©licieusement proche. Une merveille. Et ses yeux gris si semblables à ⊠ses yeux lĂ âŠ- Jâaimerais que tu me dises toi, qui tu es et dâoĂč tu me connais. Car tu connais mon passĂ© mais rien de mon prĂ©sent. Tu nâimagine pas, toi, ce que je suis devenue ici. Cette derniĂšre phrase, ponctuĂ©e dâun sourire dĂ©licieusement sadique et mes yeux brulant dâun vide inquiĂ©tant. Je veux savoir. * GaĂŻa ? Tout va bien ? Câest le pied Ash ! le pied ! Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 22 Juil - 2231 Ce nâest pas aussi simple que ça. »Aaron perdit son Ă©quilibre, comme si la simple phrase de Kalhan l'avait bousculĂ©. Ses yeux gris ne lĂąchant pas l'Ombre des yeux, sa concentration Ă©tait toute entiĂšre Ă Kalhan. MĂȘme s'il refusait de la regarder, comme si il pensait avoir mal entendu. Ses yeux se troublĂšrent lĂ©gĂšrement et ses doigts se raffermirent autour de la garde de chaque lame. Non. Nan, c'est pas ce que tu crois, tu as mal entendu, c'est l'autre qui brouille tout autour d'elle.. Dis-lui » assena Ashkane comme un marteau sur une enclume Ash tais-toi ! »Un frisson remonta le long de la colonne vertĂ©brale du jeune homme et ses yeux divaguĂšrent lentement vers l'Ă©tudiante qui le fixait. Il fronça lĂ©gĂšrement les sourcils, lui demandant du regard qu'est ce qu'elle voulait taire. Qu'est ce que tu me cache Kalhan ? GaĂŻa s'agita sur son Ă©tagĂšre, sentant que quelque chose n'allait pas. En plus du fait qu'un assassin Ă©tait en passe de les tuer, certes, mais cette fois ça venait de Kalhan. Ash n'Ă©tait de toute Ă©vidence pas d'accord avec elle sur un point et vu le ton sur lequel elle l'avait rabrouĂ©.. Ăa ne sentait vraiment pas bon. Elle percevait de son perchoir la colĂšre vibrante du daĂ«mon. Sentant sa propre rage monter en elle, GaĂŻa la retint dans un juron et se rembrunit. Si il y avait quelque chose Ă dĂ©tester en cet instant c'Ă©tait l'Ombre, et pas sa moitiĂ© ! Puis, l'Ombre se remit Ă parler, balayant les grandes phrases d'Aaron avec une assurance mĂ©prisante. Le pion eut l'impression qu'il grandissait en l'Ă©crasant par la seule force de ses mots, sentit son cĆur pulser Ă l'intĂ©rieur de sa poitrine comme si il se recroquevillait sur lui mĂȘme. Aaron serra les dents et assura de nouveau sa prise, sentant un filet de sueur froide glisser le long de sa nuque. Qu'il baisse sa lame ? Autant parcourir le Tartare avec une meute de titans dĂ©chainĂ©s Ă ses trousses ! L'homme lui dĂ©dia un regard brĂ»lant de haine mais ne rĂ©pondit pas. Sans pouvoir s'en empĂȘcher, Aaron sentit ses yeux dĂ©river du cĂŽtĂ© de Kalhan pour voir sa rĂ©action quand il avait parlĂ© de le tuer Ă deux. Bon sang ! Entendre parler de sa propre mort avec un tel dĂ©tachement, comme si de toute maniĂšre il ne pourrait rien faire pour l'en empĂȘcher. Il s'attendait Ă trouver une Kalhan rĂ©voltĂ©e, les yeux brillant d'une rage meurtriĂšre, ou encore cette absence de sentiment dĂ©rangeante mais rien. Rien de tout cela. Le regard rivĂ© au sol, la jeune fille avait baissĂ© sa lame, baissĂ© ses Ă©paules. Abandon. Les pupilles d'Aaron s'agrandirent alors qu'il sentait sa propre peur prendre son envol. Merde. Merde ! Si Kalhan laissait tomber ils Ă©taient foutus. Ressentant d'un coup une prĂ©sence prĂšs de lui, l'homme tourna la tĂȘte et eut un mouvement de recul brusque, trouvant l'Ombre Ă un pas de lui. D'un revers de lame, il tenta de le blesser mais l'acier ne rencontra que du vide. Il avait rĂ©agit rapidement mais Ă©tait sur d'avoir vu l'assassin caresser la lame bien avant qu'il ne bouge. Bon sang ! Comment pouvait-il bouger aussi vite ? Les deux regards gris s'entrecroisaient, se dĂ©fiant silencieusement. Aaron sentit son sang se mettre Ă bourdonner Ă ses oreilles et Ă©valua ses chances. D'aprĂšs ce qu'il se rappelait de la position des meubles il lui restait trois ou quatre pas jusqu'Ă la prochaine Ă©tagĂšre. L'Ombre sortit sa lame, recommença Ă cracher son venin avec amusement. Sa langue perfide passa sur ses lĂšvres et ses yeux brillĂšrent d'une joie sombre. Ne rĂ©siste pas, ça risquerait d'ĂȘtre plus long et douloureux. »D'un pas rapide en avant, comme s'il attaquait, l'Ombre fit reculer Aaron d'un pas instinctivement. Se maudissant pour sa bĂȘtise, l'homme campa sur ses positions, jeta un Ćil Ă Kalhan qui observait la scĂšne, un sourire dĂ©ment aux lĂšvres. Aaron sentit son cĆur se serrer mais il ne pouvait rien faire. Voir Kalhan comme ça, c'Ă©tait ... terrifiant. Attends ! » bougeant enfin, elle se rapprocha des deux hommes, souple et fĂ©line. PrĂ©datrice. Je veux participer voyons ! »* ASHKANE ! Ashkane, dis moi qu'elle fais semblant, dis le moi ou je te jure que je vous tue tous les deux ! * glapit GaĂŻa en sentant ses plumes se hĂ©risser sur son ses yeux Ă©bahis, elle vit son humain se dĂ©composer. Lentement. Surement. Doucement, sa lame s'abaissa sans qu'il s'en rende compte. Kalhan... Il n'en revenait pas. Kalhan.. AARON ! AARON TA LAME ! » Mais il ne l'entendait pas. Ce n'Ă©tait pas possible, pas Kalhan ! Pas sa Kalhan ! Non, c'Ă©tait impossible, elle faisait semblant. Oui. C'Ă©tait un piĂšge dans lequel l'Ombre se prĂ©cipiterait sans attendre, un piĂšge si bien tendu qu'il manquait d'y tomber Ă©galement. Les yeux bleus de la jeune femme vrillĂšrent les siens et il sentit ses espoirs se cacher derriĂšre son cĆur. Tu sais bien des choses sur moi, mais tu nâas aucune idĂ©e de ce quâon mâa fait, ni de ce que JâAI fais. » elle se dĂ©sintĂ©ressa immĂ©diatement de lui pour en revenir Ă l'Ombre. Aaron entendit Ă peine ce qu'elle lui disait. Tout ce qu'il avait entendu c'Ă©taient les mots qui lui Ă©taient adressĂ©s. Ses bras s'affaissĂšrent lentement. Il ne pouvait pas menacer Kalhan d'une lame, pas maintenant qu'elle Ă©tait Ă cĂŽtĂ© de l'Ombre. Du cĂŽtĂ© de l'Ombre. Brusquement, le monde s' avec lui la lumiĂšre qui avait toujours portĂ© Aaron, plus haut, plus loin. Il rĂ©agit Ă peine lorsque GaĂŻa poussa un cri, sentant quelque chose l'attraper par derriĂšre, rĂ©agit