Article14 du Code de procĂ©dure civile Nulle partie ne peut ĂȘtre jugĂ©e sans avoir Ă©tĂ© entendue ou appelĂ©e. EntrĂ©e en vigueur le 1 janvier 1976 Voir la source institutionnelle Copier le texte Plus pertinent Plus rĂ©cent Questions parlementaires (5) 1.
[Cliquez ici pour tĂ©lĂ©charger 20 fiches de rĂ©visions pour rĂ©viser efficacement la procĂ©dure civile] Parmi les principes directeurs du procĂšs, certains ont pour but de garantir la justice du procĂšs. Essentiellement, l’idĂ©e est de permettre au procĂšs de se dĂ©rouler de maniĂšre Ă©quitable, avec un dĂ©bat loyal. Le principe du contradictoire s’inscrit dans ce cadre. Le principe du contradictoire dĂ©finition Le principe du contradictoire signifie que chacune des parties a Ă©tĂ© mise en mesure de discuter l’énoncĂ© des faits et les moyens juridiques que ses adversaires lui ont opposĂ©s. Il faut en effet que chaque partie puisse dĂ©fendre ses intĂ©rĂȘts. Le principe du contradictoire est Ă©galement appelĂ© principe de la contradiction. Le Code de procĂ©dure civile, dans ses articles 14 Ă  17, fait d’ailleurs rĂ©fĂ©rence au principe de la contradiction. Le respect du contradictoire entre les parties Les parties Ă  un litige ont un droit au respect du principe du contradictoire. D’abord, le principe du contradictoire implique que la partie jugĂ©e puisse effectivement participer Ă  son procĂšs. Une affaire ne peut ĂȘtre jugĂ©e sans que l’adversaire n’en ait Ă©tĂ© informĂ© et qu’il n’ait disposĂ© d’un temps suffisant pour assurer sa dĂ©fense. C’est ce que dit l’article 14 du Code de procĂ©dure civile, selon lequel nulle partie ne peut ĂȘtre jugĂ©e sans avoir Ă©tĂ© entendue ou appelĂ©e . Cette rĂšgle est d’ordre public et le juge doit relever d’office son inobservation Cass. Civ. 2Ăšme, 10 mai 1989. Ensuite, pendant l’instance, les parties doivent se communiquer rĂ©ciproquement et en temps utile l’ensemble des Ă©lĂ©ments de fait et de droit qu’elles invoquent au soutien de leurs prĂ©tentions, afin que chacun puisse organiser sa dĂ©fense article 15 du Code de procĂ©dure civile. Ce devoir de communication des piĂšces entre les parties est confirmĂ© par l’article 132 du Code de procĂ©dure civile, qui dispose que La partie qui fait Ă©tat d’une piĂšce s’oblige Ă  la communiquer Ă  toute autre partie Ă  l’instance. La communication des piĂšces doit ĂȘtre spontanĂ©e. » L’objet de la communication est global, dans le sens oĂč aucun Ă©lĂ©ment dĂ©cisif du dĂ©bat ne doit ĂȘtre oubliĂ©. Et selon l’article 15 du Code de procĂ©dure civile, elle doit intervenir en temps utile », c’est-Ă -dire suffisamment avant l’audience, afin que chaque partie puisse rĂ©pliquer. ConcrĂštement, la communication est tardive si l’adversaire ne dispose pas d’un temps suffisant pour assurer sa dĂ©fense. Cette communication en temps utile est apprĂ©ciĂ©e souverainement par les juges, en fonction des circonstances Cass., Ch. mixte, 26 mai 2006, n° Par exemple, dans une affaire, une partie avait signifiĂ© ses conclusions Ă  son adversaire en lui laissant trois jours et demi pour y rĂ©pliquer avant la clĂŽture de la procĂ©dure dont un samedi et un dimanche. Les juges ont considĂ©rĂ© que l’adversaire avait eu suffisamment de temps pour organiser sa dĂ©fense, et que la communication des conclusions avait bien Ă©tĂ© faite en temps utile CA Besançon, 20 nov. 2019, n° 19/00725. Enfin, lorsqu’une mesure est ordonnĂ©e Ă  l’insu d’une partie, celle-ci dispose d’un recours appropriĂ© contre la dĂ©cision qui lui fait grief article 17 du Code de procĂ©dure civile. Ainsi, si une partie a Ă©tĂ© privĂ©e de la facultĂ© de dĂ©battre contradictoirement, le principe du contradictoire s’appliquera a posteriori, et non a priori. Nous parlerons de ces mesures ordonnĂ©es Ă  l’insu d’une partie dans la suite de cet article. Le respect du contradictoire par le juge Pendant l’instance, le juge doit contrĂŽler le respect du principe du contradictoire par les parties article 16 alinĂ©a 1 du Code de procĂ©dure civile. Ainsi, il doit faire