Ă peine quand ses lames glissĂšrent lentement d'entre ses doigts. L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Ven 23 Juil - 2235 Faisant pivoter son poignet il entendit son os craquer, eut un sourire dĂ©ment. L'autre n'en menait pas large, parfait. Il pouvait presque sentir sa peur, rien qu'en aspirant l'air lourd de la bibliothĂšque. Une autre flamme sombre attisa la folie de ses yeux gris et il eut un mouvement sec de la nuque, Ă©voquant un rapace ayant vu une proie. Il regarda l'homme Ă©valuer la distance qui lui restait comme retraite entre ses pieds et les Ă©tagĂšres, une lueur d'amusement au coin des lĂšvres. Celui la il se ferait un plaisir de l'Ă©corcher vif. Il avait tout l'air d'un de ces malheureux humains qui campaient sur leurs acquis, certains de leur supĂ©rioritĂ© face aux individus normaux. Dommage pour toi qu'il ait fallut que tu tombe sur un maĂźtre en la matiĂšre. Subitement, la douce voix aux accents tranchants de Kalhan retentit dans la piĂšce. Attends ! Je veux participer voyons ! »Sentant son sang faire un tour, l'Ombre tourna la tĂȘte vers elle, son esprit ayant totalement oubliĂ© l'homme qui lui faisait face. Son esprit seulement, car sa garde n'avait pas faiblit une seconde. Se rendant compte qu'il gardait sa lame tendue, l'Ombre ricana intĂ©rieurement et l'abaissa. Comme s'il avait besoin d'ĂȘtre vigilant avec un ĂȘtre aussi lent que celui la. Il regarda alors cette vĂ©ritable merveille dressĂ©e qui s'avançait vers lui d'un pas comme accompagnĂ© de la mort mĂȘme. Un frisson remonta le long de ses cĂŽtes et l'Ombre sentit un sourire carnassier lui monter dĂ©licieusement aux lĂšvres. Mais elle ne le regardait pas, fixait l'autre sans s'arrĂȘter d'avancer. Tuer ? Ooh mais regarde la ma belle, elle a l'air tout Ă fait prĂȘte pour le faire seule, regarde moi cette merveille... elle est sublime. Un rire monta dans sa gorge quand elle rabaissa l'autre plus bas que terre mais il se tut, contenta de laisser ses yeux briller d'une aviditĂ© croissante. Ses yeux gris glissĂšrent sur son corps, de haut en bas alors qu'elle le dĂ©visageait Ă©galement. FĂ©line, d'apparence si fragile pour un sale humain, mais plus forte que tous. Sauf lui, Ă©videmment. Jâaimerais que tu me dises toi, qui tu es et dâoĂč tu me connais. Car tu connais mon passĂ© mais rien de mon prĂ©sent. Tu nâimagine pas, toi, ce que je suis devenue ici. »L'Ombre rangea sa lame d'un geste souple et l'acier frotta doucement le cuir de son fourreau. Il avait complĂštement oubliĂ© la prĂ©sence dĂ©rangeante de l'autre. Un sifflement rauque s'Ă©chappa de ses lĂšvres et il passa son pouce sur celles ci, comme s'il rĂ©flĂ©chissait. Les yeux brillants, il disparu une seconde dans un nuage de fumĂ©e et se rapprocha fĂ©brilement de la jeune femme, se reformant Ă deux pas d'elle. Qui je suis ? Je suis l'Ombre et la LumiĂšre, celui qui fait et qui dĂ©fait, celui qui donne et qui enlĂšve, qui nettoie ce qui a besoin d'ĂȘtre purgĂ©. Qui je suis ? Tu le sais au fond de toi Kalhan.. » susurra-t-il, fier de son petit effet. Il haussa ses sourcils pourtant cachĂ©s par sa capuche. Raconte le moi Kalhan, qu'est tu devenue ? As tu beaucoup de ces petits hommes Ă tes trousses, qui croient avoir rĂ©ussit Ă emprisonner une part de toi grĂące Ă leur .. amour.. » le dĂ©gout avec lequel il prononça ce dernier mot montrait Ă quel point il en faisait fit. Ils croient avoir rĂ©ussit Ă s'approprier le semblant de libertĂ© qui t'anime.. mais Ă la vĂ©ritĂ© tu le sais autant que moi, tu n'es pas libre Kalhan. Tu as toujours Ă©tĂ© enchainĂ©e. EnchainĂ©e.. Ă Naples et Ă .. Lui. »Un grand sourire sadique Ă©tira ses lĂšvres alors qu'il faisait allusion Ă celui qui avait forgĂ© ce que Kalhan Ă©tait, au rythme de ses coups et du sang qu'il avait fait couler. Bougeant d'un coup sec ses doigts, le Suiveur passa immĂ©diatement Ă l'attaque. Tel un serpent, elle ondula vivement entre les livres et se jeta sur l'oiseau, prenant au passage la forme vĂ©ritable d'un reptile, crocs sortis. Ils entourĂšrent le pauvre petit animal colorĂ©, le serrĂšrent et le Suiveur commença Ă tourner rapidement autour du daĂ«mon pour lui faire perdre pied. L'oiseau cria. Le Suiveur rit joyeusement. Trop colorĂ©. Noir maintenant. TrĂšs noir. TrĂšs peur. Oh oui, perdu ! Se parant d'un grand sourire tranchant, l'Ombre se dĂ©cala de Kalhan au cas ou elle essaye de l'en empĂȘcher. Nous avons beaucoup Ă nous dire ma belle.. » soupira-t-il en se mettant immĂ©diatement en ses prunelles grises dans celles, identiques, de l'autre comme s'ils Ă©taient deux poignards, l'Ombre imagina toute la scĂšne dans sa tĂȘte, comme Ă chaque fois qu'il passait Ă l'action. Deux pas, Ă©lan, vitesse, surprise. Tranchant de la main sur poignet gauche, lame qui s'Ă©chappe, os brisĂ©s. Bloquer attaque bras droit bloquĂ©e de l'avant bras, repousser. Poing droit sur joue gauche, dĂ©sorientation. Poing gauche sous menton, recul d'un pas. Appui sur pied gauche, monter dans airs, coup de talon au plexus solaire. Respiration bloquĂ©e, recul puissant, nuque s'Ă©crase dans Ă©tagĂšre, inconscience quasi instantanĂ©e. IncapacitĂ© Ă se relever avant plusieurs heures. Un sourire dĂ©mentiel Ă©claira une seconde son visage et il se mit en mouvement. L'autre ne pouvait rien faire. Absolument rien faire. Aussi souple et fĂ©lin qu'on puisse l'ĂȘtre, tout en retenant la puissance qui l'animait, l'Ombre passa Ă l'attaque, fulgurant et impitoyable. Les os du poignet de l'autre craquĂšrent et, comme il l'avait prĂ©vu, il tenta de lui planter la lame dans le cou. MĂ©pris. L'Ombre para son coup, repoussa son bras et Ă©crasa son poing sur la joue de l'homme. Tout n'Ă©tait qu'un geste ample et maĂźtrisĂ©. Continuant naturellement le mouvement, il lui dĂ©cocha une gauche dans le menton, l'envoyant valser un pas plus loin. Comme il l'avait prĂ©vu. Dans la mĂȘme oblique, il bondit dans les airs en tendant sa cheville gauche, dĂ©tendit son pied droit qui alla s'enfoncer dans le plexus solaire de l'autre. Qui, le souffle coupĂ©, alla s'Ă©craser dans l'Ă©tagĂšre derriĂšre lui. L'homme s'effondra sur le sol avant d'avoir pu esquisser un geste et l'Ombre atterrit accroupit, son sourire disparu. Un bras tendu sur le cĂŽtĂ©, il se redressa souplement et se tourna pour ĂȘtre face Ă Kalhan. Proie.. » coula-t-il dans un sifflement. Nous avions Ă parler je crois. » dĂ©clara-t-il nonchalemment en effaçant d'un revers de main un pli sur sa dessus de l'armoire, le ricanement du Suiveur qui emprisonnait GaĂŻa raisonna dans les airs. Promesse. Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 24 Juil - 2215 Cette impression de sombrer inĂ©vitable. Cette impression de flotter au dessus de la vie. Ne me regarde pas comme ça Aaron, tu ne comprends pas je sais mais crois moi câest mieux comme ça. Je ne mĂ©rite pas ton amitiĂ©, ni ta confiance, ni mĂȘme que tu mâaccorde un seul regard aussi inquiet, aussi surpris, dĂ©stabilisĂ©. Je ne mĂ©rite rien de toi Aaron, parce que je ne suis rien. Câest peur dans ses yeux, au fond, tout au fond parce quâil affiche un courage exemplaire. Cette peur lĂ ne mâaffecte pas. Plus rien ne mâaffecte de lui, plus rien ne compte. Jâen ai assez, jâen ai assez de mentir, de me cacher derriĂšre de faux sentiments, derriĂšre le masque de lâamitiĂ©. Ce nâest pas moi. Je ne suis rien, je suis Ă Lui. Il nây a que lui qui puisse dĂ©cider de mes actes, de mes pensĂ©es, de mon ? Mâen fiche, câest fini tout ça. Tout est noir, mon regard, mon sourire. Le sadisme, la violence, le meurtre, la haine. Tout ce mĂ©lange, tout ce confond. Mais je veux savoir, je veux comprendre. Pourquoi ? Je ne sais pas. Mais voilĂ , il faut que jâarrĂȘte lâOmbre, quâil ne tu pas Aaron, pas encore. Pourquoi ? Mais jâen sais rien merde ! Câest comme ça câest tout ! Je le fais et lui, semblait ravi. IntensĂ©ment ravi de me voir rĂ©agir. Surtout pour renier Aaron, avec autant de facilitĂ©. Comme si câĂ©tait la chose la plus naturelle au monde. Peut-ĂȘtre allait-il enfin rĂ©pondre Ă mes questions. Allez, dit moi ! LâOmbre et la LumiĂšre ? Jâaurais plutĂŽt simplement dit Ombre car il nâapportait pas la lumiĂšre, seulement la mort. Au fond, jâaurais du savoir qui il Ă©tait. Quelque chose me disais⊠que jâaurais du mâen rappeler mais je nây arrivais pas. Tant pis. Je nâen tirerais sans doute pas plus de lui. Il ne me dirait pas sâil Ă©tait devenu le nouveau joujou du maitre depuis mon dĂ©part. Ni rien. Raconte le moi Kalhan, qu'est tu devenue ? As tu beaucoup de ces petits hommes Ă tes trousses, qui croient avoir rĂ©ussit Ă emprisonner une part de toi grĂące Ă leur .. amour.. »- Un certain nombre oui⊠Pas un regard pour Aaron, pas la peine. Il nâest quâun meuble dans le dĂ©cor. EnchainĂ©e, enchainĂ©e Ă Lui, depuis toujours oui⊠mon maitre⊠Maitre vous me manquez tantâŠ* ASHKANE ! Ashkane, dis moi qu'elle fais semblant, dis le moi ou je te jure que je vous tue tous les deux ! * * Je nâen sais rien ! Je te jure jâen sais rien ! *Ashkane lui-mĂȘme aurait voulu que tout sâarrĂȘte, lui non plus ne comprends pas. Il ne comprend pas ce quâil se passe en moi. Tâes quâun con Ashkane, tâa toujours Ă©tait un con. Tâas jamais rien compris. Tu as toujours fais semblant de croire, de comprendre ce que jâavais subit. Mais toi tu nâas rien eu. Tu te morfondais en pensant que câĂ©tait ta faute. E quand on mâa sorti de lâenfer pour mâentrainer, me forger, faire de moi une meurtriĂšre, tu te disais que câĂ©tait bien aprĂšs tout car nous nâavions rien en dehors et au fond tu as toujours aimĂ© la puissance, la fiertĂ©, la force. Tu as toujours aimĂ© impressionner les autres, quel hypocrite. Tâes quâun monstre, toujours Ă grandir pour ĂȘtre le plus grand, le plus fĂ©roce. Mais tâes quâun con Ash. Tâes quâun con ! Tâas toujours Ă©tĂ© comme ça ! Avoue-le au moins ! Tu Ă©tais heureux de savoir mon pouvoir immense, capable de tout, tâĂ©tais heureux que je ne sois quâune machine ! Tu mâen veux Ă prĂ©sent ? Je tâemmerde Ashkane ! Je te haĂŻ !Quelque part dans la bibliothĂšque sombre, lâoiseau cria. AussitĂŽt, Ashkane poussa un rugissement en se prĂ©cipitant vers lâĂ©tagĂšre ou GaĂŻa Ă©tait perchĂ©e. Tu veux jouer au chevalier ? Essai toujours. Mais tu vois mon gars, tu vas apprendre quâĂȘtre un grand et fĂ©roce monstre ne sert Ă ligre stoppa devant lâĂ©tagĂšre, indĂ©cis. Que devait-il faire ? A son habitude il aurait dĂ©molie le meuble et croquĂ© la bĂȘte qui retenait GaĂŻa en priant pour que lâoiseau tombe dans sa criniĂšre et ne sâĂ©crase pas sur le sol. Mais croquer le serpent revenait Ă gober GaĂŻa dans le mĂȘme temps. Et Ashkane, le grand Ashkane se retrouvait comme un con devant lâĂ©tagĂšre sans savoir quoi faire. Câest bĂȘte hein ? Nous avons beaucoup Ă nous dire ma belle.. »Oui, beaucoup. Et il faudrait que jâattendre car pour lâinstant lâOmbre sâoccupait dâ spectacle extraordinaire ! Voir lâOmbre passer Ă lâattaque Ă©tait grisant ! Une telle maitrise de soi, une concentration, une assurance⊠des gestes calculĂ©s aux millimĂštres, des rĂ©actions explosives, une ombre mouvante, dansant une valse infernale. Une merveille en vĂ©ritĂ©. Tout semblait innĂ© chez lui. Comme si cela avait toujours fait parti de lui comme sâil avait su manier les armes avant mĂȘme de savoir marcher, comme sâil avait su se battre avant mĂȘme de savoir parler. Un ange des tĂ©nĂšbres. Le plus fantastique qui soit. Prince de la nuit. Aaron nâavait aucune chance, il aurait du le savoir, le comprendre ou mĂȘme sâil est trop bĂȘte pour ça, son instinct aurait du lui hurler de fuir. MĂȘme si câĂ©tait inutile. Mais je ne voulais pas que lâOmbre tu Aaron. Pourquoi ? Je nâen sais toujours rien ! Mais ainsi, il aurait pu avoir une chance de rester en vie. Maintenant⊠il sâeffondrait comme une comme le cri de GaĂŻa, le craquement des os dâAaron ne me dĂ©rangea pas plus que le chant des oiseaux au matin. Comme si tout Ă©tait naturel⊠Tel un ange en adoration, LâOmbre se releva. En fait⊠il est trop sex quand il attaque. Proie.. Nous avions Ă parler je crois. »Nonchalamment, je croisais les bras sur ma poitrine tout en dĂ©plaçant mon poids sur une seule jambe, lâautre se pliant aux genoux. Totalement dĂ©tendu. Je nâai pas peur de lui, loin de lĂ . En fait, ça aurait Ă©tĂ© gĂ©nial de ce battre contre lui, mais pas encore, pas tout de suite. Il ne faut pas sauter de chapitre, ne brulons pas les Ă©tapes et commençons par le dĂ©but - Ainsi, câest toi quâil a envoyĂ© ? Il me rĂ©clame ?Quelque chose au fond de moi me hurlais que ce nâĂ©tait pas vrai. CâĂ©tait Ă©vident dâailleurs. Il mâavait appelĂ© proie. Il nâavait donc quâune seule idĂ©e de lâissue de notre histoire et ce nâĂ©tait pas le retour Ă Naples. Le retour vers mon maitre !