en sorte que les parties puissent dĂ©battre contradictoirement des moyens et documents qu’elles invoquent article 16 alinĂ©a 2 du Code de procĂ©dure civile. Il doit Ă©galement respecter lui-mĂȘme le principe du contradictoire. Ainsi, il doit soumettre Ă  la contradiction les moyens de droit qu’il relĂšve d’office article 16 alinĂ©a 3 du Code de procĂ©dure civile. Cela signifie qu’il ne peut pas fonder sa dĂ©cision sur des Ă©lĂ©ments autres que ceux invoquĂ©s par les parties, sans les soumettre au dĂ©bat des parties Cass. Civ., 22 mai 1878. Et il ne peut retenir, dans sa dĂ©cision, les moyens, les explications et les documents invoquĂ©s ou produits par les parties que si celles-ci ont Ă©tĂ© Ă  mĂȘme d’en dĂ©battre contradictoirement article 16 alinĂ©a 2 du Code de procĂ©dure civile. Par exemple, dans une procĂ©dure visant Ă  statuer sur la rĂ©sidence d’un enfant nĂ© d’un couple qui s’était sĂ©parĂ©, le juge ne pouvait pas statuer en se fondant sur l’audition de l’enfant organisĂ©e aprĂšs la clĂŽture des dĂ©bats sans inviter les parties Ă  prĂ©senter leurs observations en cours de dĂ©libĂ©rĂ© ou ordonner la rĂ©ouverture de dĂ©bats Cass. Civ. 1Ăšre, 19 sept. 2019, n° L’audition de l’enfant et son compte rendu sont en effet soumis au principe du contradictoire article 338-12 du Code de procĂ©dure civile. De mĂȘme, dans une procĂ©dure concernant la tutelle d’une femme dont la fille demandait Ă  ĂȘtre dĂ©signĂ©e comme subrogĂ©e tuteur, la Cour de cassation a considĂ©rĂ© que les juges avaient violĂ© le principe du contradictoire en n’informant pas la requĂ©rante du fait qu’elle pouvait prendre connaissance du dossier avant l’audience, et notamment des piĂšces prĂ©sentĂ©es par le tuteur dont elle demandait le remplacement Cass. Civ. 1Ăšre, 19 sept. 2019, n° Les exceptions au principe du contradictoire Le principe du contradictoire est rarement Ă©cartĂ© en procĂ©dure civile. Mais il ne s’applique pas dans certaines procĂ©dures oĂč l’adversaire ne doit pas ĂȘtre prĂ©venu, ou bien a Ă©tĂ© prĂ©venu mais ne comparaĂźt pas. L’ordonnance sur requĂȘte et l’injonction de payer L’article 17 du Code de procĂ©dure civile qu’on a dĂ©jĂ  Ă©voquĂ© dispose que Lorsque la loi permet ou la nĂ©cessitĂ© commande qu’une mesure soit ordonnĂ©e Ă  l’insu d’une partie, celle-ci dispose d’un recours appropriĂ© contre la dĂ©cision qui lui fait grief. » Ainsi, il existe des cas oĂč la nĂ©cessitĂ© commande qu’une mesure soit ordonnĂ©e Ă  l’insu d’une partie. On peut citer l’ordonnance sur requĂȘte, qui est rendue lorsque les circonstances exigent que des mesures urgentes ne soient pas prises contradictoirement et qui tend dĂ©libĂ©rĂ©ment Ă  un effet de surprise exemple pour un constat d’adultĂšre Cass. Civ. 1Ăšre, 18 nov. 1992, n° l’injonction de payer, dont l’efficacitĂ© implique de ne pas avertir l’autre partie Aussi bien l’ordonnance sur requĂȘte que l’injonction de payer sont des dĂ©cisions rendues de maniĂšre non contradictoire. Le dĂ©faut de comparution Il s’agit du cas oĂč l’une des parties ne comparaĂźt pas, c’est-Ă -dire qu’elle ne se prĂ©sente pas au procĂšs. Il faut distinguer le dĂ©faut de comparution du demandeur et le dĂ©faut de comparution du dĂ©fendeur. Le dĂ©faut de comparution du demandeur En cas de dĂ©faut de comparution du demandeur sans motif lĂ©gitime, le dĂ©fendeur peut requĂ©rir un jugement sur le fond qui sera contradictoire article 468 du Code de procĂ©dure civile. En rĂ©alitĂ©, le jugement sera dit contradictoire », puisque la contradiction n’aura pas Ă©tĂ© respectĂ©e. Le dĂ©faut de comparution du dĂ©fendeur Le dĂ©faut de comparution du dĂ©fendeur signifie qu’au jour de l’audience le dĂ©fendeur n’a pas constituĂ© avocat ou n’a pas comparu personnellement, selon les cas. Il faut prĂ©ciser qu’en cas de procĂ©dure orale, le dĂ©pĂŽt de conclusions Ă©crites n’est pas suffisant ; il y a dĂ©faut de comparution du dĂ©fendeur si celui-ci ne comparaĂźt pas personnellement. En cas de dĂ©faut de comparution du dĂ©fendeur, l’idĂ©e est tout