- Je croyais qu'il aurait compris les raisons de mon dĂ©part. ''Puisqu'il m'a trahis" ajoutais-je dans ma tĂȘte. Et parce que Ashkane Ă©tait trop voyant mais ça c'Ă©tait la version parler Ă nouveau mais Ashkane sâinterposa dans mon esprit * Quâest ce que tu fais ? Mais quâest ce que tu fais ! Kalhan es-tu folle ? Dis-moi que tu le fais exprĂšs ! Tu plaisante ? Tu ne vas pas laisser GaĂŻa⊠AaronâŠ** Tâas la trouille Ash ? HĂ© bien regarde et Ă©clate toi, je te laisserais ptet en bouffer un bout, tu lâas tant dĂ©sirĂ©. ** Ne dis pas ça, non tu ne⊠*Et soudain, sans mĂȘme en avoir Ă©tĂ© avertis, je sentis la colĂšre monter en moi comme un vent de tempĂȘte. Elle explosa comme lâĂ©ruption dâun volcan et le regard noir que je posais sur Ashkane le fit reculer de deux pas. Il avait Câest de ta faute Ashkane ! De ta faute ! Tout ce quâon mâa fais, tout ce que jâai fais ! Tout ce que je suis ! Câest Ă cause de toi ! TOUT EST DE TA FAUTE ! Alors soit heureux Ashkane car je suis comme tu lâas voulu. Tu voulais vivre et jâai vĂ©cu pour toi. Je suis devenue une machine vivante, juste pour que toi lâĂąme tu puisses exister. Soit heureux Ashkane. Toi, approche un peu. Allez lâOmbre vient ! Jâai terriblement envie de jouer⊠Un sourire sadique, une merveille digne dâun film dâhorreur. Viens mon gars, on va sâamuserâŠAshkane ne sait plus quoi faire. Câest la premiĂšre fois quâil se retrouve dans cette situation. Sa taille, sa fĂ©rocitĂ© ne sert plus Ă rien face Ă celle qui lâa trahi. Oui son humaine lâa trahis câest ainsi quâil le voit. Que doit-il faire ? GaĂŻa, Aaron⊠non, il ne les abandonnera pas lui. MĂȘme si câest un trouillard, il lâavoue enfin, il nâabandonne pas ! Pas ceux quâil AIME !Le grand ligre avance et passe devant moi, si bien que je ne vois plus lâOmbre. Une montagne de poil nous sĂ©pare. Putain Ash casse toi ! Tâes en plein dans un duel lĂ ! Spectateur inutile ! DĂ©gage ! Mais le ligre nâa nullement lâintention de sâen aller. Il se plante devant lâOmbre et se dresse de toute sa hauteur, tout gonflĂ© de fureur, ce qui nâest pas peu dire devant une bĂȘte pareille. La haine anime son regard. Il brule de colĂšre, de vengeance. Il ferait tout. Tout pour ceux quâil gueule monstrueuse descend lentement vers le visage encapuchonnĂ© de lâOmbre, ses crocs dĂ©mesurĂ©s bien en Dis Ă ta bĂȘte de lĂącher GaĂŻa ou je te jure que je te dĂ©vore. Sa voix nâĂ©voque pas de colĂšre, ni dâamour ni de quoi que ce soit, elle ne porte aucun sentiments. Elle est vide. Vide parce quâil est prĂȘt. PrĂȘt Ă tout. Câest la voix de celui qui sait. Celui qui sait ce quâil doit faire. Il a comprit. Tu as compris Ashkane, tu sais que ce nâest pas un jeu. Tu le sais enfin⊠Il en Ă©tait capable, de toucher lâOmbre de le dĂ©vorer mĂȘme ! Quitte Ă me faire mal Ă moi car je lâavais trahis. Il avait comprit et plus rien dâautre ne comptait. Il allait enfin cesse de jouer avec nos vie. Car ce nâest pas un jeu. Câest rĂ©el. Et plus rien ne la premiĂšre fois que je demandais ainsi Ă quelquâun de me faire aveuglĂ©ment confiance... Aaron Dwayne ...ou comment ĂȘtre un Feu Follet sur pattes \o/ » Messages 4008Date d'inscription 07/08/2009Age 29Localisation Entre les lignes de son Histoire Feuille de personnageAge de l'humain 28 ans =PPouvoir DĂ©clenche des Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 29 Juil - 1736 Et si, tout, depuis le dĂ©but, n'avait Ă©tĂ© que mensonge et comĂ©die. Et si, par delĂ les sentiments qui obstruaient notre vue, on s'Ă©tait fait abuser. Et si, par simple Ă©lan d'Ă©goĂŻsme et par total dĂ©ni de notre possible erreur, on s'Ă©tait justement inspiration. Un recul de poids vers l'arriĂšre. Le sentiment que tout est dĂ©jĂ jouĂ© qui monte en lui. C'est tout ce que Aaron eut le temps de ressentir et faire avant que l'Ombre se tourne vers lui et, dans un geste prĂ©cis, parfaitement calculĂ©, prolongement de ses dĂ©sirs et de son talent pour la violence, se jette Ă sa rencontre. S'en rendant parfaitement compte, le pion fit exactement ce que l'Ombre avait dĂ©cidĂ© auparavant. Ne trouva pas d'autres moyens d'essayer vainement de contrer cette attaque foudroyante. Comme dans un rĂȘve, il vit l'homme bouger plus vite qu'il ne le pourrait jamais, repousser ses bras, sentit son poing percuter sa joue puis son menton, se sentir partir en arriĂšre. A moitiĂ© sonnĂ©, il eut le temps de retrouver un Ă©quilibre prĂ©caire, inspira une courte bouffĂ©e d'air et leva les yeux. Ceux ci rencontrĂšrent celui de l'assassin qui brillaient d'une joie fĂ©roce. Dans un sursaut d'incomprĂ©hension, Aaron se demanda, tout comme Kalhan, qui pouvait bien ĂȘtre ce mec. C'Ă©tait la question, qui Ă©tait donc capable d'autant de violence et d'horreur face Ă des enfants et en redemander ? Bizarrement, il se surprit Ă espĂ©rer que Kalhan obtienne sa rĂ©ponse. Peu importait ce qu'elle choisirait de faire plus tard, si elle savait qui il Ă©tait elle aurait toujours une chance de l'arrĂȘter. L'arrĂȘter. Quelqu'un en avait-il jamais Ă©tĂ© capable. Dans un cri sourd, Aaron s'Ă©crasa sur l'Ă©tagĂšre, sentit sa tĂȘte partir en arriĂšre et rencontrer le bois. Sentit son corps s'affaler entre les livres qui lui tombaient dessus. Sentit ses yeux se fermer dĂšs qu'il toucha violemment le sol, le souffle coupĂ©. Peu importait qui Ă©tait l'Ombre, il l'avait simplement Ă©crasĂ©. dans une tempĂȘte plus sombre que tout ce qu'elle avait jamais vu, GaĂŻa sentit son humain lĂącher prise, cria encore. Comme elle avait criĂ© dĂšs que l'Ombre s'Ă©tait mis en mouvement, comme elle avait criĂ© quand cette chose s'Ă©tait mise Ă lui tourner autour, impitoyable. Bien qu'elle Ă©tait entiĂšrement faite de fumĂ©e, la crĂ©ature repoussait toutes ses tentatives de sorties en intensifiant son mouvement, de sorte qu'elle perde tout repĂšre et peine dĂ©jĂ Ă tenir convenablement sur ses pattes. Elle n'arrivait pas Ă y croire, tout s'effondrait autour d'elle. Kalhan avait basculĂ©, Ashkane Ă©tait impuissant et Aaron.. Oh, Aaron. D'un coup, Le Suiveur cessa de tourner atour d'elle en ricanant et elle manqua de tomber du haut de l'armoire. Ses serres plantĂ©es dans le bois dur, l'oiseau essaya de respirer, se rendit compte qu'elle n'y parvenait pas car son humain non plus. Elle cria encore son prĂ©nom, ne trouva pas la force de voler jusqu'Ă lui, certaine qu'Ă son premier mouvement Le Suiveur recommencerait son manĂšge. GaĂŻa ferma le bec, tangua, ferma les yeux, tangua, ferma la porte aux espoirs. Tomba lentement sur le cĂŽtĂ©, restant malgrĂ© tout sur l'Ă©tagĂšre en allant rejoindre sa moitiĂ©. L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Jeu 29 Juil - 2139 Arquant un sourcil moqueur, l'Ombre se passa la langue sur les dents, coula un regard doucereux Ă Kalhan. Elle Ă©tait lĂ , se bougeant d'une maniĂšre terrible, captant l'ombre et la lumiĂšre, attirant l'attention sur elle dĂšs qu'elle pĂ©nĂ©trait dans une piĂšce. Les humains sont des idiots si ils ne la voient pas comme ça.. Sans cesser de tourner autour du daĂ«mon de l'autre, Le Suiveur eut un rire hystĂ©rique et accĂ©lĂ©ra, couvrant les cris de l'oiseau. Silence. BientĂŽt . Rejoindra son maĂźtre. Rejoindra, dans Limbes . AmusĂ©, l'Ombre la caressa de l'esprit tout en restant concentrĂ© sur une Kalhan qui croisait les bras. Une pointe de surprise traversa les yeux gris de l'homme et il s'esclaffa. Lui ? Ne sois pas stupide, enfant. Crois tu qu'il te rĂ©clamerait comme un gamin rĂ©clame un jouet ? » son rire devint grinçant. S'il est sur que tes talents d'actrice t'ont servit ici, ta cervelle est toujours aussi jeune et folle que celle d'une gamine. Mais bon.. » il esquissa un geste de la main pour chasser ses paroles. Compris ? Il a surtout compris que son Ă©lĂšve l'avait trahie.. Mais si tu veux mon avis tu le surpasse surement. Il a fait l'erreur d'essayer de mettre en cage une si farouche assassine.»Il passa sa langue sur ses lĂšvres avec un air gourmand, avança d'un pas, s'immobilisa car elle semblait en pleine conversation avec sa moitiĂ©. Ce pachyderme poilu, cette machine Ă tuer. L'Ombre grinça des dents et planta ses yeux sur le museau de l'animal, comme s'il pouvait par sa simple pensĂ©e le crocheter et le jeter Ă terre, l'enchainer comme la bĂȘte qu'il Ă©tait. Mais de toute Ă©vidence Kalhan n'avait pas besoin de chaines ou de fouet pour faire reculer son monstre. Comme si elle avait elle mĂȘme montrĂ© les crocs, l'immense Ligre recula prudemment. Le regard vissĂ© sur le visage rageur de Kalhan, l'Ombre n'en perdait pas une miette, fascinĂ©. Haha, regarde moi ça. Elle est parfaite . Le Suiveur siffla rageusement et, pour se venger, mordit une nouvelle fois le petit oiseau qui battait faiblement les ailes. Si elle n'Ă©tait que fumĂ©e elle arrivait Ă lui faire assez peur pour qu'elle croie qu'elle la mordait vĂ©ritablement. Chuintement feutrĂ©, l'Ombre fit un pas sur le cĂŽtĂ©, les bras croisĂ©s et le visage impassible. Cessant de fusiller son daĂ«mon de ses yeux bleus profonds, la belle laissa glisser ses yeux jusqu'Ă lui, lui dĂ©dia un sourire tellement plein de sadisme qu'il sentit un frisson remonter le long de sa colonne vertĂ©brale. Ne rĂȘvez pas, ce n'Ă©tait pas de la peur, loin de lĂ . Un sourire mauvais montant sur ses lĂšvres, l'Ombre abaissa ses Ă©paules, laissa retomber ses bras et abaissa lĂ©gĂšrement son centre de gravitĂ© sans la lĂącher des yeux. Position de dĂ©fense. Une lueur veule traversa ses yeux gris. Provocation. AmĂšne toi ma belle, je n'attends que toi.. Quelque chose lui coupa la vue brusquement et l'Ombre leva lentement ses yeux, son sourire descendant et son visage impassible aussi froid que la mort n'annonçait rien qui vaille. Dis Ă ta bĂȘte de lĂącher GaĂŻa ou je te jure que je te dĂ©vore. »Se redressant lentement, l'homme se passa la langue sur les lĂšvres sans lĂącher le regard fauve du Ligre. Intentionnellement il s'approchait plus encore des crocs de la bĂȘte. Il pencha doucement la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, se fendit d'un coup d'un immense sourire carnassier. D'un geste souple de la main il fit mine de saisir son poignard, ne fit que l'effleurer et la ramena devant lui, la leva vers les crocs du Ligre. Rapide. Trop rapide. Il s'arrĂȘta comme s'il rĂ©flĂ©chissait, quitta le Ligre des yeux un instant, cessa de sourire. Puis, narquoisement, il leva les yeux, sourit avec provocation et remua ses Ă©paules d'une maniĂšre plus fĂ©line qu'humaine. Aahh mais tu oublies quelque chose dans tes plans mon chaton. » il s'essuya la joue de son Ă©paule, eut un rire cynique. Se calmant, il se mit Ă susurrer ses paroles. As-tu dĂ©jĂ essayĂ© de dĂ©vorer de la fumĂ©e ? »Le Suiveur Ă©clata d'un rire narquois et l'Ombre bondit dans les airs, directement dans la gueule du Ligre. Quand il sentit la chaleur de cette gueule bĂ©ante le caresser il se transforma, fumĂ©e impalpable.. Le Suiveur s'immobilisa, laissant l'oiseau tomber, inanimĂ©e, sur l'armoire. Se lovant comme un chat sombre contre le mur elle vrilla le Ligre de ses pupilles vides. Sortir ? Ou dĂ©truire de l'intĂ©rieur ? DĂ©couper ? BrĂ»ler, dĂ©former, agiter, crocheter, dĂ©chirer... Stupide gros vilain chat »Se glissant entre les babines de l'animal ainsi que jusque dans ses sinus, se divisant en deux pour l'occasion, l'Ombre sortit du Ligre et