de mĂȘme de ne pas entraver le cours de la justice ; il faut qu’un jugement soit rendu. C’est pourquoi l’article 472 alinĂ©a 1 du Code de procĂ©dure civile dispose que si le dĂ©fendeur ne comparaĂźt pas, il est nĂ©anmoins statuĂ© sur le fond ». Pour autant, cela ne signifie pas que le juge doit faire droit aux prĂ©tentions du demandeur, simplement parce que le dĂ©fendeur n’a pas comparu. L’article 472 alinĂ©a 2 du Code de procĂ©dure civile dispose Ă  ce titre que le juge ne fait droit Ă  la demande que dans la mesure oĂč il l’estime rĂ©guliĂšre, recevable et bien fondĂ©e ». En ce qui concerne le jugement, il faut distinguer le cas oĂč le dĂ©fendeur n’a pas Ă©tĂ© entendu alors qu’il savait qu’il Ă©tait appelĂ© le cas oĂč le dĂ©fendeur n’a pas Ă©tĂ© entendu parce qu’il ne savait pas qu’il Ă©tait appelĂ© Dans le second cas, le dĂ©fendeur n’a pas reçu l’assignation. A ce moment-lĂ , il peut, Ă  l’initiative du demandeur ou sur dĂ©cision prise d’office par le juge, ĂȘtre Ă  nouveau invitĂ© Ă  comparaĂźtre » article 471 du Code de procĂ©dure civile. Si le dĂ©fendeur ne reçoit toujours pas l’assignation, le jugement est qualifiĂ© de jugement par dĂ©faut s’il n’est pas susceptible d’appel article 473 alinĂ©a 1 du Code de procĂ©dure civile. Un tel jugement pourra alors ĂȘtre frappĂ© d’opposition, ce qui rĂ©tablira la contradiction. En revanche, lorsque le jugement est susceptible d’appel, l’opposition n’est pas possible. [Cliquez ici pour tĂ©lĂ©charger 20 fiches de rĂ©visions pour rĂ©viser efficacement la procĂ©dure civile] LalinĂ©a premier de l’article 1134 du Code civil ne laisse donc pas de marge pour l’inexĂ©cution d’une convention lĂ©galement formĂ©e. En rĂ©alitĂ©, l’inexĂ©cution du contrat peut donner lieu Ă  diffĂ©rents types de condamnation par le juge. Il n’est pas rare de voir les juridictions soumettre la partie dĂ©faillante Ă  une Article4. - Chaque partie a le droit de prendre communication des piĂšces de la procĂ©dure et de tous les documents produits par son adversaire. Article 5. - Tous ajournements, toutes significations ou exĂ©cutions de jugements doivent ĂȘtre faits par huissier-notaire, sauf dispositions contraires de la loi. Article 6. Article1281-14 du Code de procĂ©dure civile. Article 1281-14 du Code de procĂ©dure civile. Copier. Suivre. Autour de l'article (11) Commentaires 5. DĂ©cisions 6. Document parlementaire 0. Une seule plateforme, toute l'information juridique disponible. Jurisprudence, conclusions du rapporteur public, documents parlementaires, codes, lois, Auregard des dĂ©veloppements prĂ©cĂ©dents, on comprend que la responsabilitĂ© du fait personnel issue de l’article 1240 du Code civil suppose la rĂ©union des 3 conditions suivantes : une faute. un dommage. un lien de causalitĂ© entre la faute et le dommage. Nous allons maintenant expliquer plus en dĂ©tails chacune de ces 3 conditions. p2 Code civil Table des matiĂšres Table des matiĂšres Code civilVersion consolidĂ©e du code au 19 aoĂ»t 2015. Titre prĂ©liminaire : De la publication, des effets et Titre prĂ©liminaire : De la publication, des effets et
1janvier 1976 Base Documentaire : 03. Code de procĂ©dure civile Code de procĂ©dure civile Article 14 ThĂšmes Grandes Questions du Droit Nulle partie ne peut ĂȘtre jugĂ©e sans avoir Ă©tĂ© entendue ou appelĂ©e. votre commentaire
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JurisprudencesCode civil article 9 - France | Cour de cassation. 4 329 résultats trouvés : | France, Cour de cassation, Chambre civile 3, 13 juillet 2022, 19-20231
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Dune part, il nous montre les conditions pour que la juridiction judiciaire soit incompétente pour trancher le litige : une question préjudicielle et cela entraßnent des effets sur l'instance en cours A. Les conditions de l'incompétence pour la juridiction judiciaire de trancher le litige Aux termes de l'article 49 du code de procédure civile, deux conditions
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