vola jusqu'Ă son daĂ«mon. Dans un ronronnement profond, Le Suiveur lui sauta dessus, se fondit en lui. Un rire Ă©clata sur les murs de la bibliothĂšque et une colonne de fumĂ©e descendit jusqu'au sol. Apparaissant accroupit Ă quelques mĂštres derriĂšre le daĂ«mon, l'Ombre garda les yeux rivĂ©s au sol, le visage dissimulĂ© par sa capuche. Dans un vrombissement d'air, un autre chat noir de fumĂ©e se frotta contre lui, cracha vers Kalhan. Il redressa la tĂȘte, un sourire retenu aux lĂšvres. Non, voyons, rĂ©flĂ©chit petit animal stupide. Je n'hĂ©siterais pas un instant Ă t'attaquer, je sais que Kalhan ne ressent pas la douleur. Mieux, elle l'aime, n'est ce pas Kalhan ? » en trottinant, Le Suiveur s'approcha de l'autre Ă©vanouit et le renifla avec intĂ©rĂȘt. Lentement, l'Ombre se redressa. Imagine Kalhan, la beautĂ© de Naples de nouveau sous tes yeux. La splendeur de ses palais sous le clair de lune ; la magnificence de ses pavĂ©s lustrĂ©s par les ans ; l'odeur de tes rues sombres qui n'attendent que de revoir l'Ă©clat meurtrier de ta lame en action.. Non.. c'est vrai. J'oubliais. Tu n'a pas de lame. Peu importe ! Naples se languit du sang qui ne coule plus grĂące Ă toi Kalhan. »Se transformant en une hyĂšne complĂštement noire, Le Suiveur approcha ses crocs de l'homme en glapissant de joie. Rire veule. Rire hyĂšne. Kalhan XĂ©nia Grande gueule traumatiseuse de nouveaux en chef » Messages 4011Date d'inscription 13/08/2009Age 30Feuille de personnageAge de l'humain 19 ansPouvoir PsychokinĂ©sie Peut tout faire par l'espritRelations Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 31 Juil - 1124 Sur lâĂ©tagĂšre, GaĂŻa Ă©tait prise au piĂšge. La chose le daemon de lâOmbre ne lui laissait pas de rĂ©pits. Pauvre GaĂŻa⊠Dommage, vraiment dommage. Tu, tu, tu⊠Aaron ne bougeait pas, il nâĂ©tait pas mort pour autant. Mais bon, tant pis. Il se rĂ©veillerait tĂŽt ou tard, peut-ĂȘtre alors priera-t-il pour que tout cela nâais jamais existĂ©. Son Ă©tat ne me prĂ©occupait pas pour lâinstant, Ă vrai dire il aurait tout aussi bien pu ĂȘtre une table, tout comme GaĂŻa bien que celle âci piaillait. Inutile, tellement inutile petite. Il ne sert jamais Ă rien de crier⊠combien de fois devrais-je le rĂ©pĂ©ter ?LâOmbre, sous son air machiavĂ©lique, se mit Ă ricaner Ă mes paroles. Aurais-je due mâen vexer ? Bah, on sâen fou et puis, câĂ©tait prĂ©vu. On nâappelle pas proie quelquâun quâon vient chercher. JâĂ©tais limite idiote de penser quâun individu comme lui, lâOmbre, aurait pu ĂȘtre un simple envoyĂ© et mĂȘme seulement travailler pour mon MaĂźtre. Trahir mon maitre⊠il lâavait fait le premier ! Mais câest vrai, je mâĂ©tais enfuie. Oui je lâavais trahi. Surpasser mon maĂźtre et en quel honneur ? Non, je ne le surpasserais jamais. Sans lui je nâaurais jamais Ă©tĂ© ce que je suis Ă prĂ©sent. Il nâa commis quâune seule erreur, et ce nâĂ©tait pas de mâenfermer. Je ne rĂ©pondis rien Ă ses paroles. Pourquoi faire ? Il avait tout dit. Si bien quâil mâaurait presque ennuyĂ© et jâen haussais les sourcils en levant les yeux au ciel lâair de dire sans blague tu mâen diras tant » je ne mâĂ©tais fait aucune illusion sur sa rĂ©ponse mĂȘme si elle dĂ©passait un peu ce Ă quoi je mâattendais. Au moins, maintenant jâĂ©tais fixĂ©, il nâĂ©tait pas lĂ pour me ramener et selon toute Ă©vidence il comptait me ramener. Mais pourquoi Ă©tait-il venu ici⊠quel hasard que nous nous retrouvions ! Je ne me souvenais pas de lui, mais il semblait quâil mâavait connu Ă Naples et mĂȘme pendant mon Son esprit est vide Ă lui aussi. Rien ne compte plus pour lui. Il sait⊠mais a-t-il vraiment compris ? Menacer lâOmbre, comme câest pathĂ©tique, tâaurais pu trouver mieux quand mĂȘme. Enfin, câest un dĂ©but. Toi qui avait toujours comptĂ© sur ton physique il va falloir compter avec ta tĂȘte maintenant et sans la mienne. Sans mon pouvoir. GaĂŻa, Aaron⊠câest ton combat, pas le fixait lâOmbre avait autant de haine quâil le pouvait. Mais sa colĂšre ne viendrait pas entraver ses rĂ©flexions. Oh non⊠mĂȘme si jusquâalors son jugement Ă©tait faussĂ©. Il vit lâhomme approcher, aucune crainte chez lui. Câen Ă©tait presque frustrant. Et ce sourire. Il nâaimait pas ça. Il nâavait jamais aimĂ© le sadisme qui Ă©manait de Kalhan, le mĂȘme que lâOmbre. Des fous, ils sont tous fou ! Quelle vie ! Un geste de lui, un seul⊠pour saisir son arme, et le ligre Ă©mit un grondement sourd venu du plus profond de son ĂȘtre. Touche-moi⊠allĂ© ! » Mais lâOmbre nâavait pas lâair de le vouloir. Il fit passer sa lame meurtriĂšre devant lui tout en lâeffleurant. Merde quâil Ă©tait rapide ! Mais il ne tuerait pas Ashkane, le ligre le pensait sincĂšrement, ce quâil voulait câĂ©tait Kalhan, alors il ne tuerait pas son daemon avant de sâĂȘtre amusĂ© avec elle. Un instant, trĂšs Ă©trangement, Ashkane cru quâil allait renoncer. Le ligre croyait encore sa victoire possible. Mais lâOmbre releva bien vite les yeux et Ashkane avait horreur quâon lâappelle ainsi. Plus encore venant de cet ĂȘtre la fumĂ©e ? Oui il lâavait vu se transformer en fumĂ©e mais⊠Et lâOmbre disparu dans un bond, droit sur le ligre, se dissipa soudain. Son corps disparu, a la place ne restait que de la fumĂ©e⊠Ashkane le sentit sâinsinuer en lui, sâinfiltrer dans son ĂȘtre. Lui, cette chose immonde. Mais le ligre ne bougea pas. Il avait peur lui, peur comme jamais. LâOmbre pouvait le tuer. Si facilement, sans mĂȘme quâil puisse se dĂ©fendre. Ashkane qui aimait tant se battre Ă©tait au supplice. Il avait lâair si dĂ©semparé⊠pauvre petit ressentais moi aussi ces sensations, comme si lâOmbre avait Ă©tĂ© en moi et pas en lui. CâĂ©tait quelque chose dâĂ©trange. De presque risible.* Ne bouge pas ** Tiens donc tâaurais finalement pas envie que je disparaisse ? ** Tâes vraiment con tu sais *LâOmbre fini par ressortir et sâĂ©lever vers son daemon. Les deux rĂ©unis redescendirent lentement, fumĂ©e flottante. Comment faisait-il pour rire sous cette forme ? Tant de chose Ă©tait possible de toute façonâŠLâHomme reparu enfin, accroupit juste la derriĂšre. Depuis le dĂ©but, jâavais refusĂ© de le regarder directement dans les yeux, mais ça viendrait. Je ne voulais y lire tout le sadisme et la maitrise de cet Ombre. Il portait vraiment bien son nom. Pas seulement parce quâil pouvait se transformer en fumĂ©e. Mais parce quâil Ă©tait vĂ©ritablement une ombre. Il savait se dissimuler et ne faire aucun bruit. CâĂ©tait terrible. Terriblement merveilleux. Son daemon sembla prendre la forme dâun chat mais il restait de la fumĂ©e. Il cracha vers moi et jâen levais un sourcil. Un problĂšme minou ?Ashkane câĂ©tait retournĂ© pour leur faire face. Il nâaimait pas ça. Non, voyons, rĂ©flĂ©chit petit animal stupide. Je n'hĂ©siterais pas un instant Ă t'attaquer, je sais que Kalhan ne ressent pas la douleur. Mieux, elle l'aime, n'est ce pas Kalhan ? »» Quâaurais-je du rĂ©pondre ? La douleur Ă©tait la seule sensation que je pouvais encore ressentir oui. Mais ce nâĂ©tait mĂȘme pas de la douleur, je sentais simplement un lĂ©ger picotement voir de la chaleur. Un simple message dans mes nerfs. Mais cela suffisait Ă me combler. Car la douleur Ă©tait si belleâŠ* Ăa oui, je mâen fou de te faire mal ! LĂąche ! TraĂźtre ! ** Et câest uniquement de ta faute * Et le ligre sâen trouva le souffle coupĂ©. Son cĆur Ă lui, que je ressentais si peu en temps normal, se serra. Oho des remords mon gros ? Parfait, parfait⊠nous approchions. Imagine Kalhan, la beautĂ© de Naples de nouveau sous tes yeux. La splendeur de ses palais sous le clair de lune ; la magnificence de ses pavĂ©s lustrĂ©s par les ans ; l'odeur de tes rues sombres qui n'attendent que de revoir l'Ă©clat meurtrier de ta lame en action.. Non.. c'est vrai. J'oubliais. Tu n'a pas de lame. Peu importe ! Naples se languit du sang qui ne coule plus grĂące Ă toi Kalhan. »La splendeur de Naples oui. Je fermais les yeux, rejetant la tĂȘte en arriĂšre. Un profond soupir mâĂ©chappa. Sous mes paupiĂšres closes dansaient les rues de Naples. Le jour et la nuit. Ses pavĂ©es rougit, ses odeur de mort sur les placesâŠpendant un temps je soignais mes entrĂ©e. Une vĂ©ritable mise en scĂšne⊠CâĂ©tait splendide. On parlait de moi. Le flĂ©au des rues. Princesse de la mort et autres surnoms. Mais câĂ©tait loin. Et cela ne mâattirais plus. Je ne voulais plus tuer. Pourquoi le faire ? Rien ne servait Ă rien. - Je ne retournerais pas Ă Naples. Je ne reviendrais pas. CâĂ©tait plus des paroles pour moi que pour lâOmbre. Jâavais dâailleurs gardĂ© ma Tu es sans doute lâĂȘtre le plus exceptionnel quâil mâait Ă©tĂ© donnĂ© de rencontrer. * Kal⊠Oh Kal⊠*Je rabaissais un peu la tĂȘte et cette fois, mes yeux se plantĂšrent dans ceux de lâOmbre. Gris. Non. Vous nâavez pas les mĂȘmes yeux. Parce que les siens, ceux dâAaron, sont plein de jamais lâOmbre nâaurait ce regard lĂ . Lentement, jâĂ©cartais les bras de mon corps, les Ă©levant doucement, les doigts Ă©cartais. Mâoffrant Ă lui. Vas y viens. Prends ! * Cânâest pas⊠** Nâessaie pas cette fois de me demander de vivre pour toi *Ashkane longea les Ă©tagĂšres. Cela ne le regardait plus. Il sâapprocha alors rapidement du corps dâAaron toujours Ă©tendu et lâenjamba, se postant entre lui et le daemon de fumĂ©e. Il avait bien vu que sous cette forme, lâOmbre avait pu le toucher, lui daemon. Il devait en ĂȘtre de mĂȘme en sens inverse. Il Ă©tait hors de question que cette chose de fumĂ©e mĂ©tamorphe fasse la moindre mal Ă lâhomme. Il ne savait pas encore ce quâil ferait, sans doute un acte dĂ©sespĂ©rĂ© qui faisait tant de bazar⊠lâexplosion de ses siens, bien quâil soit pĂ©tĂ© de trouille. * Aaron putain ! GaĂŻa ! RĂ©veillez vous !!! * Sur mon visage aucun sentiments, pas mĂȘme du sadisme. Un lĂ©ger sourire aux lĂšvres. Comme si une dĂ©cision avait Ă©tĂ© prise. SoulagementâŠNon, je ne suis plus Ă lui tu sais⊠tu as raison, il nâaurait pas du mâenchainer. La liberté⊠libre de faire ce quâil me plait. De me donner Ă qui je veux car je suis le maitre de mon destin et le capitaine de mon Ăąme. Je suis Ă moi seule. Alors ? Tu viens ? Prends-moi. Viens et prends. Laisse les Ashkane, la fĂȘte n'a pas encore commencĂ© L'OmbreMessages 36Date d'inscription 09/06/2010Feuille de personnageAge de l'humain Une trentaines d'annĂ©esPouvoir Se dĂ©sintĂšgre en Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Sam 31 Juil - 2208 Il la voyait dĂ©jĂ se parer de ce magnifique sourire plus tranchant que la gueule d'une louve, remuer ses Ă©paules comme si elle rĂ©flĂ©chissait, se jeter Ă sa tĂȘte pour tenter de le tuer. Quelle stupide erreur elle allait faire ! Mais peut importait, une fois qu'il l'aurait vaincue il irait aussi loin qu'il le pourrait, jusqu'Ă presque l'achever. La laisserait en vie. Prendrait soin d'elle, et il deviendrait le MaĂźtre de cette magnifique crĂ©ature. Le Suiveur eut un soupir dĂ©daigneux et il sourit en coin. Jusqu'Ă ce que je m'en lasse et que je la tue. C'Ă©tait aussi simple que ça, il suffisait simplement qu'elle lance le processus d'attaque et elle serait Ă lui. Cela serait si facile ! Si facile ! Il doutait qu'elle se serve de son pouvoir, sachant parfaitement de quelles capacitĂ©s son corps Ă©tait dotĂ©. Mais mĂȘme si elle le faisait il Ă©tait presque sur qu'en se transformant en fumĂ©e il Ă©chapperait Ă son contrĂŽle. Comment attraper de la fumĂ©e ? Elle leva le menton, dĂ©gageant son cou fin et dĂ©licat. L'Ombre frĂ©mit en voyant la jugulaire qui battait au rythme de son cĆur. Retint un rire carnassier. Passa sa langue sur ses dents. DĂ©cala son Ă©paule gauche en avant, Ă©tira la droite vers l'arriĂšre en sentant son articulation craquer dĂ©licieusement. Se stabilisa, parfaite garde verrouillĂ©e, sans issue pour une Kalhan qui allait se prĂ©cipiter dans ses bras sans rĂ©flĂ©chir. Ou alors en croyant le faire alors qu'il avait dĂ©jĂ tout prĂ©vu. Tu ne sais pas ce qui t'attend ma belle.. Je ne retournerais pas Ă Naples. Je ne reviendrais pas. »Bien, bien, parfait. Attaque Ă prĂ©sent. Place une derniĂšre accroche, fais mine d'ĂȘtre dĂ©solĂ©e ou rĂ©solue, et d'un coup attaque ! Aussi vive que l'onde, que le serpent, que la foudre ou que la lumiĂšre. DĂ©vastatrice, intemporelle et insaisissable. Jusqu'Ă ce que je te stoppe. Aussi facilement que l'on ferme une porte. Viens Kalhan ! Viens, je t'attends ! Tu es sans doute lâĂȘtre le plus exceptionnel quâil mâait Ă©tĂ© donnĂ© de rencontrer. »Un compliment ? L'Ombre arqua un sourcil, se dit qu'aprĂšs tout c'Ă©tait une assez bonne diversion. Pourquoi pas aprĂšs tout ! La preuve Ă©tait que lui mĂȘme laissait son esprit vagabonder lĂ©gĂšrement. Mais il Ă©tait capable de se battre en pensant Ă autre chose, et ça ne lui posait aucun problĂšmes. Les diversions ne marchaient jamais avec lui. Sortant de la torpeur dans laquelle elle s'Ă©tait glissĂ©e, parlant sans se soucier du monde alentour, Kalhan riva pour la premiĂšre fois ses yeux dans les siens. L'Ombre se figea, si c'Ă©tait plus encore possible. Cessa de cligner des yeux. Se perdit tout entier dans les puits sans fonds qu'offraient les pupilles sombres de la jeune femme. Sentit quelque chose qu'il n'avait jamais Ă©prouvĂ©. Traits qui se crispent, souffle qui s'intensifie, lĂšvres pincĂ©es.. Seuls ses yeux restĂšrent de marbre. Ă©tait lĂ , aurait du avoir peur, Ă©prouver quelque chose comme du respect, de la rage, de l'acharnement, une pointe de sadisme, un plaisir retenu avant le combat, mais rien de tout ça Ă©clairait les traits de Kalhan en cet instant. L'Ombre sentit le coin de ses lĂšvres se tordre dans un rictus alors qu'il serrait les dents. Qu'est ce que.. cette horrible chose. Il sentit une rage nouvelle enflammer ses veines et inspira profondĂ©ment pour calmer son souffle. Elle rayonnait tellement d'une telle paix qu'elle lui meurtrissait l'Ăąme rien que de la regarder. Lui donnait envie de vomir. Personne n'avait le droit d'ĂȘtre en paix alors qu'il Ă©tait dans les parages. Dans un geste gracieux, Kalhan Ă©carta les bras, s'offrant toute entiĂšre Ă lui. Un rire sardonique et amer s'Ă©chappa de ses lĂšvres...Le Suiveur feula lorsque l'immense Ligre se plaça entre elle et sa future proie. Elle se pourlĂ©cha les babines et dans un balancement canin des Ă©paules grandit, grandit, jusqu'Ă atteindre la taille du Ligre. Un rire narquois retentit dans la piĂšce et elle hĂ©rissa des poils de fumĂ©e sur son dos. Crachant de nouveau, elle Ă©tait devenue panthĂšre, mais ses traits bougeaient trop pour se fixer sur une seule forme. A moi. » tonna-t-elle en avançant brusquement en avant pour faire reculer le Ligre. Elle n'avança pas plus, feula encore et se fendit d'un grand sourire digne d'un chat de Cheshire. Toi croire empĂȘcher moi avoir proie ? Niaha, stupide gros vilain chat Gris Ă moi ! Pas Ă toi ! Toi rien pouvoir faire pour sauver Gris Toi faible Toi chaton, hihi » un grondement sourd s'Ă©chappa de sa gorge. Reculer. Ou manger cĆur de l'intĂ©rieur »Se campant sur ses appuis elle se prĂ©parait Ă se jeter Ă la gueule du Ligre, tĂȘte baissĂ©e, Ă©nergie amassĂ©e dans son dos puissant, lorsque son humain Ă©clata d'un rire qu'elle ne lui connaissait pas. Elle se redressa vivement, dressa ses oreilles vers son maĂźtre en oubliant totalement la prĂ©sence du daĂ«mon et de l'autre Ă ses pieds. Presque inquiĂšte, elle pencha la tĂȘte sur le cĂŽtĂ©, curieuse. MaĂźtre ? Rien ma belle, rien. Tu va t'occuper de ces deux lĂ et moi je m'occupe d'elle. Le Suiveur frissonna de contentement et poussa un jappement qui n'avait rien de fĂ©lin en grognant sur le Ligre. ..Un rire sardonique et amer s'Ă©chappa de ses lĂšvres. Si elle croyait qu'elle allait gagner de la sorte elle se trompait ! Qu'est ce que tu crois pouvoir faire Kalhan ?! Tu crois que je vais t'Ă©pargner simplement parce que tu refuse de te battre ? » il secoua la tĂȘte en riant de nouveau. Tu crois que te laisser tuer si stupidement effacera tes meurtres Ă Naples et ailleurs ? RĂȘve. RĂȘve, espĂšre et dĂ©sespĂšre Kalhan, jamais cela ne se rĂ©alisera. Crois moi sur parole. » finit-il par cracher rapide qu'il pouvait l'ĂȘtre, portĂ© par sa rage et son envie de meurtre, l'Ombre se porta en avant. Se jetant au sol il balaya sous les pieds de Kalhan, se releva sans savoir si elle avait sautĂ© ou pas et d'une torsion du buste lança sa main tendue vers le plexus solaire de la jeune femme. Respiration coupĂ©e, cerveau mal irriguĂ© en oxygĂšne, perte de ses moyens et.. Contenu sponsorisĂ©Sujet Re Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Devenir une ombre parmi les ombres [L'Ombre et Aaron] Page 1 sur 1 Sujets similaires» I'm singing in the Rain Ombre» Je serai comme une ombre, Ă chacun de tes pas, qui frappe et qui s'en va.» Venez faire corps avec l'Ombre !» Dans un long couloir, elle aperçoit son ombre - PV» //* Aaron's Liinks âą++.Permission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumLindwĂŒen DaĂ«mon Inside ; Du cĂŽtĂ© de l'universitĂ© » + LA BIBLIOTHĂQUESauter vers
Cuisinenon posĂ©e et loyers. Je me tourne vers Doctissimo pour avoir des avis/conseils sur quoi faire. Je suis nouvelle locataire d'un logement depuis le 13 juillet oĂč la cuisine n'est pas posĂ©e en totalitĂ©. La plaque n'est pas raccordĂ©e, le plan de travail n'est pas posĂ© et l'Ă©vier n'est pas posĂ© lui non plus.
Ă Ă©couter Ă tĂ©lĂ©charger Paroles et accords Psaume 25 Eternel, je me tourne vers Toi Je me confie en Toi Eternel, fais-moi connaĂźtre Tes voies Conduis-moi, enseigne-moi Car Tu es le Dieu de mon salut Et Ă cause de Ta bontĂ© Souviens-Toi de moi selon Ton amour Je mâattends Ă Toi chaque jour Ne Te souviens plus de mes fautes Je me confie en Toi Souviens-Toi de Tes compassions LâEternel est juste et bon Pour ceux qui gardent Ton alliance Qui suivent Tes commandements Tu manifeste Ta bontĂ© Tu les arraches au mĂ©chant Je cherche refuge auprĂšs de Toi Je mets mon espĂ©rance en toi O pardonne tous mes pĂ©chĂ©s Garde mon Ăąme et sauve-moi Celui qui craint lâEternel LâEternel lui confie Ses secrets Mon Dieu dĂ©livre ton peuple De toutes ses dĂ©tresses
Grkk.